Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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Les principes généraux<br />
52<br />
Les di<strong>le</strong>mmes fondamentaux<br />
Quoi qu’il en soit, l’accès du public aux sites archéologiques<br />
pose certains di<strong>le</strong>mmes. C’est particulièrement vrai <strong>pour</strong><br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> sites vulnérab<strong><strong>le</strong>s</strong> ou fragi<strong><strong>le</strong>s</strong>, y compris ceux qui n’ont<br />
jamais été perturbés et <strong><strong>le</strong>s</strong> sites qui font l’objet d’une<br />
investigation soignée mais non continue. Le di<strong>le</strong>mme<br />
<strong>le</strong> plus discuté s’élève lorsqu’il s’agit de définir si ces<br />
sites doivent être <strong>le</strong> domaine exclusif des chercheurs<br />
archéologiques.<br />
La recherche archéologique est une raison importante<br />
<strong>pour</strong> la protection des sites archéologiques. Quoi qu’il en<br />
soit, restreindre <strong>le</strong>ur accès aux seuls archéologues n’est<br />
pas en soi une bonne solution. La validité des politiques<br />
de protection dépend de la me<strong>sur</strong>e dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
<strong>patrimoine</strong> peut être présenté au public, et donc de son<br />
accès. Restreindre l’admission a <strong>pour</strong> résultat <strong>le</strong> manque<br />
de croissance de la sensibilisation, de l’appréciation et de<br />
la connaissance du public. Cela est contraire à l’objectif<br />
de la recherche, qui est la création de la compréhension<br />
et de la connaissance. Permettre l’accès et autoriser des<br />
expériences authentiques rend la protection valab<strong>le</strong>,<br />
moins exclusive et mieux comprise. L’accès, en d’autres<br />
termes, n’est pas seu<strong>le</strong>ment un but important en luimême.<br />
Il contribue aussi à la sensibilisation et au soutien<br />
conjoint des approches protectrices. C’est aussi vrai<br />
<strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique<br />
que <strong>pour</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> sites terrestres.<br />
Il existe <strong>pour</strong>tant des raisons de restreindre<br />
l’accès du public. Le <strong>patrimoine</strong> est fragi<strong>le</strong>.<br />
De plus, il est susceptib<strong>le</strong> d’une destruction<br />
et d’une érosion naturel<strong>le</strong>, mais il peut aussi<br />
être endommagé par des abus, du pillage<br />
et un accès non restreint. Les restrictions<br />
d’accès et <strong><strong>le</strong>s</strong> me<strong>sur</strong>es de protection, qui<br />
comprennent souvent une couverture<br />
protectrice, peuvent être nécessaires <strong>pour</strong><br />
as<strong>sur</strong>er la <strong>pour</strong>suite de son existence.<br />
En attendant de tel<strong><strong>le</strong>s</strong> me<strong>sur</strong>es ou en<br />
attendant une recherche, il peut être uti<strong>le</strong><br />
de restreindre temporairement l’accès au<br />
site. Pendant <strong><strong>le</strong>s</strong> travaux archéologiques,<br />
un contrô<strong>le</strong> et une supervision strictes<br />
peuvent être préférab<strong><strong>le</strong>s</strong> à un accès<br />
illimité. Une fois prises <strong><strong>le</strong>s</strong> me<strong>sur</strong>es<br />
appropriées de protection, il ne subsiste<br />
plus de raisons de restreindre l’accès de<br />
© T. Maar<strong>le</strong>veld. Une classe<br />
d’écoliers écoutant un archéologue<br />
à Perow, Al<strong>le</strong>magne. A Perow, en<br />
Al<strong>le</strong>magne, l’archéologue Jens Auer<br />
présente à une classe d’écoliers<br />
un étrange morceau d’épave<br />
retrouvé échoué <strong>sur</strong> <strong>le</strong>ur plage et<br />
<strong>le</strong>ur explique comment procède<br />
un groupe d’archéologues et<br />
d’étudiants en archéologie <strong>pour</strong> en<br />
savoir plus à son sujet. Le morceau<br />
provient du flanc d’un bateau datant<br />
du XVIIIe sièc<strong>le</strong>. Il fut d’abord bordé<br />
à clin, puis reconstruit avec un bordé<br />
à franc-bord en sus.