Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine ... - Unesco

Les principes généraux
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orienté vers les riches des zones
prospères, vers les puissances
occupantes et colonisatrices.
Aujourd’hui encore, on affirme
parfois que cela a contribué à
renforcer la compréhension de
la variété culturelle du monde,
et que cela a donc contribué
à améliorer le respect mutuel
et à diminuer le chauvinisme
et l’égoïsme. Le débat sur la
vérité ou non de ces arguments
ne change rien au fait que
d’énormes fortunes se sont
constituées en privant les pays
riches archéologiquement de
tout ce qui constitue leur identité.
De plus, dans la construction
ou la reconstruction des
sociétés, après les guerres et les
nombreuses autres calamités du
20 e siècle, les zones les plus durement frappées se sont
retrouvées avec leur patrimoine culturel le plus iconique
dans des collections privées à l’autre bout du monde, et
incapables d’inspirer de nouveaux efforts.
Au niveau national, beaucoup de pays avaient commencé
à protéger leur patrimoine par une législation archéologique
bien avant la fin de l’époque coloniale. Mais sur
le plan international, c’est seulement quand la décolonisation
a été bien avancée que des actions et des mesures
ont enfin été prises pour mettre fin au pillage des sites
archéologiques, pour freiner le commerce des antiquités
acquises par pillage et pour organiser des efforts
hésitants de restitution au pays d’origine de certains des
L’exploitation commerciale pour le commerce ou la
spéculation n’est pas acceptable car :
• Le patrimoine ne doit pas être commercialisé, vendu,
acheté ou échangé comme des biens commerciaux ;
• Le patrimoine ne doit pas faire l’objet de vol d’objet
d’art ou de trafic illicite ;
• Le patrimoine ne doit pas être exploité commercialement
pour le commerce ou la spéculation ;
• Le patrimoine ne doit pas être dispersé de manière
irrécupérable ; et
• Le patrimoine doit être conservé aussi près que
possible du site où il a été découvert.
© Christie’s. TLa cargaison de
porcelaine du Geldermalsen, mise
aux enchères par Christie’s à
Amsterdam, aux Pays-Bas, en 1986.
Le Geldermalsen, un navire hollandais
de la Compagnie des Indes
Orientales (VOC) transportant une
cargaison ordinaire de porcelaine de
Chine commandée pour le marché
européen, sombra dans l’Archipel de
Riau (Indonésie) en 1752. La vente
aux enchères de 1986 marqua un
grand tournant dans la perception
du patrimoine culturel subaquatique
et contribua fortement aux débats
sur sa protection.