1882 - Université Libre de Bruxelles

ois dans les incunables imprim és aux Pays-Bas,
publie le résultat de ses recherches dans le Bibliographer
Un prem ier article paraît dans le numéro
de jan v ier; il est relatif au prem ier graveur de
Louvain (1475-1483).
— Le tome X III de l'Encyclopaedia B rita n n ica
qui vient de paraître com prend les lettres I n f à
K a n . Les articles suivants so n t surtout im portants :
Infinitésimal Calculus (B. W illiam son); Insanity
(J. B. Tuke et A . Gibson) ; Inscriptions (Sayce,
Dowson, .H icks, Hübner) ; Insectivorous plants
(P. Geddes); Insects (M’Lachlan) ; International law
(E. R obertson); Ireland (T. F. Henderson, W . K.
Sullivan, R. Bagwell); Iron (C. R . A. W rig h t et
Dr D. J. Leech) ; Irrigation (A. H. Church) ; Israël
(J. W ellhausen) ; Italy (B uubury, W ebster,
Symonds, Ascoli, B artoli); Japan (T. R . H. M’Clatchie
et Sir R utherford Alcock) ; Jésus (Chanoine
F a rrar); Jews, m odem (Israël Davis); K ant
(R. Adamson).
— L'im prim erie polyglotte de B rill, à Leyde,
renommée pour ses éditions en caractères sanscrits,
chinois, hébreux, etc., a commencé la publication
d’un grand ouvrage posthum e du professeur J. J.
Hoffmann, d'A m sterdam . Celui-ci, qui a publié
une gram m aire très estimée de la langue japonaise,
a laissé à sa m ort le m anuscrit d ’un dictionnaire
japonais qu’il préparait depuis de longues années
et qui est destiné à détröner lé dictionnaire publié
par le gouvernem ent du Japon en 1871 ainsi que le
dictionnaire un peu fantaisiste de l’A m éricain H epburn,
paru en 1867. Les prem ières livraisons du
Japansch-N ederlandsch W oordenboek viennent
de paraître sous la direction de M. S errurier,
conservateur du musée royal ethnographique à
Leyde.
-— L a Revue de droit in ternational a nnonce que
MM. de Holtzendorff, professeur à Munich, Alois
d'Orelli, professeur à Zurich, H erm ann Schulze,
professeur à Heidelberg, et A. R ivier, professeur
à l’Université de Bruxelles et secrétaire général de
l’Institut de droit international, ont pris l'initiative
d’une fondation destinée à honorer la m ém oire de
feu J. G Bluntschli et à encourager l ’étude du droit
public général (comparé) et du droit des gens. Dans
l ’idée des prom oteurs, des concours seraient ouverts
et des prix décernés aux m eilleurs mém oires écrits
dans une des principales langues d’Europe sur des
questions appartenant à ces sciences. Ces mémoires
devraient, outre leur valeur scientifique, reunir les
qualités requises pour servir à la diffusion des
sciences politiques. La R evue fera connaître les
statuts de la fondation.
— La livraison de décembre des Preussische
Jahrbücher contient un im portant travail de
M. Ludwig K eller qui intéresse les historiens
belges; ce travail a pour titre : H erzog A lba und
die W iederherstellung der katholischen K irche am
R hein , et est rédigé d après les correspondances et
documents destinés à form er le tome IX des « P u ­
blications des Archives royales de Prusse. »
— Depuis le mois d ’octobre paraît à Stuttgart
(F. Enke) une revue bibliographique de droit, le
Centralblatt f ü r R echtsw issenschaft, dont le directeur
est M. le Dr de Kirchenheim , professeur à
H eidelberg. Cette revue embrasse toutes les branches
de la jurisprudence ; elle s’occupe surtout des publications
allemandes et rendra compte des publications
faites à l’étranger» pour autant q u ’elles intéressent
l’Allemagne. Chaque livraison contient les
sommaires détaillés d ’un grand nom bre de Revues
de droit.
— Un nouveau journal littéraire juif, fondé par
le Dr Grünwald, à Belovar (Croatie), parait à dater
du mois de janvier, sous le titre : Jüdisches Centralblatt.
