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1882 - Université Libre de Bruxelles

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52 L’ATHENÆUM BELGE<br />

le rivage septentrional ou littoral du Brabant,<br />

le Frasnien se compose <strong>de</strong> trois zones : grès et<br />

poudingue <strong>de</strong> Mazy ; schistes et dolomie <strong>de</strong><br />

Bovesse ; calcaire <strong>de</strong> Ferques (calcaires <strong>de</strong><br />

Rbisne).<br />

Le Famennien du bassin <strong>de</strong> Dinant présente,<br />

d’après M. G osselet, <strong>de</strong>ux fa d e s , que l’on<br />

a longtemps considérés comme <strong>de</strong>s assises distinctes<br />

: le fa d es schisteux ou schistes <strong>de</strong> Famenne<br />

et le fa d es arenacé ou psammites du<br />

Conrlroz. Les schistes <strong>de</strong> Famenne sont divisés<br />

en quatre zones : schistes d e Senzeilles à R h yn ­<br />

chonella O m aliusi; schistes <strong>de</strong> Mariembourg<br />

à R h . L etiensis; calcaire d ’Etrœungt à Spirifer<br />

distans. Les psammites du Condroz sont divisés<br />

en six zones : schistes verts ; psammites d’Esneux;<br />

Macigno <strong>de</strong> Souverain-Pré; psammites<br />

<strong>de</strong> Montfort ; psammites d’Evieux ; calcaire<br />

d ’Etrœ ungt.<br />

Le Famennien du bassin <strong>de</strong> Namur présente<br />

<strong>de</strong>ux zones : schistes <strong>de</strong> Isnes ; grès <strong>de</strong> Fiennes<br />

(psammites <strong>de</strong> Isnes).<br />

M. Gosselet divise le terrain carbonifère en<br />

trois étages : le carboniférien, le houiller et le<br />

pénéen. L’étage carbonifère inférieur, le carboniférien<br />

ou le calcaire carbonifère est partagé<br />

en dix zones pour lesquelles M. Gosselet adopte<br />

les noms et les caractéristiques admis par les<br />

savants belges qui en ont fait une étu<strong>de</strong> si intelligente.<br />

Ces zones sont : calcaire et schistes<br />

d’Avesnelles ; calcaire <strong>de</strong>s Écaussines dit petit<br />

granité; calcaire <strong>de</strong> D inant; calcaire d’Anserem<br />

m e; calcaire d e W aulsort; calcaire <strong>de</strong> Bachant;<br />

dolomie <strong>de</strong> Namur; calcaire du Haut-<br />

Banc; calcaire <strong>de</strong> Lim ont; calcaire <strong>de</strong> Visé.<br />

Dans l’étage moyen ou houiller, M. Gosselet<br />

distingue cinq zones : couches à Productus<br />

carbonarius; zone <strong>de</strong>s charbons maigres <strong>de</strong><br />

Vicoigne; zone <strong>de</strong>s charbons gras <strong>de</strong> Denain ;<br />

zone <strong>de</strong>s charbons à gaz ou flenu <strong>de</strong> Bully-<br />

