Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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© Fotodocumentation of the<br />
Croatian Conservation Institute.<br />
Cage protectrice en forme de<br />
trapèze à Rt Sorinj, Cap nord de l’î<strong>le</strong><br />
de Rab, Croatie.<br />
La réf<strong>le</strong>xion <strong>sur</strong> la protection du<br />
<strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique<br />
en Croatie commença dans <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
années 1960, lorsqu’il devint<br />
évident que <strong><strong>le</strong>s</strong> sites archéologiques<br />
subaquatiques étaient fortement<br />
menacés par <strong><strong>le</strong>s</strong> pillages et <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
destructions et que l’adoption<br />
d’une législation s’imposait <strong>pour</strong><br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> protéger. L’archéologie sousmarine<br />
en Croatie a largement<br />
porté ses fruits du point de vue de<br />
l’exploration et de la protection des<br />
sites archéologiques subaquatiques.<br />
A ce jour, plus de 400 sites datant<br />
de toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> périodes historiques<br />
ont été enregistrés, et 80 environ<br />
peuvent être visités, dont certains<br />
avec un guide. Une attention<br />
particulière a été apportée à la<br />
préservation des sites <strong><strong>le</strong>s</strong> plus<br />
menacés, aujourd’hui protégés<br />
in situ. Une centaine de sites<br />
archéologiques ont été portés au<br />
Registre croate des objets culturels,<br />
ce qui <strong>le</strong>ur as<strong>sur</strong>e une protection<br />
juridique et une attention<br />
particulière. 8 sites sont protégés<br />
par des cages en acier, permettant<br />
ainsi aux visiteurs de <strong><strong>le</strong>s</strong> voir sans<br />
causer de dommages.<br />
L’autorisation des <strong>interventions</strong><br />
La seconde partie de la Règ<strong>le</strong> 1<br />
établit que « <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>interventions</strong> <strong>sur</strong><br />
<strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique<br />
seront autorisées » et souligne<br />
deux points majeurs. En<br />
premier lieu, el<strong>le</strong> implique que<br />
toute entité ayant pouvoir d’autoriser<br />
doit envisager l’option prioritaire<br />
avec autant d’insistance<br />
que tout opérateur. Mais avant<br />
tout, el<strong>le</strong> souligne que toute activité<br />
de prospection doit être autorisée<br />
par l’autorité compétente<br />
existant en fonction de l’artic<strong>le</strong> 22 de la Convention.<br />
Cette référence très claire place toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> activités touchant<br />
aux sites archéologiques subaquatiques dans <strong>le</strong> domaine<br />
public. Les décisions concernant <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>interventions</strong><br />
<strong>sur</strong> <strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> appartiennent au domaine public, car<br />
<strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> possède une va<strong>le</strong>ur unique <strong>pour</strong> l’humanité.<br />
Les autorités compétentes sont chargées de vérifier<br />
et de peser <strong><strong>le</strong>s</strong> considérations en cause ; <strong>le</strong>ur implication<br />
garantit que toute activité soit entreprise uniquement<br />
dans <strong>le</strong> but d’apporter une contribution significative à la<br />
protection, à la connaissance ou à la mise en va<strong>le</strong>ur du<br />
<strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique et el<strong><strong>le</strong>s</strong> imposent des<br />
normes de qualité pertinentes aux travaux envisagés. Le<br />
rô<strong>le</strong> de l’autorité compétente prend encore plus d’importance<br />
quand l’activité proposée implique des fouil<strong><strong>le</strong>s</strong>.<br />
L’objectif des <strong>interventions</strong><br />
Beaucoup de sites sont encore ou sont longtemps restés<br />
inconnus en raison du fait très simp<strong>le</strong> que jusqu’à <strong>le</strong>ur<br />
découverte, ils étaient recouverts par la terre, l’eau ou<br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> deux. Il est bien évident que seu<strong><strong>le</strong>s</strong> l’investigation<br />
et la recherche archéologique peuvent permettre<br />
d’apprécier ce <strong>patrimoine</strong> nouvel<strong>le</strong>ment découvert et<br />
l’étudier. L’archéologie s’est développée de manière<br />
expérimenta<strong>le</strong>, comme tous <strong><strong>le</strong>s</strong> autres domaines de la<br />
recherche scientifique. La dernière partie de la Règ<strong>le</strong> 1<br />
affirme que <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>interventions</strong> « peuvent être autorisées<br />
dans <strong>le</strong> but d’apporter une contribution significative à<br />
la protection, à la connaissance ou à la mise en va<strong>le</strong>ur<br />
du <strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique ». La conscience<br />
crucia<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong> du fait que des excavations ne doivent<br />
être entreprises que <strong>pour</strong> de bonnes raisons n’était pas<br />
Les principes généraux<br />
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