1882 - Université Libre de Bruxelles
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Laplace. Admettons, faute d’aucune donnée sur le<br />
frottem ent du noyau flui<strong>de</strong>, supposé sphérique,<br />
contre son enveloppe, que l’axe <strong>de</strong> ce noyau ne se<br />
déplace pas, et que le noyau et son enveloppe aient<br />
la même vitesse angulaire, nous pourrons calculer<br />
aisém ent l'angle que l’axe <strong>de</strong> la rotation résultante<br />
fait avec celui du noyau. Alors, si nous appelons<br />
p öles fixes <strong>de</strong> la terre ceux qui sont déterm inés à<br />
sa surface par ce <strong>de</strong>rnier axe, et p öles vra is les<br />
pöles déterm inés par l’axe <strong>de</strong> la rotation résultante,<br />
nous voyons que ceux-ci doivent être animés d un<br />
certain mouvement autour <strong>de</strong>s pöles fixes, mouvevement<br />
dont la pério<strong>de</strong> est la même que celle <strong>de</strong> la<br />
nutation. Les latitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s différents lieux <strong>de</strong> la<br />
terre sont donc variables dans cette hypothèse.<br />
Or, cette variation <strong>de</strong>s latitu<strong>de</strong>s a été constatée par<br />
l’observation, circonstance qui confirme l’hypothèse,<br />
et qui ne parait pas avoir été expliquée.<br />
Il résultera, dans tous les cas, <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong><br />
M, Folie que, pour déterm iner avec une exactitu<strong>de</strong><br />
absolue la latitu<strong>de</strong> d’un lieu, il faut avoir soin <strong>de</strong><br />
n’observer qu'aux moments où la nutation est<br />
nulle, ou <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s observations très nombreuses,<br />
égalem ent réparties sur toute la portée <strong>de</strong> la nutation.<br />
Une secon<strong>de</strong> conséquence qui se déduit <strong>de</strong><br />
cette théorie, c’est que, si la masse flui<strong>de</strong>, qui<br />
occupe, par hypothèse, la p artie centrale du globe,<br />
est quelque peu considérable, on ne pourra pas<br />
négliger <strong>de</strong> corriger les positions absolues <strong>de</strong>s<br />
étoiles <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la nutation luni-solaire, tels<br />
qu’ils <strong>de</strong>vront être calculés d’après cette théorie.<br />
C'est là un point que M. Folie se propose d’approfondir<br />
plus tard, par la discussion <strong>de</strong>s observations<br />
les plus précises qui ont été faites, d'une m anière<br />
suivie, sur la déclinaison <strong>de</strong> certaines étoiles, telles,<br />
p ar exemple, que les observations suivies faites à<br />
Greenwich sur D r a c .<br />
Une comparaison rigoureuse <strong>de</strong>s valeurs observées,<br />
avec cette hypothèse, perm ettra sans doute<br />
<strong>de</strong> déterm iner quel est le rapport <strong>de</strong>s moments d’inertie<br />
du noyau et <strong>de</strong> l'enveloppe; elle jettera aussi<br />
quelque lum ière sur l ’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s valeurs adoptées<br />
pour la constante <strong>de</strong> la nutation et, peut-être,<br />
<strong>de</strong> l’aberration.<br />
Un <strong>de</strong>rnier point, enfin, sur lequel M. Folie<br />
appelle, dès à présent, l’attention, en se réservant<br />
d’y revenir plus tard, est le suivant : Si l'écorce<br />
soli<strong>de</strong> du globe oscille autour <strong>de</strong> son noyau flui<strong>de</strong>,<br />
dont l'axe <strong>de</strong> rotation reste toujours parallèle à<br />
lui-m êm e, tandis que l’axe <strong>de</strong> 1'écorce se rapproche<br />
et m’éloigne alternativem ent <strong>de</strong> cet axe fixe, le<br />
frottem ent qui résulte <strong>de</strong> la pression exercée par le<br />
noyau flui<strong>de</strong> sur son enveloppe, pendant ce m ouvement,<br />
va engendrer constamment une gran<strong>de</strong><br />
quantité d’électricité, qui est peut-être l’une <strong>de</strong>s<br />
causes principales du m agnétisme terrestre. Le<br />
refroidissement graduel <strong>de</strong> l’intérieur du globe <strong>de</strong>vrait,<br />