— Une R evue de l'E xtrêm e Orient (Chine, Japon,
Indo-Chine et Malaisie) sera publiée à P aris (Leroux)
sous la direction de M. Henri Cordier, chargé
de cours à l’Ecole des langues orientales vivantes,
L’ATHENÆUM BELGE 5
à p a rtir du 15 janvier. Cette revue paraîtra par
numéros trim estriels.
— M.Heuzey a donné, le 2 décembre, à l ’Académie
des inscriptions, des détails étendus sur les fouilles
pratiquées depuis plusieurs années eu Chaldée par
M de Sarzec, Plusieurs monticules ont été fouillés;
M. de Sarzec y a trouvé des restes de monuments
considérables, des sculptures en grand nombre, des
inscriptions cunéiformes, etc. Selon M. Oppert, ces
découvertes sont les plus importantes qui aient été
faites en ces contrées depuis celles.de Ninive et de
Babylone.
— Une commission perm anente vient d’être
instituée par le m inistre de l ’instruction publique
de France à l'effet de préparer la publication des
documents relatifs à l’instruction publique de 1789
à 1808.
— Nous annoncions, il y a quelques mois, l’apparition
prochaine d ’une nouvelle revue italienne
dirigée p ar M. Ruggero Bonghi, ancien m inistre
de l’instruction publique et l’un des écrivains les
plus distingués de l’Italie. Cette revue paraît depuis
le 1er octobre en livraisons mensuelles de 64 pages
gr. in-8°; elle a pour titre : L a C ultura, rivista di
scienze m o ra li, lettere ed a rti. Un correspondant
nous écrit : L a C ultura, spécialement littéraire,
désire rendre plus intim es les relations intellectuelles
entre l'Italie et la Belgique. A cet effet, elle
annoncera ou appréciera les publications que les
écrivains belges voudront bien lui faire parvenir.
— Le baron N ordenskiöld vient de publier à ses
frais un fac-sim ilé du rem arquable m anuscrit de
Marco Polo qui se trouve à la Bibliothèque royale
de Stockholm. L ’ouvrage est accompagné d’une
introduction p ar M. Léopold Delisle.
DÉCÈS. — J. E . H. Hooft van Iddekinge, historien,
antiquaire et num ismate néerlandais, m ort, le
21 décembre, à l’âge de 39 ans.
Alfred G autier, astronome à Genève, m ort à l'âge
de 89 ans.
Julius Bahnsen, philosophe, m o rt, à Lauenbourg,
le 7 décembre, à l’âge de 51 ans.
A. Dochow, professeur de droit pénal à l’Université
de H alle, un des directeurs de la Zeitschrift für
die gesammte Strafrechtswissenchaft, m ort, le
20 décembre, à l’âge de 37 ans.
Moritz von Engelhardt, théologien, m ort à
Dorpat, le 5 décembre, à l’âge de 53 ans.
Charles Moore, géologue anglais.
Isaac J. Hayes, explorateur am éricain, auteur
de plusieurs récits de voyages dans les régions
arctiques.
SO C IÉ T É S S A V A N T E S .
A c a d é m ie r o y a l e d e B e l g i q u e . C l a s s e d e s
LETTRES. Séance du 3 décembre. — M. Arntz continue
la lecture qu’il avait commencée dans la
séance du 7 novembre su r « l’origine, les motifs et la
portée de l ’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution
belge. » Après avoir dém ontré, dans la séance précédente,
que l’origine de l'initiative, que beaucoup
de constitutions accordent à la deuxième cham bre
lorsqu'il s’agit de lois relatives aux recettes et aux
dépenses de l’E tat, doit être cherchée en A ngleterre,
et que de là elle a passé en Am érique et sur
le continent européen, il examine les opinions des
auteurs anglais, belges et français qui ont cru pouvoir
donner un m otif politique rationnel de cette
initiative. Il conclut en ém ettant l’avis qu’aucune de
ces explications n ’est satisfaisante, et qu’il serait
difficile d’en trouver une. M A rntz term ine sa lecture
en signalant la différence qui existe entre la
m anière dont l’initiative de la deuxième chambre a
été entendue et pratiquée en A ngleterre et l ’interprétation
qu’elle a reçue en Belgique.
