1882 - Université Libre de Bruxelles

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demi-volume par an que nous avons offert au public.
Nous pouvons m archer plus vile, nous le devons;
après avoir franchi tant de difficultés, il semble,
messieurs, qu’il ne doive plus y en avoir. C’est sans
doute ce que les collaborateurs auront à cœ ur de
prouver.
» Depuis vingt ans la m ort a cruellem ent moissonné
dans le champ de la rédaction. T ren te-cinq
des nötres ont disparu dont seize appartenaient à la
Compagnie. Les vides n'ont été comblés qu'à moitié.
Il serait donc à désirer que notre petite arm ée s’augm
entât de quelques volontaires vaillants et actifs,
non seulem ent au sein de l'Académie, mais aussi
au dehors ; il importe de persévérer dans la marche
que nous avons adoptée et d’appeler à notre aide
tous ceux qui ont à cœur de m ontrer à nos descendants
ce que furent leurs ancêtres : le pays s’en
réjouira. La commission, m essieurs, insiste avec
une certaine force sur la nécessité d'augm enter le
nombre des rédacteurs. On ne doit point perdre de
vue que la m ort de M. Vander Meersch nous prive
d’un de nos plus utiles pionniers. Il n’y a pas, nous
le savons, d'hommes indispensables; mais il en est,
nous le savons aussi, qui sont nécessaires.
» Il est un point sur lequel nous croyons devoir
appeler l’attention des membres de l'Académie
Vous savez, messieurs, l’importance des sources
indiquées à la suite des noms contenus dans la
liste. Ces sources ont été annotées, il y a vingt ans,
par M. le baron de Saint-Genois et M. Vander
Meersch. Depuis lors des encyclopédies et des m onographies
ont paru en grand nombre et jeté de vives
lumières sur des points obscurs. Il serait bien utile
que, pour les notices qui restent à traiter, ces
ouvrages fussent connus. La plupart des rédacteurs,
sans doute, sont au courant des nouveaux livres qui
intéressent le sujet choisi par eux, mais il en est
d’autres moins initiés à ce mouvement. Du reste,
c’est une mesure générale destinée à profiter à tous
Il serait donc vivement à désirer que les membres
de l’Académie voulussent bien comm uniquer au
secrétariat les titres des ouvrages qui rentrent dans
cette catégorie. »
SOCIÉTÉ DE .MICROSCOPIE. Séance du 29 a v ril. —
M. E rrera, secrétaire, fait part à l'assemblée de la
perte immense que la science vient d’éprouver par
la m ort de Charles Robert Darwin. Il propose à la
Société de s’associer aux m anifestations de regrets
que la famille de l'illustre définit reçoit de toutes
parts, en chargeant le Bureau de lui envoyer une
Ieltre de condoléance. L’assemblée ratifie à l’unanimité
cette proposition.
M. E rrera m ontre quelques préparations m icroscopiques
relatives à la genèse des spores chez les
Truffes (Tuber melanosporum. Vitt., T. æstivum.
V i Il., etc,). Il résume ses recherches sur cette question,
qui doivent bientôt être publiées en détail. Les
spores, d’après ses observations, naîtraient en même
temps, et non pas successivement comme on l ’a
admis jusqu’ici, et l'épiplasm e des asques serait
essentiellement formé de glycogène.
M. le D1' Van Erm engem lit une note sur le Bacillus
de la tuberculose, découvert récem m ent par
le Dr Koch, de Berlin. La découverte du Dr Koch,
qui a fait l’objet d'une communication à la Société
de physiologie de Berlin (L ’E tiologic de lit tuberculose.
V. B erlin e rh lin . W ochenschrift, n ° d u 10 avril),
a eu un grand retentissem ent dans le monde m édical.
Jusqu’ici l'origine parasitaire de la tuberculose
pouvait être mise en doute, les expérim entateurs
qui, dans ces dernières années, ont cru y trouver
une bactérie caractéristique, n’ayant pas encore
réussi à l'obtenir isolément et à prouver sa spécificité
d'une m anière irréfutable. Le Dr Koch p arait
avoir été plus heureux dans ses laborieuses recherches
; il affirme aujourd’hui qu'il peut, grâce à un
mode spécial de préparation, dém ontrer dans tous
les produits tuberculeux la présence d’un microbe
nouveau, d'un schizomycète, du genre Bacitlus. Le
moyen auquel il a recours pour le rendre facilement
reconnaissable, consiste dans un procédé de double
coloration, basé sur une découverte im portante,
L’ATHENÆUM BELGE
qu'il a faite au cours de ses rem arquables travaux.
