Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco

© Cultural Heritage Agency of
the Netherlands /RWS/Periplus.
Image de l’épave du BZN 10
obtenue grâce au balayage répété
d’un sondeur multifaisceaux.
Une étude détaillée montra
que le site contenait une épave
ayant sombré dans la seconde
moitié du XVIIe siècle. Le bateau
venait probablement du nord de
l’Allemagne, mais sa cargaison était
en partie ibérique et comprenait
aussi des graines de palmiers
d’Amérique du Sud. Les méthodes
et techniques employées pour les
études scientifiques doivent causer
le moins de dégâts possible. De
telles études peuvent aujourd’hui
être menées sur de vastes
zones au moyen de techniques
non-destructrices, comme les
sondeurs multifaisceaux, qui
permettent d’obtenir une image
plus détaillée et mise à l’échelle.
Ils peuvent également enregistrer
des changements progressifs
grâce à un balayage répété de la
même zone, comme dans le cas
présent. Le site bénéficia d’une
protection provisoire après que
son importance eut été établie, et
il n’a cessé depuis d’être surveillé.
L’érosion continue pourrait
cependant justifier de mener des
fouilles intrusives.
de la protection ou de la mise en valeur qui provoque la
planification de cette activité. Que ce soit la protection,
la consolidation, la contribution à la connaissance, la
mise en valeur ou l’amélioration de l’accessibilité du site
qui provoquent ces interventions, la Règle 3 s’applique,
car aucune activité ne doit affecter de manière négative
le site plus qu’il n’est nécessaire.
Les mesures de protection et les mesures facilitant l’accès
tendront par nature à rester aussi limitées que possible.
Il peut exister diverses solutions techniques. Pour choisir
parmi elles, le prix relatif sera un facteur, de même que
la durée escomptée.
En ce qui concerne les interventions motivées par la
recherche, la Règle 3 demande de porter une attention
claire aux objectifs de la recherche en fonction des
priorités de la recherche. Certaines questions de
recherche peuvent trouver leur réponse dans des
interventions limitées, tandis que d’autres ne peuvent
être isolées sans compromettre le site tout entier. Cela
appelle à une étude attentive des questions suivantes :
Comment la recherche proposée s’inscrit-elle non
seulement dans la gestion du site en question, mais
dans un contexte plus large de recherche et de gestion
du patrimoine ? S’agit-il du site approprié pour ces
objectifs ? Ou vaudrait-il mieux rassembler ailleurs des
informations scientifiques tout aussi valables, peut-être
sur un site à importance potentielle réduite en dehors de
la recherche, ou à faible potentiel de préservation à long
terme ? Cette question sera reprise au chapitre sur les
travaux préliminaires, où l’on discutera de l’évaluation
de la signification.
À partir des caractéristiques et des conditions du site, il
faut déterminer quelles sont les questions de recherche à
traiter en premier lieu et lesquelles sont proportionnelles
à leur impact, étant donné la connaissance actuelle du
site. Une approche précautionneuse étape par étape
et une prise de décision synchronisée pourrait être le
meilleur moyen d’éviter un impact disproportionné. En
raison des contraintes de proportionnalité de l’impact,
la recherche archéologique doit sans cesse choisir entre
les stratégies d’échantillonnage et la fouille totale. Une
combinaison de ces deux stratégies est nécessaire pour
que la science progresse. L’échantillonnage et les fouilles
sont complémentaires : l’un n’est pas nécessairement
moins radical que les autres. Prendre des échantillons de
Les principes généraux
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