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1882 - Université Libre de Bruxelles

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d’une application très étendue. Ainsi nous voulons<br />

bien qu’Ammien M arcellin ait rencontré dans la<br />

Gaule celtique <strong>de</strong>s hommes blonds aux yeux bleus.<br />

Mais il est d’autant plus facile d'adm ettre que le<br />

peuple blond qu’Ammien Marcellin a vu eu l’an<br />

370 <strong>de</strong> notre ère appartenait à une race conquérante<br />

et n'était pas le vrai Celte, la vraie population<br />

<strong>de</strong> la Celtique qui, comme le reconnaît M. V an<strong>de</strong>rkin<strong>de</strong>re,<br />

après H enri M artin et Roget <strong>de</strong> Belloguet,<br />

a actuellement disparu <strong>de</strong> cette partie <strong>de</strong> la France,<br />

absorbée probablement p ar la race conquise.<br />

Les races qui existaient à cette époque, et même<br />

à une époque plus ancienne, en France étaient<br />

aussi nombreuses que <strong>de</strong> nos jours. César parle<br />

déjà <strong>de</strong> plusieurs races parm i les peuples <strong>de</strong> la<br />

Gaule : il établit au prem ier chapitre <strong>de</strong> ses Comm<br />

entaires une distinction très nette entre les peuples<br />

<strong>de</strong> la Celtique et les peuples <strong>de</strong> la Belgique.<br />

Les Gaulois <strong>de</strong> la Celtique sont les vrais Celtes : ils<br />

se donnaient ce nom à eux-mêmes. Ce sont ces<br />

peuples que Broca revoit dans les Auvergnats et les<br />

Bas-Bretons, avec <strong>de</strong>s types encore assez purs, et<br />

dans les populations au sud <strong>de</strong> la Loire avec <strong>de</strong>s<br />

caractères moins accusés ; tous ces peuples ont la<br />

taille relativem ent petite; les cheveux et les yeux<br />

sont foncés. L'indice céphalique est brachycéphale<br />

ou sous-brachycéphale.<br />

Les Belges, d’après César, différaient essentiellement<br />

<strong>de</strong>s Celtes par le langage et par les m œ urs.<br />

César n’a pas seulem ent désigné par le nom <strong>de</strong><br />

Belges les Gaulois <strong>de</strong> la Gallia belgica, mais il a<br />

encore rencontré <strong>de</strong>s peuples <strong>de</strong> la même race et<br />

portant le même nom dans la G ran<strong>de</strong>-Bretagne :<br />

on les retrouve dans les barrow s, les tumuli du<br />

South W ilts et du N orth W ilts, par exemple. Or,<br />

h s caractères ethnologiques <strong>de</strong> ces Belges sont les<br />

suivants : sur une série <strong>de</strong> 12 crânes exhumés dans<br />

cette région, Davis et T hurnam (Crania B rita n ­<br />

nica) m esurent 4 brachycéphales et 2 sous-brachycéphales,<br />

3 dolichocéphales et 3 sous-dolichocéphales.<br />

L ’indice céphalique moyen <strong>de</strong> la série est 78,36;<br />

l’indice m axim um, 87,08, l’indice m inim um , 68,97.<br />

Les figures représentant la norm a verticalis <strong>de</strong>s<br />

crânes brachycéphales sont précisément cel'es <strong>de</strong>s<br />

crânes auvergnats <strong>de</strong> Broca. Le fémur <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s<br />

s q u e le tte s , dont lïndice céphalique est 83,51, indique<br />

une taille <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6 pieds anglais. Mais les<br />

auteurs <strong>de</strong>s Crania ont soin <strong>de</strong> faire rem arquer que<br />

cette taille est exceptionnelle et que jam ais dans la<br />

région elle ne dépasse 5 pieds 10 pouces, soit l m75.<br />

I l s n e donnent m alheureusem ent pas en détail les<br />

chiffres <strong>de</strong> la longueur <strong>de</strong>s autres fémurs, <strong>de</strong> sorte<br />

que nous ne pouvons rien déduire <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> ces<br />