A c a d é m ie r o y a l e d e B e l g i q u e . C l a s s e d e s s c i e n ­
c e s . Séance d u 3 décembre. — La Classe vote l'im ­
pression, dans le Bulletin, des travaux suivants: Sur
les éthers composés de l’acide hyposulfureux, par
MM. S p rin g et Legros ; De l'action du chlore sur
les combinaisons sulfoniques, par MM Spring et
W inssinger ; De l ’alcool du chlore sur l ’alcool
butylique tertiaire, par M. d'Otreppe de Bouvette ;
Sur la délimitation et la constitution de l’étage
houiller inférieur de la Belgique, par M. Purves ;
Sur la structure des Pedicellariæ, par M. Foettinger
; Recherches sur l’organisation et le développem
ent des Orthonect des, par M. Ch. Julin ; dans
le recueil des Mémoires in-4°, d’un travail de
M, Ludwig, de Giessen, intitulé : Verzeichniss der
von Prof. Ed. Van Beneden an der Küste von B rasilien
gesammelten Echinodermen.
M. Folie donne lecture d’une note " Sur la
cause probable des variations de latitude et de
magnétisme terrestre. " Dans ce travail, M. Folie
examine quel doit être le mouvement de l’axe de la
terre, sous la double influence de son mouvement
de translation et de rotation, ainsi que des attractions
que le soleil et la lune exercent sur elle, dans
l'hypothèse suivante, admise par beaucoup de géologues;
que la terre se compose d’une croûte solide
et d’une masse plus ou moins fluide renfermée sous
cette enveloppe.
Hopkins a déjà calculé ce que deviendraient la précession
et la nutation dans l'hypothèse d’un noyau
fluide, même hétérogène Mais il est arrivé à cette
conclusion que la nutation lunaire n'est pas altérée
dans cette hypothèse, et que la nutation solaire reste
sensiblement la même que si la terre était homogène.
Ces résultats, dit M. Folie, nous ont surpris et
nous ont engagé à reprendre la théorie de la rotation
de la terre, dans l'hypothèse de l’existence
d’un noyau fluide.
Or, il est clair que, le noyau fluide participant
dès l’origine au m ouvement de rotation de la terre,
on peut admettre, sans erreur sensible, qu’il forme,
avec l’écorce, une masse unique, quant à ce mouvem
ent de rotation. Il n’en est pas de même, évidemm
ent, quant au mouvement de nutation de l’axe du
monde.
Afin d’analyser plus simplement le phénomène,
admettons provisoirem ent que ce noyau fluide soit
sphérique, ou si l’on veut, que sa portion ellipsoïdale
fasse corps avec l’enveloppe solide. Les actions
du soleil et de la lune sur le noyau fluide, supposé
sphérique, seront nulles.
Imaginons m aintenant un sphéroïde creux to u rnant
autour de son petit axe, et supposons que ce
sphéroïde soit d’abord rempli d’un liquide puis d’un
solide de m êm e densité que celui-ci. Personne n e doute
r a un instant qu’il ne soit beaucoup plus aisé de renverser
l’axe de rotation dans le prem ier cas que dans
le second. Car il suffira, dans celui-là, en prem ier
lieu, de déplacer la masse du sphéroïde creux, non
celle du liquide, qui continuera, en vertu de l’inertie,
à tourner autour de l’axe prim itif de rotation,
en frottant contre son enveloppe; en second lieu, de
vaincre le frottem ent de l’une des masses sur
l’autre, enfin, de produire le léger déplacement do
l’axe de rotation du liquide qui sera occasionné par
ce frottem ent. Dans le second cas, au contraire,
il s’agira de déplacer l'axe de rotation commun de
l’enveloppe et de son noyau, qui ne formeront qu’un
solide unique, et ce déplacem ent exigera un effort
plus considérable que dans le prem ier cas.
M. Folie croit pouvoir établir, contrairem ent à
l’opinion de Hopkins, que l’hypothèse d ’un noyau
fluide introduira un coefficient plus grand que l’unité
dans les term es qui expriment la nutation. Ce n’est
qu’à l'aide d'observations très précises, toutefois,
qu’on pourra déterm iner la valeur num érique de
ce coefficient ; et cette valeur, ainsi déterm inée,
pourra perm ettre de calculer, au moins d ’une manière
approchée, l'épaisseur de la croûte terrestre.
Examinons les conséquences qui doivent résulter
de l’hypothèse d’un noyau fluide, en lim itant ici cet
examen à l'action seule du soleil. En prem ier lieu,
la variation d ’obliquité de l’axe de la croûte solide
sera plus grande que celle qui a été déterminée par