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1882 - Université Libre de Bruxelles

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quelconque peut ram ener tous les anim aux distribués<br />

entre ce point et la surface. Il esl donc<br />

indispensable d’avoir un appareil construit <strong>de</strong><br />

telle façon qu’il reste fermé pendant la <strong>de</strong>scente,<br />

s’ouvre alors et se ferme <strong>de</strong> nouveau pour le<br />

retour. Un filet répondant à ces conditions a été<br />

imaginé par le capitaine Sigsbee, <strong>de</strong> la marine<br />

<strong>de</strong>s.Etals-Unis, l’inventeur <strong>de</strong> tous les m eilleurs<br />

instrum ents m aintenant en usage pour les dra-<br />

guages en mer profon<strong>de</strong>. Ce filet a été utilisé<br />

par M. A. Agassiz, qui trouva que les animaux<br />

pélagiques étaient également abondants jusqu’à<br />

une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 50 fathoms, mais qu’au <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong> 100 fathoms on n’obtenait plus rien du tout.<br />

Malheureusement, les expériences <strong>de</strong> M. Agassiz<br />

ont été trop restreintes pour qu’on en puisse<br />

tire r <strong>de</strong>s conclusions définitives Nous attendrons<br />

avec le plus grand intérêt le résultat <strong>de</strong>s<br />

recherches ultérieures.<br />

D’aufre part, il y a <strong>de</strong>s faits qui dém ontrent<br />

l’existence d’une faune spéciale à <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs<br />

beaucoup plus considérables. A bord du<br />

Challenger, mon collègue, M. John Murray. fit<br />

<strong>de</strong> nom breux essais dans cette direction durant<br />

la plus gran<strong>de</strong> partie du voyage. Il obtint <strong>de</strong>s<br />

résultats très divers qui ne lui perm irent point<br />

d’arriver à une certitu<strong>de</strong>. Néanmoins, il est persuadé<br />

que la vie pélagique se continue très bas,<br />

car les P liœ odana, par exemple, qui ont été<br />

décrits par H æckel, ont seulem ent été obtenus<br />

<strong>de</strong>s filets <strong>de</strong>scendus aux profon<strong>de</strong>urs les plus<br />

fortes. Il est, d ’ailleurs, possible qu’une connexion<br />

directe existe entre la faune <strong>de</strong>s grands<br />

fonds et celle <strong>de</strong> la-surface : on sait, en effet,<br />

que les jeunes <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> poissons vivant<br />

à une distance respectable <strong>de</strong> l'atm osphère,<br />

comme la morue, habitent les eaux superficielles<br />

pendant les prem iers sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> le*ir existence,<br />

et il n’y aurait rien d’extraordinaire à ce que<br />

les œufs <strong>de</strong> ces mêmes animaux, qui <strong>de</strong>m eurent<br />

dans les abysses, s’élevassent dans les couches<br />

supérieures pour voir s’effectûer leur développement.<br />

Le professeur L iitk e n (l)a figuré un<br />

petit poisson, provenant <strong>de</strong> l’estomac d’une<br />

bonite, lequel paraît être le jeune d’un Lophioï<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s mers profon<strong>de</strong>s, probablem ent H im m itolo-<br />

plnts rheinhardJtii. Diverses observations du<br />

même genre se trouvent dans les recueils spéciaux.<br />

M. Agassiz, dont l’autorité en la m atière est<br />

du plus grand poids, est néanmoins convaincu<br />

(“2) que la faune superficielle <strong>de</strong> la mer<br />

est limitée à une profon<strong>de</strong>ur relativem ent faible<br />

et qu’il n’y a pas d’animaux occupant une posi-<br />

tioninterm édiaireentreceuxdufond etceu x d e la<br />

surface. S’il en est ainsi, la limite en profon<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong>s formes pélagiques doit être, fixée par la pénétration<br />

<strong>de</strong> la lum ière solaire et le développe<br />

m ent <strong>de</strong> la vie végétale, qui en dépend Au-<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce p o in tja source ultim e <strong>de</strong> la nourriture<br />