Belges au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leur double origine p ro ­<br />

bable. Nous disons leur double origine, fait rem arquer<br />

M. Jacques : en effet, les caractères <strong>de</strong>s crânes<br />

les plus brachycéphales sont précisément les mêmes<br />

que ceux que l’on retrouve chez nos W allons, et à<br />

cöté d’eux se rencontre un élément plus dolichocéphale<br />

que n o u s retrouvons également en Belgique,<br />

m ais dans la partie flaman<strong>de</strong> du pays. Ici cette doli-<br />

chocéphalie accompagne une taille élevée, <strong>de</strong>s yeux<br />

clairs, <strong>de</strong>s cheveux blonds. Dans la Gallia belgica il<br />

y avait donc plus d'une race, et c’est évi<strong>de</strong>mment<br />

l’élém ent blond et <strong>de</strong> taille élevée qui correspond<br />

aux Belges <strong>de</strong> César, tandis que l’élément brachycéphale<br />

représente les <strong>de</strong>rniers ram eaux au nord<br />

<strong>de</strong>s Celtes <strong>de</strong> la Gallia celtica.<br />

Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’origine ethnique <strong>de</strong> la population<br />

blon<strong>de</strong>, dolichocéphale et <strong>de</strong> stature élevée,<br />

M. Jacques se range franchement à l’opinion<br />

d ’A. T hierry et <strong>de</strong> W. Edw ards : il y voit la race<br />

k ym rique que l’on peut rattacher aux races germ aniques.<br />

Mais il fait une distinction entre la race<br />

kym rique, qui s’est trouvée mêlée à la race celtique<br />

dans les barrow s <strong>de</strong> la Gran le-Bretagne, et la<br />

langue kym rique, parce qu'il ne faut pas toujours<br />

conclure <strong>de</strong> la langue à la race. La langue kym rique,<br />

ou du moins ce que les linguistes désignent<br />

sous ce nom, est l ’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux divisions établies<br />

dans les langues celtiques. Les populations <strong>de</strong> race<br />

kym rique émigrées en Gran<strong>de</strong>-Bretagne ont pu<br />

L’ATHENÆUM BELGE 169<br />

adopter la langue celtique en lui faisant subir les<br />

transform ations qui distinguent les langues celtokym<br />

riques <strong>de</strong>s langues celto-gaéliques.<br />

Les Belges <strong>de</strong> César étaient donc blonds et <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> taille, mais il ne paraît pas démontré que<br />

ces caractères fussent les mêmes que ceux <strong>de</strong>s Gaulois<br />

<strong>de</strong> la Celtique : tout semble prouver, au contraire,<br />

que les <strong>de</strong>ux peuples étaient <strong>de</strong> race différente.<br />

Il faut ajouter toutefois qu’à cöté <strong>de</strong> l’élément<br />

blond <strong>de</strong> race kymrique, le vrai Belge <strong>de</strong> César, il<br />

y avait un élément brun, d’une stature moins élévée,<br />

que l’on retrouve dans le W allon, et qui se ra tta ­<br />

che aux Celtes.<br />

M. Philippson relève uu <strong>de</strong>s argum ents avancés<br />

par M. Jacques. Les Grecs, dit M. Jacques, appelaient<br />

Celtes indistinctem ent tous les peuples qui<br />

se trouvaient au nord <strong>de</strong> leur pays. Or, ils distinguaient<br />

parfaitem ent les Celtes <strong>de</strong>s Scythes et <strong>de</strong>s<br />

Gètes, par exemple ; ils avaient donc constaté <strong>de</strong>s<br />

différences ethnologiques entre ces peuples. Il est<br />

d’ailleurs très admissible que, par suite d’ém igrations,<br />

les mêmes populations se soient retrouvées<br />

successivement dans différentes parties <strong>de</strong> l’Europe.<br />

M. Philippson ajoute un exemple à ceux que M. Van<strong>de</strong>rkin<strong>de</strong>re<br />

a donnés <strong>de</strong> désinences celtiques répandues<br />

dans toutes les contrées occupées par les Celtes :<br />

la terminaison en acli, qui donne l’idée d’une r i ­<br />

vière, se rencontre dans les noms <strong>de</strong> villes d'une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l'Allemagne. A propos <strong>de</strong> la question<br />

<strong>de</strong> l’origine <strong>de</strong>s Belges, abordée inci<strong>de</strong>mment<br />

par M. Jacques, il rappelle que les historiens font<br />

mention d’un chef gaulois nommé Belgus, conduisant<br />

<strong>de</strong>s pillards qui faisaient <strong>de</strong>s incursions en<br />

Grèce. Il trouve que le nombre <strong>de</strong> crânes belges<br />

mesurés par Dasis et Thurnam est trop restreint<br />

pour que l ’on puisse tirer <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> leur<br />

étu<strong>de</strong>. Enfin il fait rem arquer que les Kym ris ont<br />

été toujours opposés aux Germains et rapprochés<br />

<strong>de</strong>s Celtes au point <strong>de</strong> vue ethnologique.<br />

M Van<strong>de</strong>rkin<strong>de</strong>re n’admet pas non plus que les<br />