dans cette hypothèse, se m anifester par une<br />
diminution <strong>de</strong> la constante <strong>de</strong> la nutation qui se<br />
rapprocherait, <strong>de</strong> plus en plus, <strong>de</strong> la valeur qu’elle<br />
doit avoir dans l’hypothèse <strong>de</strong> Laplace, et dans une<br />
diminution semblable dans l'intensité du m agnétisme<br />
terrestre. Mais ces diminutions ne <strong>de</strong>viendraient<br />
probablement sensibles qu’après une longue<br />
suite <strong>de</strong> siècles.<br />
M. Van <strong>de</strong>r Mensbrugghe fait une communication<br />
sur les phénomènes électriques qui accompagnent<br />
les variations d'énergie potentielle du m ercure.<br />
M. Léon Fre<strong>de</strong>ricq lit une note sur les<br />
oscillations respiratoires <strong>de</strong> la pression artérielle<br />
chez le chien.<br />
Séance du 15 décembre. — M. Léon Fre<strong>de</strong>ricq<br />
fait une communication prélim inaire sur les oscillations<br />
<strong>de</strong> la pression sanguine dites " Pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
T raube-H ering. " Traube découvrit chez les chiens<br />
paralysés par le curare <strong>de</strong>s oscillations périodiques <strong>de</strong><br />
la pression sanguine qui apparaissent surtout lorsque<br />
la respiration artificielle est suspendue ou pratiquée<br />
incomplètement. Hering a cherché à établir<br />
que ce sont <strong>de</strong> vrais mouvements respiratoires <strong>de</strong><br />
l’appareil vasculaire ; chaque oscillation coïnci<br />
L’ATHENÆUM BELGE<br />
<strong>de</strong>rait avec un mouvement respiratoire du thorax.<br />
Cependant, la p lupart <strong>de</strong>s physiologistes considèrent,<br />
à l'exemple <strong>de</strong> Traube, ces pério<strong>de</strong>s comme em brassant<br />
chacune plusieurs mouvements respiratoires.<br />
M. Fre<strong>de</strong>ricq a répété ces expériences, mais au lieu<br />
d’employer le curare qui supprime les mouvements<br />
respiratoires, il a immobilisé les chiens en expérience<br />
par la m orphine et le chloroform e. De cette façon il a<br />
pu enregistrer sim ultaném ent les variations <strong>de</strong> la<br />
pression sanguine et les mouvements respiratoires.<br />
Ces oscillations respiratoires <strong>de</strong> la pression sanguine,<br />
dit M. Fre<strong>de</strong>ricq. n’ont pas une origine cardiaque<br />
ni thoracique, puisque dans les conditions <strong>de</strong><br />
l'expérience les organes contenus dans la poitrine<br />
sont soustraits aux effets mécaniques ou nerveux<br />
<strong>de</strong>s mouvements respiratoires. Elles ont sans doute<br />
pour cause une influence périodique du système<br />
nerveux central (centre vasomoteur) sur la circulation<br />
périphérique. A chaque inspiration, le centre<br />
respiratoire réagissait sur le centre <strong>de</strong>s vasomoteurs<br />
pour enrayer l ’action <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier et faire baisser<br />
la pression sanguine artérielle. Pendant l’expiration,<br />
la pression rem onte. Ces variations <strong>de</strong> pression, si<br />
elles se produisent dans la respiration norm ale (et<br />
rien n ’autorise à supposer leur disparition) doivent<br />
donc s’ajouter aux oscillations <strong>de</strong> pression artérielle<br />
qui sont dues à l'action m écanique directe <strong>de</strong> l’inspiration<br />
et <strong>de</strong> l’expiration sur l'aorte thoracique.<br />
Comme on le sait, dans les conditions ordinaires,<br />
chez l’anim al à poitrine intacte, ces <strong>de</strong>ux actions<br />
sont masquées, contre-balancées par l'augm entation<br />
<strong>de</strong> pression artérielle provenant <strong>de</strong> l'accélération <strong>de</strong><br />
ta circulation cardiaque et pulm onaire qui accompagne<br />
l'inspiration. De la sorte, le résultat <strong>de</strong> la<br />
combinaison <strong>de</strong> ces différents effets se traduit par<br />
une augmentation <strong>de</strong> pression artérielle qui suit <strong>de</strong><br />