Grenay.<br />

L’étage supérieur ou pénéen n’a pas été rencontré<br />

en Belgique.<br />

Le terrain triasique, qui ne s’y trouve que<br />

peu développé, est divisé en : l ° Grès bigarrés;<br />

2° Muschelkalk ; 3° Keuper.<br />

Le terrain jurassique est divisé en trois étages :<br />

l’étage inférieur ou liasien, l’étage moyen ou<br />

oolithe et l’étage jurassique ou supérieur.<br />

L’étago jurassique inférieur ou Lias comprend<br />

quatre assises : Rhétien, Sinémurien, Liasien,<br />

Toarcien. Ils comportent les zones suivantes :<br />

Rhétien ou infralias (grès <strong>de</strong> Martinsart); Sinémurien<br />

inférieur ou Hettangien : (1. zone à<br />

A m m onites planorbis ; 2. zone à A m m onites<br />

angulatus); Sinémurien supérieur : (3. zone à<br />

A m m onites bisutcatus et à Ostrea arcuata;<br />

4. zone à Betem nites acutus) ; Liasien : (1. zone<br />

à A m m onites planicosta ; 2. zone à Betem nites<br />

clavatus; 3. zone à A m m onites spinatus); le<br />

Toarcien ou Lias supérieur : (1. zone à A m m onites<br />

serpentinus; 2. zone à A m m onites radians,<br />

3. zone à A m m onites opalinus).<br />

L’étage jurassique moyen ou oolithe se divise<br />

en <strong>de</strong>ux assises : le Bajocien et le Bathonien. Le<br />

bajocien ou oolithe inférieur comprend <strong>de</strong>ux<br />

zones : 1. Zone à A m m onites M urchisoni;<br />

2. Zone à Am m onites Blag<strong>de</strong>ni. On distingue six<br />

zones dans le bathonien ou oolithe supérieur.<br />

L’étage jurassique supérieur comprend quatre<br />

assises : Oxfordien, Corallien, Kimméridien et<br />

Portlandien, que l’on ne rencontre pas en Belgique.<br />

M. Gosselet commence la <strong>de</strong>scription du ter­<br />

rain crétacé par l’Aachenien ou formations<br />

continentales, dans lequel il range les limons et<br />

produits d’altération antérieurs à l’époque cénomanienne<br />

ainsi que les dépöts aacheniens fluviatiles,<br />

et quelques amas <strong>de</strong> minerais <strong>de</strong> fer.<br />

Le terrain crétacé proprem ent dit est divisé<br />

en <strong>de</strong>ux étages : l’inférieur et le supérieur.<br />

L’étage crétacé inférieur, qui n’est pas représenté<br />

en Belgique, comprend quatre assises : Neo-<br />

comien, Urgonien, Aptien, Albien ou Gault; l’étage<br />

crétacé supérieur, quatre assises : Cénomanien,<br />

Turonien, Sénonien et Danien. Le Cénomanien,<br />

ou assise <strong>de</strong> la craie glauconieuse, comprend<br />

cinq zones : 1 zone à A m m onites in fla tu s;<br />

2 à Pecten asper ; 3 à A m m onites taticlavius;<br />

4 à Holaster subglobosus; 5 à Betemnites ptenus.<br />

Il y a en outre un certain nom bre <strong>de</strong> dépöts<br />

locaux dont la position n ’est pas encore parfaitem<br />

ent établie ; ce sont : Meule <strong>de</strong> Bracquegnies,<br />

Sarrazin <strong>de</strong> Bellignies, qui sont inférieurs à la<br />

zone à Pecten asper, et le T ourtia <strong>de</strong> Montigny-sur-Roc<br />

et <strong>de</strong> Tournay, qui est recouvert<br />

par les marnes à Betem nites ptenus. Le Turonien<br />

se divise en trois zones : 1 zone à Inocerarnus<br />

labiatus; 2 à Ter ebratulina gracilis;<br />

3 à Micraster breviporus; le Sénonien, en<br />

quatre ; 1 zone à M icraster-cor-testudina-<br />

riu m ; 2 à M icraster - cor - anguinum ; 3 à<br />

B elem nitella quadrata ; & à B elem nitella m u ­<br />

cronata. Le Danien comprend <strong>de</strong>ux zones : 1 zone<br />

à F issunrostra Palissii ; 2 à H emipneustes stria ­<br />

to-radiatus.<br />

On le voit, le savant professeur <strong>de</strong> Lille a<br />

adopté une nomenclature et une manière d in ­<br />

terpréter les faits, complètement différentes <strong>de</strong><br />

celles <strong>de</strong>s ouvrages sur la m atière, publiés par<br />

les géologues belges. Son esquisse géologique<br />

est <strong>de</strong>s plus utiles à consulter puisqu’elle appelle<br />

la discussion sur <strong>de</strong>s faits que l’on croyait certains<br />

et que du choc <strong>de</strong>s idées doit naître la<br />

lumière.<br />

U n’est pas un seul géologue spécialiste belge<br />

dont les idées ne soient courtoisem ent mais<br />

soli<strong>de</strong>ment attaquées ; s’il ne fail pas toujours<br />

brèche, il ébranle, au moins, bien <strong>de</strong>s convictions.<br />

Rappelons aussi que si, pour quelques-uns,<br />

M. Gosselet a souvent <strong>de</strong>s opinions trop spéciales,<br />

c’est en gran<strong>de</strong> partie à lui que nous<br />

<strong>de</strong>vons le grand mouvement géologique qui<br />

s’est opéré en Belgique Jadis il attaqua quelques<br />

idées <strong>de</strong> Dumont, alors que les théories <strong>de</strong><br />

l’illustre stratigraphe passaient pour indiscutables.<br />

La plupart <strong>de</strong>s vues émises alors par<br />

M. Gosselet ont prévalu <strong>de</strong>puis, et les opinions<br />

contraires, soutenues momentanément par <strong>de</strong>s<br />

géologues <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> notoriété, n’ont servi qu’à<br />

m ettre en relief le rem arquable coup-d’œil géologique<br />

du professeur <strong>de</strong> Lille.<br />

D’autres succès sont également venus couronner<br />

sa carrière scientifique et professorale. Mieux<br />

que <strong>de</strong>s distinctions honorifiques et le prix Bar-<br />

din, <strong>de</strong> nombreux élèves, dont plusieurs sont<br />

actuellem ent <strong>de</strong>s géologues distingués, <strong>de</strong>s disciples<br />