Kym ris puissent être considérés comme étant d’origine<br />

germanique.<br />

Dans cette séance ont été nommés membres du<br />

Comité : MM. Bamps, Bequet, Dr De Sm eth, Du<br />

Fief, E d Dupont, Edm. <strong>de</strong> Sélys-Longchamps et<br />

Van Bastelaer.<br />

A c a d é m ie r o y a l e d e m é d e c in e . Séance du<br />

24 ju in . — L’Académie vote l’impression, dans le<br />

Bulletin, <strong>de</strong>s travaux suivants : ** Contribution à<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fièvre traum atique chez le chien », par<br />

M. Léon Fre<strong>de</strong>ricq ; « Sur l’utilité <strong>de</strong>s revaccinations<br />

dans l'arm ée *•, par M. Riem slagh. — M. W illems,<br />

répondant aux observations faites dans l’avant<strong>de</strong>rnière<br />

séance par M. Crocq relativem ent à l’inoculation<br />

préventive <strong>de</strong> la pleuropneumonie épizootique,<br />

exprime le regret que le gouvernement<br />

belge ait cru <strong>de</strong>voir arrêter, par suite <strong>de</strong> susceptibilités<br />

personnelles manifestées dans la discussion du<br />

progi'amme <strong>de</strong>s expériences à instituer, <strong>de</strong>s recherches<br />

<strong>de</strong>stinées à éclaircir <strong>de</strong>s points encore obscurs<br />

<strong>de</strong> la question dont il s’agit, et abandonner ainsi<br />

aux savants étrangers l’honneur d ’en poursuivre<br />

l’élucidation. A ujourd’hui, la question <strong>de</strong> Peflïcacité<br />

<strong>de</strong> l’inoculation préventive <strong>de</strong> la pleuropneumonie<br />

est remise en France à l'étu<strong>de</strong> expérimentale par<br />

M. Pasteur, qui en a été chargé par l’adm inistration<br />

<strong>de</strong> l’agriculture; par la Société centrale <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

vétérinaire <strong>de</strong> Paris ; par la Société d’agriculture<br />

<strong>de</strong> Melun, avec le concours financier <strong>de</strong>s sociétés<br />

d’agriculture et <strong>de</strong>s sociétés vétérinaires <strong>de</strong> France.<br />

M. V erriest présente, au nom <strong>de</strong> M. le D1' Theyskens,<br />

<strong>de</strong> Duffel, et au sien, une mala<strong>de</strong> chez laquelle<br />

se m ontrent tous les phénomènes <strong>de</strong> double existence,<br />

tels qu’ils ont été décrits pour la prem ière<br />

fois, il y a six ans, par M. le Dr Azam, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

La mala<strong>de</strong> passe alternativem ent dans <strong>de</strong>ux<br />

états distincts, durant chacun <strong>de</strong>squels elle n’a<br />

conscience que <strong>de</strong> ce qu’elle a vu, entendu et appris<br />

dans l’état analogue, ignorant tout ce qui s’est<br />

passé dans l’état opposé. L 'état second lui est <strong>de</strong>venu<br />

habituel, comme chez la mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; mais,<br />

tan dis que cette <strong>de</strong>rnière passe spontanément <strong>de</strong><br />

l’état second dans l’état prem ier, ici ce n’est que sur<br />

l'injonction <strong>de</strong> certaines personnes déterminées,<br />

actuellem ent au nombre <strong>de</strong> cinq, que cette transition<br />

peut avoir lieu. La mala<strong>de</strong>, complètement privée<br />

<strong>de</strong> voix et <strong>de</strong> parole pendant l'état prem ier, a la<br />

parole rem arquablement libre dans l'état second ;<br />

par contre, la déglutition <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s, impossible<br />

dans l’état second, <strong>de</strong>vient facile dans l’état do<br />

m utism e; <strong>de</strong> sorte qu’il faut toujours la présence et<br />

l'ordre dune <strong>de</strong>s cinq personnes susdites pour<br />

qu'elle puisse boire. A ujourd’hui, par suite d’une<br />

absence qu’elle a faite <strong>de</strong> son village, il y a trois<br />

semaines qu’elle n ’a plus bu. Les fruits et les<br />

légumes aqueux lui ont jusqu’à un certain point tenu<br />

lieu <strong>de</strong> boissons. Ces faits curieux ont été publiés, il<br />

y a <strong>de</strong>ux ans, par M. le D1' Theyskens. Depuis lors,<br />

il est possible <strong>de</strong> transférer la mala<strong>de</strong> dans une<br />

