Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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Les principes généraux<br />
26<br />
Les autres options<br />
La Règ<strong>le</strong> 1 indique que la préservation in situ doit<br />
être considérée comme l’option prioritaire et qu’en<br />
autorisant toute intervention, cette possibilité doit<br />
être envisagée aussi en premier lieu. Mais « option<br />
prioritaire » n’est pas l’équiva<strong>le</strong>nt de « seu<strong>le</strong> option »<br />
ou « d’option préférée ». Les fouil<strong><strong>le</strong>s</strong> partiel<strong><strong>le</strong>s</strong> ou<br />
tota<strong><strong>le</strong>s</strong> peuvent être nécessaires dans certaines<br />
circonstances, et préférab<strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>pour</strong> un certain<br />
nombre de raisons. Certaines raisons peuvent être<br />
extérieures, comme <strong><strong>le</strong>s</strong> projets de développement<br />
<strong>pour</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong>quels de nombreux sites doivent disparaître.<br />
Si <strong>le</strong>ur caractère est tota<strong>le</strong>ment compris, certains<br />
sites seront considérés comme suffisamment<br />
importants <strong>pour</strong> garantir <strong>le</strong>ur préservation in<br />
situ dans <strong><strong>le</strong>s</strong> processus de planification spatia<strong>le</strong>.<br />
Mais ce n’est que très rarement <strong>le</strong> cas <strong>pour</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
sites dont l’existence ou la signification sont<br />
inconnues ou indiquées de manière vague jusqu’à<br />
ce que <strong>le</strong> développement soit bien engagé. Quoi qu’il<br />
en soit, comme à terre, l’archéologie déc<strong>le</strong>nchée par <strong>le</strong><br />
développement dans <strong><strong>le</strong>s</strong> projets maritimes et offshore<br />
apporte des défis et des possibilités énormes à la<br />
recherche archéologique. Les questions de recherche<br />
fondamenta<strong>le</strong> peuvent être envisagées sans interférer<br />
avec <strong><strong>le</strong>s</strong> sites, qui peuvent effectivement être préservés<br />
in situ. Les contraintes de temps imposées à la recherche<br />
par l’archéologie déc<strong>le</strong>nchée par <strong>le</strong> développement<br />
appel<strong>le</strong>nt à une planification des recherches serrée<br />
et très centrée. Le coût de l’atténuation des risques, y<br />
compris cette recherche, peut souvent être considéré<br />
La première option n’est pas nécessairement l’option<br />
préférée.<br />
Quelques raisons de ne pas choisir la préservation in situ :<br />
1) L’existence de facteurs externes prohibitifs, et<br />
2) L’existence de raisons substantiel<strong><strong>le</strong>s</strong> de fouil<strong>le</strong>r de<br />
manière partiel<strong>le</strong> ou complète.<br />
Ces raisons substantiel<strong><strong>le</strong>s</strong> sont :<br />
• une contribution significative à la protection,<br />
• une contribution significative à la connaissance, et<br />
• une contribution significative à la mise en va<strong>le</strong>ur<br />
Les arguments <strong>pour</strong> la fouil<strong>le</strong> doivent être convaincants et<br />
comporteront <strong>sur</strong>tout une combinaison de raisons. Dans des<br />
cas exceptionnels, la contribution à la connaissance peut<br />
être suffisante.<br />
© Swedish Maritime Museum.<br />
The Vasa Museum. Stockholm,<br />
Sweden.<br />
Après qu’el<strong>le</strong> a été sortie des eaux,<br />
<strong>le</strong> public a pu visiter l’épave du<br />
Vasa dans un musée temporaire.<br />
Le nouveau Vasamuseet a ensuite<br />
ouvert ses portes en 1990 et attire<br />
depuis entre 730 000 et 1,2 million<br />
de visiteurs chaque année, dont<br />
25% seu<strong>le</strong>ment de Suédois. Il est<br />
par conséquent l’un des musées <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
plus visités qui soient et un énorme<br />
atout économique <strong>pour</strong> la région de<br />
Stockholm et la Suède en général.<br />
Le succès de cette icône nationa<strong>le</strong><br />
s’explique en partie par des<br />
contenus narratifs forts, un excel<strong>le</strong>nt<br />
service aux visiteurs et une<br />
stratégie marketing à long terme<br />
aboutie. Cependant, malgré sa forte<br />
fréquentation, <strong>le</strong> musée n’a jamais<br />
été, et ne sera jamais, une réussite<br />
financière. La récupération d’une<br />
épave aussi comp<strong>le</strong>xe que cel<strong>le</strong> de<br />
ce navire ne <strong>pour</strong>rait plus avoir lieu<br />
aujourd’hui en Suède. Le coût serait<br />
probab<strong>le</strong>ment jugé trop é<strong>le</strong>vé au<br />
regard des bénéfices scientifiques et<br />
culturels à en tirer, et <strong>le</strong> risque trop<br />
grand <strong>pour</strong> envisager de conserver<br />
une épave et de créer un musée qui<br />
lui soit consacré.