Thèse Sciences Cognitives - Olivier Nerot
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Mémorisation par forçage des dynamiques chaotiques dans les modèles connexionnistes récurrents<br />
pas dues à l’architecture locale. Le réseau entier change de régime, et se retrouve<br />
parfois totalement synchronisé.<br />
Enfin, les intervalles de transition entre les régimes semblent diminuer : le réseau passe<br />
de plus en plus rapidement d’un régime synchronisé à un non-synchronisé. Faut-il voir<br />
dans ce principe la cause de l’enrichissement du paysage fréquentiel des dynamiques<br />
neuronales ? L’évolution de la transformée de Fourier des dynamiques du neurone<br />
[114,53] (Figure 7-39), montre bien que, plus b augmente, plus le nombre de fréquences<br />
augmente. Ce phénomène est caractéristique d’une entrée dans le chaos. Nous pensons<br />
que ce phénomène peut être à l’origine des capacités de synchronisation du réseau : il<br />
existe un plus grand nombre de fréquences synchronisables, ce qui pourrait être l’un des<br />
rôles du chaos cérébral (4 Spectre à support dense, p.44).<br />
Figure 7-39 : Enrichissement des fréquences avec b<br />
Jusqu’où va cette accélération du processus de transition entre intervalles synchronisés<br />
et désynchronisés ? Il serait en effet intéressant, si l’on veut réaliser un apprentissage<br />
basé sur les synchronisations du réseau, qu’une très faible modification d’un paramètre<br />
fasse basculer le réseau d’un régime synchronisé à un non-synchronisé. La perturbation<br />
extérieure aurait alors pour effet de désynchroniser les dynamiques neuronales, qui<br />
seraient resynchronisées par une très faible modification des paramètres du réseau.<br />
TROISIEME PARTIE : RESULTATS