espèce d’état troisième : elle est paralysée complètement<br />

<strong>de</strong>puis cinq aus du membre inférieur droit; cette<br />

paralysie est instantaném ent levée et la mala<strong>de</strong><br />

marche en toute liberté à la m oindre pression <strong>de</strong>s<br />

globes oculaires. (Si la pression est plus forte, il<br />

survient un état léthargique). La mala<strong>de</strong> est parfaitem<br />

ent consciente et très inlelligente dnns ce<br />

troisième état, qui diffère par là et par d’autres<br />

caractères du somnambulisme provoqué ordinaire.<br />

A la sortie <strong>de</strong> cet état, elle n’en conserve aucune<br />

trace <strong>de</strong> mémoire. La paralysie reparaît aussitöt,<br />

m ais moins complète que par le passé. Il est ainsi<br />

possible <strong>de</strong> placer successivement la mala<strong>de</strong> dans<br />

trois conditions <strong>de</strong> cérébration indépendantes l’une<br />

<strong>de</strong> l’autre. — M. V erriest fait, <strong>de</strong>vant l'Académie, la<br />

démonstration <strong>de</strong> ces trois sta<strong>de</strong>s d’existence, ainsi<br />

que <strong>de</strong>s différentes particularités nerveuses qui se<br />

rattachent à chacun d ’eux.<br />

Sont nommés correspondants belges: MM.Moeller,<br />

à <strong>Bruxelles</strong>, et Semai, à Mons.<br />

B IB L IO G R A P H IE .<br />

Philosophie.—Enseignement. —Jurispru<strong>de</strong>nce. Economie<br />

politique, Statistique. - Sciences m athém atiques,<br />

physiques et naturelles. — Anatomie,<br />

Physiologie, Mé<strong>de</strong>cine. — M arine. — A r t.<br />

Archéologie. — Philologie. •— Géographie. —<br />

Histoire. — Bibliographie. — Revues générales,<br />

Recueils généraux <strong>de</strong> Sociétés savantes. - Livres.<br />

Revue philosophique. 7. Le sens <strong>de</strong> l’orientation<br />

et ses organes chez les animaux et chez l’homme<br />

(Viguier). — Psychologie <strong>de</strong>s grands hommes. Il<br />

(Joly). — La volonté comme pouvoir d’arrêt et<br />

d’adaptation (Ribot). — Analyses et comptes rendus<br />

: Liard, Descartes. Bastian, Le cerveau, organe<br />

<strong>de</strong> la pensée. Simoncelli, L ’uomo ed il brutto.<br />

— Revue <strong>de</strong>s périodiques étrangers.<br />

La Philosophie positive. Juillet-août. Lettres à<br />

une femme pieuse (Bour<strong>de</strong>t). — De la distribution<br />

<strong>de</strong> l’enseignement (A rréat). — Le prolétariat ag ricole<br />

en France <strong>de</strong>puis 1789 (Toubeau). — Aperçus<br />

coloniaux. Fin (Pène-Siefert). — Salon <strong>de</strong> <strong>1882</strong><br />

(Petroz). — Les <strong>de</strong>ux opinions académiques sur<br />

M. Littré (W yrouboff). — Bibliographie.<br />

Philosophische IVIonalshefte. 5. Zwei Beitrâge<br />

zum Verstândniss IŸant’s (Baumann). — Sigwart,<br />

Kleine Schriften. — Miclielet, Die Philosophie <strong>de</strong>r<br />

Geschichte. — Ilayem , L’E tre social. — Flügel,<br />

Die spéculative Theologie <strong>de</strong>r Gegenwart. — Benedicti<br />

<strong>de</strong> Spinoza Opéra. Recogn. van Vloten et<br />

L a n d .— Ribot, L’hérédité psychologique. — Littcraturbericht.<br />

Mind. Juillet. Can there be a natural science of<br />

m an ! III (Green). — The utilitarian « ought >•<br />

(Gurney). — Versatility (Sully). — Causation and<br />

its organic conditions. II. (M ontgomery).— Critical<br />

notices : Davidson’s Philosophical system of A. Rosm<br />

ini-Serbati. Seth’s Development from Kant to<br />

Hegel. Ribot’s L'Hérédité psychologique. PreyerV<br />

Die Seele <strong>de</strong>s Kin<strong>de</strong>s. Pesch’s Institutiones philosop<br />

h ie naturalis secundum principiaS . Thonun Aquin<br />

a tis.— Notes and discussions : The two scliools of

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