près chaque mouvement d’inspiration, et par une<br />
baisse <strong>de</strong> cette pression à chaque mouvement d’expiration.<br />
Séance publique du 16 décembre. — Une page<br />
<strong>de</strong> l’histoire d’une baleine ou la cétologie il y a<br />
cinquante ans, discours par M. P . J. Van Bene<strong>de</strong>n,<br />
directeur <strong>de</strong> la Classe, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Académie. —<br />
Histoire <strong>de</strong> l’astronomie en Belgique, lecture par<br />
M. F . Folie. — Proclam ation <strong>de</strong>s résultats du concours<br />
et <strong>de</strong>s élections. Un m ém oire a été envoyé en<br />
réponse à la prem ière question <strong>de</strong>s sciences m athém<br />
atiques et physiques ; un m ém oire en réponse à<br />
la prem ière question <strong>de</strong>s sciences naturelles. La<br />
Classe déci<strong>de</strong> qu’il n ’y a pas lieu do décerner <strong>de</strong><br />
prix. — Sont nommés membres associés :<br />
MM. Angelo Genocchi, professeur à l’Universite <strong>de</strong><br />
T urin, et Ch. Ad. W urtz, membre <strong>de</strong> l’Académie<br />
<strong>de</strong>s sciences, à Paris.<br />
A c a d é m ie d ’a r c h é o l o g i e d e B e l g i q u e . Séance<br />
d u 4 décembre.—M. Génard rend compte d’une découverte,<br />
que l’on vient <strong>de</strong> faire à Anvers, <strong>de</strong> plusieurs<br />
poteries anciennes appartenant à l’époque<br />
germaine ou franque. Le même mem bre, au nom<br />
d’une commission, composée <strong>de</strong> MM. le chevalier<br />
Gust van Havre, R . Chalon et lui, présente<br />
un rapport sur le projet <strong>de</strong> reproduction, en<br />
héliotypie, <strong>de</strong>s m édailles et monnaies frappées à<br />
l'atelier m onétaire d'Anvers, <strong>de</strong>puis les temps les<br />
plus reculés jusqu'en 1786. L ’assemblée déci<strong>de</strong> la<br />
publication <strong>de</strong> ce recueil, pour lequel l’adm inistration<br />
communale a bien voulu allouer une somme<br />
<strong>de</strong> 1,000 francs. Le bureau <strong>de</strong> l’Académie et la<br />
commission sont chargés <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> ce projet<br />
et prendront les m esures les plus efficaces pour<br />
sauvegar<strong>de</strong>r lés intérêts <strong>de</strong> la Compagnie.— M .M atthieu<br />
donne lecture d’un travail sur « le vagabondage<br />
et la m endicité en Belgique pendant le XVIIIe<br />
siècle. «<br />
ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE. Séance du<br />
10 décembre. — Discussion <strong>de</strong> la communication<br />
<strong>de</strong> M. Depaire, relative aux prête-nom s en p h armacie.<br />
M. Van B astelaer reconnaît que <strong>de</strong>s m odifications<br />
à la loi sont nécessaires à ce point <strong>de</strong> vue ;<br />
mais il est d’avis que la législature ne peut proscrire<br />
les prête-nom s d ’une m anière absolue. Tout ce<br />
qu’elle peut exiger, c’est que le pharm acien, sauf<br />
quelques exceptions, soit seul propriétaire <strong>de</strong> la<br />
pharm acie. Aux term es <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong><br />
M. Depaire, l'exercice <strong>de</strong> la pharm acie par personne<br />
interposée doit être interdit, et ce but peut<br />
être atteint en fixant l’interprétation <strong>de</strong> l'article 18<br />
<strong>de</strong> la loi du 12 m ars 1818. M. Vleminckx, amendant<br />
cette conclusion, propose <strong>de</strong> <strong>de</strong>m an<strong>de</strong>r à M. 1e<br />
m inistre <strong>de</strong> l ’intérieur <strong>de</strong> veiller à la stricte exécution<br />
<strong>de</strong>s instructions du 31 m ai 1818, et <strong>de</strong> reviser<br />
au besoin ces instructions, afin <strong>de</strong> satisfaire aux<br />
<strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata signalés. La proposition <strong>de</strong> M.“ Depaire<br />
ainsi amendée est adoptée. — M. Du Moulin fait<br />
une communication sur l’action du chlorate <strong>de</strong><br />
potasse dans l’intoxication par le phosphore.<br />
SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE. Séance du<br />
4 novembre. — M Crépin, secrétaire, communique<br />
le compte rendu <strong>de</strong> la XIXe herborisation générale <strong>de</strong><br />
la Société, en 1881. — Note <strong>de</strong> cryptogamie, par<br />
M. C. H. Delogne. — Annotations à la Flore liégeoise,<br />
suite, par M .Th. Durand. — M. Martens est<br />
élu prési<strong>de</strong>nt pour l’année <strong>1882</strong>.<br />
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Séance du 3 décembre.<br />
— Communication <strong>de</strong> M. Van Segvelt faisant<br />
suite à ses étu<strong>de</strong>s sur les galles du chêne. —<br />
Communications arachnologiques, par M. Léon<br />
Becker — M. Duvivier transm et une liste <strong>de</strong><br />
coléoptères peu communs récem m ent capturés.<br />
S o c i é t é r o y a l e m a l a c o l o g i q u e . Séance du<br />
6 novembre. L ’assemblée déci<strong>de</strong> l’impression, dans<br />
le tome XVI <strong>de</strong>s Annales, du compte rendu <strong>de</strong><br />
l’excursion <strong>de</strong> la Société à R ochefort, par M. Malaise,<br />
et d’une note <strong>de</strong> M. Roffiaen relative aux coquilles<br />
vivantes recueillies pendant cette excursion. Un<br />
rapport <strong>de</strong> M Roffiaen sur l’excursion m alacologique<br />
<strong>de</strong> la Société aux environs <strong>de</strong> Bonn sera publié<br />
dans les Annales <strong>de</strong> l’année courante. — Une étu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> M. P . Peiseneer sur la faune littorale <strong>de</strong> la<br />
Belgique, comprenant <strong>de</strong>s tuniciers, crustacés, vers,<br />
échino<strong>de</strong>rm es et cœlentérés, est insérée au procèsv<br />
erb al.— M. Velge annonce qu’il a découvert à l’est<br />
<strong>de</strong> M el<strong>de</strong>rt un gisement fossilifère dans l’argile glauconifère<br />
wem melienne.<br />
B IB L IO G R A P H IE .<br />
Enseignem ent. — Législation, Jurispru<strong>de</strong>nce. —<br />
Sciences sociales, Economie politique, Statistique.<br />
— Sciences mathématiques, physiques et naturelles.<br />
Anatomie et physiologie, M é<strong>de</strong>cine. — A rt,<br />
Archéologie. — Philologie, Histoire littéraire.<br />
— Géographie. — Histoire. — Bibliographie. —<br />
Revues générales, Recueils généraux <strong>de</strong> Sociétés<br />
savantes.— Livres.<br />
Revue internationale <strong>de</strong> l’enseignement. 12. Les<br />
thèses <strong>de</strong> la Sorbonne : Madame Guyon (H. Michel).<br />
— L a situation du directeur dans les écoles<br />
supérieures <strong>de</strong> Prusse (W . Hollenberg). — L ’instruction<br />
publique sous la révolution II. (E. Dreyfus-<br />
Brisac).— Une lacune dans l’enseignement <strong>de</strong>s F a <br />
cultés protestantes <strong>de</strong> théologie (P. Pelet et E. R enan).<br />
— Revue rétrospective <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> l’enseignement<br />
: L ’éducation au XVIIIe siècle, extrait <strong>de</strong>s<br />
Mémoires <strong>de</strong> M arm ontel. — Correspondance internationale<br />
: Le projet <strong>de</strong> décret concernant la forme <strong>de</strong>s<br />
examens du doctorat en droit. Les bacheliers <strong>de</strong>s<br />
gymnases et les bacheliers <strong>de</strong>s Realschulen. Lettre<br />
<strong>de</strong> B erlin. — Nouvelles. — Actes et documents officiels.<br />
— Bibliographie.<br />
Belgique judiciaire. 20 nov. Le recours au fh e f<br />
<strong>de</strong> sens dans le droit flamand (J. Lam eere). —<br />
4 déc. La question du serm ent <strong>de</strong>vant la secon<strong>de</strong><br />
Chambre <strong>de</strong>s E tats-G énéraux <strong>de</strong>s Pays-B as. II<br />
(Nypels).<br />
Le Palais. 1. De la prescription au point <strong>de</strong> vue<br />
du droit international privé (F. Laurent). — De la<br />
confection vicieuse <strong>de</strong>s lois en Belgique, par E d.<br />
Picard. — Conférence du Jeune B arreau <strong>de</strong> B ruxelles<br />
: Séance solennelle <strong>de</strong> rentrée.