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Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco

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Les principes généraux<br />

44<br />

qu’avec des périodes plus récentes. Cela<br />

s’applique en particulier aux restes humains<br />

qui ont été préservés dans un environnement<br />

subaquatique, où la conservation est en<br />

général bien meil<strong>le</strong>ure que <strong>sur</strong> terre. Le retour<br />

d’information avec <strong><strong>le</strong>s</strong> sciences médica<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

en paléo-pathologie est considérab<strong>le</strong>. Les<br />

coutumes et <strong><strong>le</strong>s</strong> cultures de la préhistoire et<br />

des périodes suivantes ont pu être déduites de<br />

<strong>pratique</strong>s funéraires. Dans <strong>le</strong> processus d’étude<br />

de ces <strong>pratique</strong>s et des sites d’inhumation, on retrouve<br />

souvent des restes de crémation et des ossements. Même<br />

si ces restes sont manipulés avec tout <strong>le</strong> soin approprié<br />

<strong>pour</strong> des spécimens scientifiques, ce soin n’est pas<br />

nécessairement identique à celui que diverses cultures<br />

considèrent comme dû aux restes d’êtres humains<br />

décédés ou d’ancêtres humains. En résultat, ces<br />

ossements sont dans un certain nombre de cas devenus<br />

source d’ardentes disputes. Le nombre de litiges suscités<br />

par l’étude archéologique de restes humains souligne<br />

combien cette question est sensib<strong>le</strong>.<br />

La Règ<strong>le</strong> 5 demande que <strong><strong>le</strong>s</strong> restes humains reçoivent <strong>le</strong><br />

respect qui <strong>le</strong>ur est dû et fait cette même demande <strong>pour</strong><br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> lieux sacrés. Ces deux questions sont manifestement<br />

liées, car <strong><strong>le</strong>s</strong> sites de tombes et <strong><strong>le</strong>s</strong> monuments sont<br />

souvent des lieux de vénération. En plus des tombeaux<br />

submergés, des grottes inondées, des lieux de sacrifices<br />

ou des navires funéraires sabordés, il existe aussi<br />

d’autres lieux sacrés sous-marins, comme par exemp<strong>le</strong><br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> cenotes sacrés (grottes karstiques ou puits), <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux<br />

d’offrandes préhistoriques ou historiques, <strong><strong>le</strong>s</strong> temp<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

immergés et <strong><strong>le</strong>s</strong> demeures d’animaux sacrés. Dans<br />

bien des cas, la vénération s’est modifiée ou a disparu<br />

© Friends of the Hun<strong>le</strong>y. Le H.L.<br />

Hun<strong>le</strong>y, un sous-marin des Etats<br />

Confédérés d’Amérique ayant<br />

joué un petit rô<strong>le</strong> dans la Guerre<br />

de Sécession avant de cou<strong>le</strong>r en<br />

1864, fut découvert dans <strong><strong>le</strong>s</strong> années<br />

1970. La coque fut d’abord laissée<br />

sous l’eau <strong>le</strong> temps de procéder à<br />

des fouil<strong><strong>le</strong>s</strong>, puis renflouée en 2000<br />

dans <strong>le</strong> cadre d’un projet national<br />

autour de la Guerre de Sécession. A<br />

l’époque de sa découverte, <strong>le</strong> sousmarin<br />

renfermait encore <strong><strong>le</strong>s</strong> restes<br />

de l’équipage. Dans un tel contexte,<br />

il fut décidé de procéder avec <strong>le</strong> plus<br />

grand soin et de mener des examens<br />

médicolégaux aussi comp<strong>le</strong>ts que<br />

possib<strong>le</strong> <strong>sur</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> cadavres. Ces<br />

derniers furent enterrés au cimetière<br />

Magnolia de Char<strong><strong>le</strong>s</strong>ton, en Caroline<br />

du Sud.<br />

© A. Balbiano / PROAS-INAPL.<br />

Enterrement officiel d’un fusilier<br />

marin dont <strong><strong>le</strong>s</strong> restes furent<br />

retrouvés dans l’épave d’un navire<br />

de guerre britannique, <strong>le</strong> HMS Swift,<br />

Buenos Aires, Argentine. Le corps<br />

d’un fusilier marin fut découvert<br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> site de l’épave d’un sloop de<br />

guerre britannique du XVIIIe sièc<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> HMS Swift, à Puerto Deseado,<br />

dans la province de Santa Cruz, en<br />

Argentine. Après s’être consultées, <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

autorités des deux pays décidèrent<br />

de l’enterrer dans un cimetière de<br />

Buenos Aires une fois <strong><strong>le</strong>s</strong> fouil<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

archéologiques terminées. Sur la<br />

photo, l’Attaché naval du Royaume-<br />

Uni en Argentine, Chris Hyldon,<br />

marche derrière <strong>le</strong> cercueil tandis<br />

qu’un groupe de fusiliers marins de<br />

la marine argentine se tient à l’entrée<br />

de la chapel<strong>le</strong>. Dans certaines<br />

circonstances, un tel enterrement est<br />

jugé approprié.

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