dont les savants les plus ambitieux seraient<br />

fiers <strong>de</strong> se proclamer les maîtres, sont venus tém<br />

oigner <strong>de</strong>s progrès que les sciences m inérales<br />

doivent à l’Ecole <strong>de</strong> Lille.<br />

M. Gosselet ne donne pas <strong>de</strong> listes spéciales<br />

<strong>de</strong> fossiles ; ceux-ci sont intercalés dans les<br />

zones qu’ils caractérisent. Ces listes comprennent<br />

ainsi peu d’espèces, mais elles sont exactes,<br />

contrairem ent à ce qui arrive dans les ouvrages<br />

où, pour avoir voulu être trop complet, et<br />

n’étant pas au courant <strong>de</strong> la synonymie, plusieurs<br />

espèces se trouvent souvent dans la même liste<br />

sous <strong>de</strong>s noms différents, et où la même espèce,<br />

en changeant <strong>de</strong> terrain, change également<br />

<strong>de</strong> nom.<br />

Les renseignem ents et les opinions <strong>de</strong>s divers<br />

spécialistes y sont donnés <strong>de</strong> telle façon, que<br />

les personnes même peu versées en géologie<br />

ne prendront pas comme opinions <strong>de</strong> M. Gosselet,<br />

celles émises par d ’autres. Il y a donc ici une<br />

gran<strong>de</strong> loyauté scientifique.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chaque terrain est avantageusement<br />

terminée par un tableau synoptique, in d iquant<br />

la répartition <strong>de</strong>s divers term es équivalents<br />

<strong>de</strong>s différentes zones, dans les contrées que<br />

comporte la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’Esquisse géologique,<br />

ainsi que les noms sous lesquels ces zones y<br />

sont désignées.<br />

Gran<strong>de</strong> est l ’importance <strong>de</strong>s résultats obtenus<br />

par l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s terrains primaires : l’on ne peut<br />

plus dire que s’évanouit la théorie <strong>de</strong>s équivalents<br />

stratigraphiques, qui a été le principal<br />

obstacle à l’étu<strong>de</strong> détaillée <strong>de</strong> nos terrains primaires.<br />

En effet, soutenir une telle assertion,<br />

c’est vouloir trancher une question qui n’est pas<br />

encore entièrem ent résolue, mais qui pourrait<br />

très bien l’être en sens inverse. Cette opinion,<br />

notamment, n’est pas du tout admise par M. Gosselet,<br />

qui sait parfaitement compter avec les lacunes<br />

et les équivalents, et sa belle application<br />

<strong>de</strong>s fa d es locaux sur chaque bord <strong>de</strong>s rivages<br />

dévoniens et carbonifères est la m eilleure dém onstration<br />

<strong>de</strong>s équivalences. Quant aux lacunes,<br />

pourquoi ceux qui les ont admises <strong>de</strong>puis si<br />

longtemps pour les terrains, ne les adm eltraient-<br />

ils pas pour <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> m oindre im portance ?<br />

Il y a d’ailleurs <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> lacunes,<br />

celles qui se trouvent réellem ent dans la nature<br />

et celles qui existent dans l’im agination <strong>de</strong>s observateurs.<br />

Les recherches attentives comblent<br />

souvent les lacunes, et celles-ci, <strong>de</strong> même que<br />

les failles, les plissem ents, les équivalences,etc.,<br />

peuvent, judicieusem ent employées,<br />

rendre <strong>de</strong> grands services à la géologie.<br />

BULLETIN.<br />

C Ma la ise.<br />

A travers l'Exposition <strong>de</strong> l’art ancien au<br />

pays <strong>de</strong> Liège, p a r Jos. Demarteau. Liège, 1881,<br />

288 p. — E xposition <strong>de</strong> l'art ancien au pays<br />

<strong>de</strong> Liège. Catalogue officiel Liège, -1881. —<br />

Les expositions rétrospectives sont <strong>de</strong> plus en<br />

plus à la mo<strong>de</strong>. On se l’appelle celles du Trocadéro<br />

et <strong>de</strong> Dusseldorf; celle <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> n ’est<br />

pas encore oubliée; du mois <strong>de</strong> juillet au mois<br />

d’octobre 1881, on put en visiter une fort belle<br />

à Liège, et à peine les portes <strong>de</strong> celle-ci sont-<br />

elles fermées qu’on en prépare déjà une autre à<br />

Gand. C’est là certes un moyen excellent pour<br />

développer le goût artistique du public et faire<br />

grandir à ses yeux l’intérêt que présentent les<br />

étu<strong>de</strong>s archéologiques. L’archéologue lui-même<br />

peut y examiner <strong>de</strong> nombreux objets bien souvent<br />

inconnus ou d’un accès difficile, qui lui<br />

perm ettent d’établir <strong>de</strong>s rapprochem ents nouveaux<br />

d’un grand intérêt pour l’histoire <strong>de</strong> l’art<br />

dans notre pays. Tout récem m ent encore,<br />

M. Reusens insistait sur l’utilité <strong>de</strong> ces expositions,<br />

dans un excellent discours prononcé à<br />

l ’Académie d’archéologie <strong>de</strong> Belgique (B ulletins,<br />

1881). Je croirais volontiers que ces expositions<br />

sont surtout importantes lorsqu’elles ne renferment<br />

en majorité que <strong>de</strong>s objets originaires<br />

d’une même province, précisém ent parce qu’etles<br />

mettent alors l’archéologue à même d’étu-<br />

dier les caractères propres à l’activité artistique

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