Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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© Campagne de sensibilisation<br />
au pillage des épaves initiée<br />
en Australie par la Division du<br />
<strong>patrimoine</strong> et de la vie sauvage<br />
du Ministère du développement<br />
durab<strong>le</strong>, de l’environnement, de<br />
l’eau, de la population et des<br />
communautés. Le pillage peut<br />
fortement amoindrir la va<strong>le</strong>ur<br />
patrimonia<strong>le</strong> des épaves historiques.<br />
L’Australie protège ces dernières<br />
et <strong>le</strong>urs reliques lorsqu’el<strong><strong>le</strong>s</strong> datent<br />
de plus de 75 ans, plus quelques<br />
épaves ayant été spécifiquement<br />
déclarées historiques par <strong>le</strong> Historic<br />
Shipwrecks Act du gouvernement<br />
australien (1976). Environ 8 000<br />
sites d’épaves sont protégés par<br />
cette loi. Afin de la compléter et<br />
de rendre effective la protection<br />
de ce <strong>patrimoine</strong> australien, <strong>le</strong><br />
ministère lance un programme<br />
de travaux de recherche, de<br />
documentation, de conservation et<br />
de mise en conformité. Il s’emploie<br />
aussi à éduquer et à informer <strong>le</strong><br />
public <strong>sur</strong> la protection des épaves<br />
historiques australiennes. Au niveau<br />
national, de nombreux Etats ont<br />
longtemps protégé activement<br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> épaves et mis en place des<br />
me<strong>sur</strong>es <strong>pour</strong> stopper <strong>le</strong> pillage des<br />
sites archéologiques et limiter <strong>le</strong><br />
commerce des antiquités acquises<br />
lors de tel<strong><strong>le</strong>s</strong> opérations. Mais en<br />
dehors des efforts législatifs visant<br />
à combattre <strong>le</strong> pillage des sites du<br />
<strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique,<br />
l’une des me<strong>sur</strong>es <strong><strong>le</strong>s</strong> plus<br />
importantes consiste certainement<br />
à influer <strong>sur</strong> l’opinion publique à<br />
travers une information efficace.<br />
objets <strong><strong>le</strong>s</strong> plus manifestement<br />
volés et passés en fraude.<br />
L’UNESCO a été une plateforme<br />
importante <strong>pour</strong> lutter<br />
contre la commercialisation<br />
et <strong>le</strong> commerce illégal<br />
du <strong>patrimoine</strong>. L’organisation<br />
a facilité <strong>le</strong> développement<br />
de recommandations<br />
et de conventions et promu<br />
d’autres formes de coopération<br />
internationa<strong>le</strong>. Les<br />
lois et <strong><strong>le</strong>s</strong> conventions ainsi<br />
développées (voir l’adresse<br />
UNESCO Conventions et<br />
antiquités illicites) ont as<strong>sur</strong>é<br />
que <strong>le</strong> pillage de sites terrestres<br />
soit rendu illégal. Depuis<br />
lors, il existe une distinction entre <strong>le</strong> marché légal<br />
des antiquités et <strong>le</strong> marché en antiquités illicites.<br />
L’une des conséquences a été qu’en l’absence de<br />
la Convention de 2001, <strong>le</strong> pillage et l’exploitation<br />
commercia<strong>le</strong> des sites subaquatiques se sont trouvés<br />
stimulés plutôt que découragés. Tirant avantage de la<br />
liberté de la haute mer et de la déficience de protection<br />
léga<strong>le</strong> du <strong>patrimoine</strong> subaquatique, <strong><strong>le</strong>s</strong> opérateurs<br />
commerciaux et <strong>le</strong>urs sal<strong><strong>le</strong>s</strong> des ventes ont prétendu que<br />
<strong>le</strong> pillage des sites subaquatiques était parfaitement légal<br />
et éthique. C’est <strong>pour</strong> cela que la Règ<strong>le</strong> 2 est très claire<br />
<strong>sur</strong> <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique ne<br />
doit pas être commercialisé, vendu, acheté ou échangé<br />
comme des biens commerciaux. Cela s’adresse à la fois<br />
au vendeur et à l’acheteur et, <strong>pour</strong> de bonnes raisons,<br />
mentionne explicitement <strong><strong>le</strong>s</strong> échanges. Les opérateurs<br />
utilisant des sites archéologiques <strong>pour</strong> col<strong>le</strong>cter des<br />
objets ont tendance à approcher <strong><strong>le</strong>s</strong> musées, <strong><strong>le</strong>s</strong> officiels<br />
et <strong><strong>le</strong>s</strong> politiciens avec des cadeaux et autres pots de vin<br />
afin de faciliter <strong>le</strong>urs opérations. Tout troc de ce genre<br />
est manifestement interdit par la Règ<strong>le</strong> 2.<br />
Les services professionnels et la<br />
déposition autorisée<br />
La Règ<strong>le</strong> 2 est claire <strong>sur</strong> <strong>le</strong> principe fondamental que<br />
l’exploitation commercia<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> commerce ou la<br />
spéculation est incompatib<strong>le</strong> avec la protection et la<br />
Les principes généraux<br />
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