D’après le Dr Koch, toutes les bactéries, m icro-
cocci, e tc ., se colorent en brun p a r la vésuvine après
avoir été teints en bleu par le bleu de méthylène
alcalinisé; les seuls m icrobes qui résistent à l’action
colorante de la vésuvine et conservent cette coloration
bleue, sont la bactéridie de la lèpre et un
bacillus qu'il a constam m ent trouvé dans les tissus
envahis par des tubercules. Nous avons donc là un
moyen sû r pour distinguer le microbe tuberculeux
des m icro-organism es, qui n ’ont rien de spécifique, et.
des détritus organiques, au m ilieu desquels il est
répandu. L ’usage de ces procédés de coloration,
dont Koch a été le prem ier à recom m ander l’emploi
pour l’étude des bactéries, constitue une des plus
heureuses applications de cette méthode d'investigation;
il montre bien tout le parti qu'on peut tirer
des réactifs histo-chimiques, pour différencier entre
eux des organismes ou des éléments histologiques
très semblables en apparence.
M. Van Ermengem décrit le mode de préparation
imaginé par Koch. Le procédé diffère peu, qu’il
s’agisse de m atières liquides exprimées des tissus
tuberculeux ou de ces tissus eux-mêmes.
Le bacillus tuberculeux rendu visible par les réactifs
colorants, offre, d’après Koch, les caractères
suivants : il a la forme d’un bâtonnet allongé, dont
la longueur varie du tiers du diam ètre d’un globule
rouge du sang de l’homme à la longueur de ce d;a-
m ètre lui-m êm e. Son épaisseur est très minim e, il
parait généralem ent cinq à six fois plus long que
large. On rencontre souvent dans son intérieur deux
à quatre points clairs, ce sont les sporules. E lles
ont l’aspect de vacuoles ovales, très réfringentes, et
régulièrem ent espacées. En ces points le bâtonnet
est souvent dilaté en fuseau.
Tous les organes atteints de tuberculose fourm
illent de ces bacilli. Koch les a rencontrés, chez
l'homme, dans onze cas de tuberculose m iliaire et
douze cas de pneumonie scrofuleuse, et chez les
anim aux, dans plusieurs cas de tuberculose spontanée.
Le Dr Koch s’est encore appliqué à distinguer le
bacillus, auquel son nom demeure désormais attaché,
des microbes découverts avant lui dans la tuberculose.
On peut se dem ander comment le m icrobe caractéristique
du tubercule a pu se, dérober si longtemps
aux recherches attentives des observateurs. A cette
question, l’auteur répond qu’ils sont d'une petitesse
extrême, si transparents et parfois si peu nombreux,
qu’il faut nécessairement reco u rir à u n procédé
spécial de coloration pour les reconnaître sûrem ent.
Pour compléter son rem arquable travail, Koch
avait à instituer un autre ordre d'expériences, plus
difficiles et encore plus délicates. Il devait prouver
d'une manière irrécusable que cet infiniment petit
était la cause unique et le seul germe de l'affection
terrible où il se rencontre, et dans ce but, il fallait
l’isoler, l’obtenir à l'état de pureté absolue, en le
faisant passer par des cultures successives, et enfin
le reproduire par des inoculations.
L'habile expérim entateur sut triom pher de difficultés
peu communes et atteindre son but par de
nouvelles méthodes, qui ne tarderont pas à devenir
courantes dans les laboratoires. Dans plus de 200
inoculations, faites à des lapins et à des cobayes, les
résultats furent toujours concordants, et le microbe
se retrouva constamment avec ses caractères pro ­
pres. Des chiens et des rats, anim aux qui jouissent
d’une immunité absolue à l’endroit de la tuberculose,
furent inoculés avec succès et ne tardèrent pas à
présenter les symptömes de l ’affection. Toutes ces
recherches furent conduites avec le plus grand soin,
et, d’après les autorités les plus compétentes, elles
présentent toutes les garanties désirables d ’exactitude.
Il paraît donc établi que l'élément pathogénique,
si longtemps cherché, de la tuberculose est le m icroorganisme
découvert par Koch, au moyen de son
ingénieux procédé de double coloration.
