Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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Les principes généraux<br />
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qu’avec des périodes plus récentes. Cela<br />
s’applique en particulier aux restes humains<br />
qui ont été préservés dans un environnement<br />
subaquatique, où la conservation est en<br />
général bien meil<strong>le</strong>ure que <strong>sur</strong> terre. Le retour<br />
d’information avec <strong><strong>le</strong>s</strong> sciences médica<strong><strong>le</strong>s</strong><br />
en paléo-pathologie est considérab<strong>le</strong>. Les<br />
coutumes et <strong><strong>le</strong>s</strong> cultures de la préhistoire et<br />
des périodes suivantes ont pu être déduites de<br />
<strong>pratique</strong>s funéraires. Dans <strong>le</strong> processus d’étude<br />
de ces <strong>pratique</strong>s et des sites d’inhumation, on retrouve<br />
souvent des restes de crémation et des ossements. Même<br />
si ces restes sont manipulés avec tout <strong>le</strong> soin approprié<br />
<strong>pour</strong> des spécimens scientifiques, ce soin n’est pas<br />
nécessairement identique à celui que diverses cultures<br />
considèrent comme dû aux restes d’êtres humains<br />
décédés ou d’ancêtres humains. En résultat, ces<br />
ossements sont dans un certain nombre de cas devenus<br />
source d’ardentes disputes. Le nombre de litiges suscités<br />
par l’étude archéologique de restes humains souligne<br />
combien cette question est sensib<strong>le</strong>.<br />
La Règ<strong>le</strong> 5 demande que <strong><strong>le</strong>s</strong> restes humains reçoivent <strong>le</strong><br />
respect qui <strong>le</strong>ur est dû et fait cette même demande <strong>pour</strong><br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> lieux sacrés. Ces deux questions sont manifestement<br />
liées, car <strong><strong>le</strong>s</strong> sites de tombes et <strong><strong>le</strong>s</strong> monuments sont<br />
souvent des lieux de vénération. En plus des tombeaux<br />
submergés, des grottes inondées, des lieux de sacrifices<br />
ou des navires funéraires sabordés, il existe aussi<br />
d’autres lieux sacrés sous-marins, comme par exemp<strong>le</strong><br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> cenotes sacrés (grottes karstiques ou puits), <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux<br />
d’offrandes préhistoriques ou historiques, <strong><strong>le</strong>s</strong> temp<strong><strong>le</strong>s</strong><br />
immergés et <strong><strong>le</strong>s</strong> demeures d’animaux sacrés. Dans<br />
bien des cas, la vénération s’est modifiée ou a disparu<br />
© Friends of the Hun<strong>le</strong>y. Le H.L.<br />
Hun<strong>le</strong>y, un sous-marin des Etats<br />
Confédérés d’Amérique ayant<br />
joué un petit rô<strong>le</strong> dans la Guerre<br />
de Sécession avant de cou<strong>le</strong>r en<br />
1864, fut découvert dans <strong><strong>le</strong>s</strong> années<br />
1970. La coque fut d’abord laissée<br />
sous l’eau <strong>le</strong> temps de procéder à<br />
des fouil<strong><strong>le</strong>s</strong>, puis renflouée en 2000<br />
dans <strong>le</strong> cadre d’un projet national<br />
autour de la Guerre de Sécession. A<br />
l’époque de sa découverte, <strong>le</strong> sousmarin<br />
renfermait encore <strong><strong>le</strong>s</strong> restes<br />
de l’équipage. Dans un tel contexte,<br />
il fut décidé de procéder avec <strong>le</strong> plus<br />
grand soin et de mener des examens<br />
médicolégaux aussi comp<strong>le</strong>ts que<br />
possib<strong>le</strong> <strong>sur</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> cadavres. Ces<br />
derniers furent enterrés au cimetière<br />
Magnolia de Char<strong><strong>le</strong>s</strong>ton, en Caroline<br />
du Sud.<br />
© A. Balbiano / PROAS-INAPL.<br />
Enterrement officiel d’un fusilier<br />
marin dont <strong><strong>le</strong>s</strong> restes furent<br />
retrouvés dans l’épave d’un navire<br />
de guerre britannique, <strong>le</strong> HMS Swift,<br />
Buenos Aires, Argentine. Le corps<br />
d’un fusilier marin fut découvert<br />
<strong>sur</strong> <strong>le</strong> site de l’épave d’un sloop de<br />
guerre britannique du XVIIIe sièc<strong>le</strong>,<br />
<strong>le</strong> HMS Swift, à Puerto Deseado,<br />
dans la province de Santa Cruz, en<br />
Argentine. Après s’être consultées, <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
autorités des deux pays décidèrent<br />
de l’enterrer dans un cimetière de<br />
Buenos Aires une fois <strong><strong>le</strong>s</strong> fouil<strong><strong>le</strong>s</strong><br />
archéologiques terminées. Sur la<br />
photo, l’Attaché naval du Royaume-<br />
Uni en Argentine, Chris Hyldon,<br />
marche derrière <strong>le</strong> cercueil tandis<br />
qu’un groupe de fusiliers marins de<br />
la marine argentine se tient à l’entrée<br />
de la chapel<strong>le</strong>. Dans certaines<br />
circonstances, un tel enterrement est<br />
jugé approprié.