Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco
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un tourisme durab<strong>le</strong> soulève<br />
des questions transversa<strong><strong>le</strong>s</strong> et des<br />
problèmes de gestion majeurs <strong>sur</strong><br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> sites culturel<strong>le</strong>ment importants.<br />
En Océanie, en particulier, <strong>le</strong><br />
tourisme représente la principa<strong>le</strong><br />
industrie <strong>pour</strong> de nombreuses<br />
î<strong><strong>le</strong>s</strong> et l’élément moteur de <strong>le</strong>ur<br />
économie. Leur environnement<br />
de toute beauté et <strong>le</strong>urs eaux<br />
transparentes font que, en toute<br />
logique, <strong>le</strong> tourisme dépend <strong>pour</strong><br />
une bonne part de la plongée.<br />
Cela s’explique aussi par <strong>le</strong> fait que<br />
la plongée sous-marine est une<br />
activité de loisir en p<strong>le</strong>in essor, avec<br />
une croissance globa<strong>le</strong> de 14%<br />
par an du nombre de nouveaux<br />
plongeurs certifiés (statistiques de la<br />
PADI). Au fil des ans, de nombreux<br />
sites du <strong>patrimoine</strong> culturel<br />
subaquatique de l’Océanie sont<br />
devenus accessib<strong><strong>le</strong>s</strong> aux plongeurs.<br />
A certains endroits correctement<br />
stabilisés et protégés, ces visites<br />
peuvent être encouragées dès lors<br />
que l’on veil<strong>le</strong> à respecter l’intégrité<br />
des sites. Le <strong>patrimoine</strong> est un<br />
atout dont chacun devrait pouvoir<br />
profiter, et la sp<strong>le</strong>ndeur de ces lieux<br />
authentiques et <strong><strong>le</strong>s</strong> images qu’ils<br />
gravent dans <strong><strong>le</strong>s</strong> esprits enseignent<br />
l’histoire bien mieux qu’on ne<br />
peut <strong>le</strong> faire dans n’importe quel<strong>le</strong><br />
sal<strong>le</strong> de classe. Toutefois, la col<strong>le</strong>cte<br />
de souvenirs, la récupération de<br />
métaux et <strong><strong>le</strong>s</strong> chasses au trésor<br />
ont fortement endommagé <strong>le</strong><br />
<strong>patrimoine</strong> submergé et on ne<br />
commence que depuis quelques<br />
années à prendre conscience de<br />
cette menace et des pertes qui<br />
en décou<strong>le</strong>nt. La Convention de<br />
2001 de l’UNESCO encourage un<br />
accès public responsab<strong>le</strong>, tout en<br />
laissant entrevoir des débouchés<br />
touristiques prometteurs. El<strong>le</strong><br />
montre que <strong>le</strong> <strong>patrimoine</strong> culturel<br />
subaquatique est un outil de<br />
développement économique<br />
fondamental et el<strong>le</strong> souligne son<br />
importance <strong>pour</strong> la reconstruction<br />
de la mémoire et la création d’un<br />
dialogue interculturel. Cependant,<br />
el<strong>le</strong> appel<strong>le</strong> aussi à une protection<br />
efficace des sites et pose des<br />
règ<strong><strong>le</strong>s</strong> strictes <strong>pour</strong> encadrer <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
<strong>interventions</strong> qui y sont menées.<br />
Leur accès n’est encouragé que<br />
lorsqu’ils sont correctement<br />
protégés.<br />
est entre <strong><strong>le</strong>s</strong> mains des États individuels, ayant chacun<br />
autorité <strong>pour</strong> traiter du sujet. Toutefois, <strong><strong>le</strong>s</strong> États qui<br />
ratifient la Convention de 2001 <strong>le</strong> font en comprenant<br />
qu’ils agissent de manière responsab<strong>le</strong>, non seu<strong>le</strong>ment<br />
<strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur compte propre, mais <strong>pour</strong> <strong>le</strong> compte de tous<br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> autres États parties. C’est en fait la condition qui <strong>le</strong>ur<br />
permet d’agir en tant qu’États coordinateurs dans <strong><strong>le</strong>s</strong><br />
zones maritimes tel<strong><strong>le</strong>s</strong> que la zone économique exclusive,<br />
<strong>le</strong> plateau continental ou la Zone (Artic<strong><strong>le</strong>s</strong> 10 et 12 de la<br />
Convention).<br />
En dehors même de la compréhension du fait que chaque<br />
État contribue à un objectif plus vaste, <strong>le</strong> partage par la<br />
coopération internationa<strong>le</strong> est <strong>le</strong> moyen de progresser.<br />
La signification du <strong>patrimoine</strong> n’est pas limitée à un<br />
groupe ou un pays spécifique, même si ce groupe ou ce<br />
pays spécifique peuvent y avoir un intérêt ou un enjeu<br />
très grand. Des liens vérifiab<strong><strong>le</strong>s</strong> existent partout, car <strong>le</strong><br />
<strong>patrimoine</strong> est <strong>le</strong> résultat de l’histoire compliquée et<br />
profondément entrelacée de l’humanité.<br />
La coopération est bénéfique, tout particulièrement<br />
dans la recherche et <strong>le</strong> partage de l’expertise. De tous<br />
<strong><strong>le</strong>s</strong> niveaux de coopération internationa<strong>le</strong> existants, c’est<br />
donc en particulier <strong><strong>le</strong>s</strong> échanges d’archéologues et autres<br />
professionnels pertinents qui sont visés par la Règ<strong>le</strong> 8.<br />
Un moyen d’améliorer la coopération internationa<strong>le</strong><br />
est la participation aux réunions des États parties<br />
de la Convention de 2001, de son Comité consultatif<br />
scientifique et des réunions régiona<strong><strong>le</strong>s</strong> et programmes de<br />
formation de l’UNESCO. Un autre est l’engagement de<br />
professionnels au sein de groupes comme l’ICOMOS et<br />
son comité scientifique international ICOMOS-CIPCS,<br />
ou d’autres organisations qui soutiennent <strong>le</strong> souci du<br />
<strong>patrimoine</strong> culturel subaquatique et contribuent à fixer<br />
des normes, tel<strong><strong>le</strong>s</strong> que l’Advisory Council on Underwater<br />
Archeology – Society for Historical Archeology (ACUA-<br />
SHA), l'Australian Institute for Maritime Archeology<br />
(AIMA), la société al<strong>le</strong>mande <strong>pour</strong> la promotion de<br />
l’archéologie subaquatique (DEGUWA), <strong>le</strong> Joint Nautical<br />
Archeology Policy Committee (JNAPC) en Ang<strong>le</strong>terre, ou<br />
la Nautical Archeological Society (NAS) selon la région.<br />
Dans <strong>le</strong> domaine de l’archéologie subaquatique où <strong>le</strong><br />
nombre de professionnels très qualifiés est encore limité<br />
et où de nombreux sites doivent être traités et faire<br />
l’objet de recherches dans <strong>le</strong> cadre d’une comparaison<br />
internationa<strong>le</strong>, il est recommandé d’établir des agendas<br />
Les principes généraux<br />
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