Il ne reste plus pour juger définitivement cette
grande découverte, que de la voir confirmer par
d’autres expérim entateurs. E t déjà elle l’a été : il y
a peu de jours, Baumgarten annonçait qu’il avait
retrouvé le bacillus de Koch, reconnaissable par sa
résistance à l'action de la vésuvine, dans les productions
tuberculeuses provoquées chez des cochons
d’Inde et dans les tissus infectés de l'homme (Centralbl.
f. die m ed. W iss. )
BIBLIOG RAPH IE.
Théologie. — Enseignement. — Jurisprudence, Législation,
Economie politique, Statistique. —
Sciences m athématiques, physiques et naturelles.
— Anatomie et Physiologie, Médecine. — Beaux-
arts. — Linguistique et Philologie. — Géographie.
— H istoire. — Bibliographie. — Revues
générales. Recueils généraux de Sociétés savantes
— Livres.
Jahrbücher für protestantische Theologie. 3.
Auguste Comte’s « Religion der M enschheit ״ (P ünjer).
— Der textkritische W erth der alten U ebersetzungen
zu den Psalm en. I (Baethgen). — Das
Problem des ersten johanneischen Briefes in seinem
Verhältniss zum Evangelium. IV (Hollzmann). —
Paulinische Studien I. — Zur Lebensgeschichte des
Titus Silvanus (Julicher). — Ueber den Verfasser
der Schrift IIp ός E ύάγριον. II (Dräseke). — Zur
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״ Sextus Julius Afrikanus ״ (Dräseke).
Revue internationale de l’enseignement. 5. De
l'organisation de l ’enseignement philosophique dans
les Facultés des lettres (Boutroux). — L'enseignement
en Hongrie (Apathy). — Essai sur l'éducation
d'un prince, d’après un ancien m anuscrit (M énard).
— L ’instruction publique et la Révolution, réponse
de M. Duruy à M. Dreyfus-Brisac. — Revue rétro spective:
W eim ar et Jena en 1806 (Goethe). — Les
conférences de la Faculté des sciences de Paris
(B erthelot). — Les nouveaux program m es d’enseignem
ent secondaire. — L'enseignement, supérieur
à Paris en 1881 (Gréard). — Nouvelles. — B ibliographie.
La Belgique judiciaire. 35. La vieillesse du
m agistrat belge (Faider .
Journal des tribunaux. 23. Les lois électorales.
— L ’exception de jeu. — Jurisprudence belge.
Nouvelle Revue historique de droit français et
étranger. 2. L’imm unité (Prost). — L'action auctoritatis
(G irard). — Origine de la corréalité (H aurion).
— Comptes rendus bibliographiques.
Jahrbuch für Gesetzgebung , Verwaltung und
Volkswirtschaft. 2. Einige Bemerkungen über das
internationale Verw altungsrecht (v. Stein). - Die
deutsche Gewerbe-Aufnahme vom 1. Dezember 1875
in ihren Hauptergebnissen (Kollmann). — Zur
Frage der Ueberwälzung indirekter V erbrauchssteuern
auf Grund des bairischen Malzaufschlags
(Schanz). — Der erste deutsche A rm enpfleger-
Kongress und die brennenden Fragen des A rm en-
Wesens (Adickes). — Die bäuerlichen Zustände
Italiens (Bernard¡). — Der ländliche Grundbesitz
in Russland (Stieda). — Jahresbericht über die
neueste V ölkerrechtsliteratur aller Nationen (Bulm
erincq). — K leinere M ittheilungen. — L iteratur.
Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechisgeschichte.
III. Rom an. Abth. 1. “ Recipere » und
“ perm utare ״ bei Cicero (Bekker). — Zur Beleuchtung
der Schicksale des sogenannten Syrisch-Röm ischen
Rechtsbuches (von Hube). — N achtrag dazu
(Sachau). — Noch einmal das Jagdrecht des röm ischen
G rundeigentüm ers (Schirm er). — Der P ro ­
cess gegen den Schauspieler Roscius (Ruhstrat). —
P arerg a. I. Zum römischen Gesellschaftsvertrage
(Pernice). — Quellenforschungen in den Edictcom ­
m entaren (Lenel). — B eitrag zur Lehre von der
Legis actio sacram ento in rem (Roth). — Bruns.
Kleinere Schrillen. — Litteratur.
American Law Review. 5. R ights and liabilities
arising through the promotion ar.d formation of a