<strong>de</strong>s organism es, tant pélagiques que <strong>de</strong>s<br />

grands fonds, est concentrée; au-<strong>de</strong>ssous, tombe<br />

lentem ent (3) une pluie constante <strong>de</strong> débris organiques,<br />

à travers l’immense espace <strong>de</strong> ténèbres<br />

absolues qui le sépare du fond, mais cette<br />

pluie est éparse et pourrait à peine être utilisée<br />

par <strong>de</strong>s animaux aveugles ou incapables <strong>de</strong> se<br />

servir <strong>de</strong> leurs yeux.<br />

Si la zone interm édiaire est constamment<br />

habilée, ce ne peutêtro que par <strong>de</strong>s formes auxquelles<br />

leur phosphorescence perm et <strong>de</strong> faire<br />

usage <strong>de</strong> leurs organes visuels pour rechercher<br />

une nourriture clair-semée. Il est très possible<br />

que quelques poissons pourvus d’appareils phosphorescents,<br />

comme les Scopdi, qui, ainsi que le<br />

constatent les rapports dirD 1' Günther, ont été<br />

(1) V i<strong>de</strong>nsk. S elsk. S k r ., 5W-R æ kke, n ' \ B d V .<br />

(2) B ull. M us C om p Zool H a rv a rd , vol V I , n° 8, p. 15 j.<br />

(3) J ’ai trouvé, p ar l’expérience, qu’uno salpe m orte m ettrait<br />

environ qua'tr« jou rs pour atteindre le fond d une m er <strong>de</strong><br />

2,000 fathom'». (N otes by a N a tu r a lis t on th e «C h a llen g er».<br />

M acm illan , 1879, p. 582).<br />

L’ATHENÆ UM BELGE<br />

ramenés à bord du Challenger d’une profon<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> 2,500 fathoms, et qu’on rencontre parfois à<br />

la surface, il est très possible, dis-je, que ces<br />

poissons puissent circuler à travers la zone intermédiaire<br />

grâce à leur propre lum ière, mais les<br />

aliments doivent y être infiniment plus rares que<br />

dans les couches supérieures, la vie y étanl<br />

moins développée. Au fond <strong>de</strong> l’Océan, les débris<br />

organiques tom bant d’en haut se concentrent<br />

dans un espace beaucoup plus restreint qu’à la<br />

surface, et la vie en abondance <strong>de</strong>vient possible<br />

<strong>de</strong> nouveau. L’existence d ’une faune abyssale à<br />

une gran<strong>de</strong> distance <strong>de</strong>s cötes, dépend donc<br />

essentiellem ent <strong>de</strong> la faune pélagique qui la su rm<br />

onte.<br />

Avec le filet du capitaine Sigsbee pourraient<br />

être résolues un grand nom bre <strong>de</strong> questions <strong>de</strong>s<br />

plus intéressantes. Nous ne savons rien <strong>de</strong> positif,<br />

notam ment, en ce qui concerne les oscillations<br />

verticales et les migrations <strong>de</strong> la faune<br />

pélagique. Ce serait pourtant un sujet <strong>de</strong>s plus<br />

agréables à étudier pour un yachtsm an, qui<br />

voudrait se donner la peine d’examiner cette<br />

question pour nos cötes. (A continuer.)<br />

C H R O N IQ U E .<br />

Le second volume dé l’im portant ouvrage <strong>de</strong><br />

M. W illem s: L e Sénat <strong>de</strong> la R épublique rom aine,<br />

vient <strong>de</strong> paraître (Louvain, Ch Peeters, 784 p.). Il a<br />

pour sous-titre : Les attributions du Sénat (I. Le<br />

Sénat durant la vacance du pouvoir exécutif ou <strong>de</strong>B<br />

m agistratures patriciennes.L'interregnum . - II. Les<br />

rapports du Sénat et <strong>de</strong>s Comitia. — III. Les rapports<br />

da Sénat et <strong>de</strong>s m agistrats). Le livre III, <strong>de</strong><br />

beaucoup le plus étendu (pp. 111— 772), com prend:<br />

Le Sénat conseil du pouvoir adm inistratif et exécutif.<br />

— Les départem ents <strong>de</strong> l’intérieur et <strong>de</strong> la<br />

justice. — Le départem ent du culte. — Le départem<br />

ent <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s travaux publics. — Le<br />

départem ent <strong>de</strong>s affaires étrangères. — Le départem<br />

ent <strong>de</strong> la guerre. — L ’adm inistration <strong>de</strong> l ’Italie<br />

et <strong>de</strong>s provinces. — Les pouvoirs et le rôle du Sénat<br />

pendant la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la République.<br />

— M. J. Delbœuf, professeur à l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong><br />

Liège, a réuni en un volume cinq Conférences faites<br />

à la So.ciété F ra n k lin , <strong>de</strong> 1868 à 1873 (Liège, imprim<br />

erie V aillant-C arm anne). Les bienfaits <strong>de</strong><br />

l’instruction, les funestes effets <strong>de</strong> l’ignorance, là<br />

prévoyance, l’épargne, l’ordre,sources du bien-être,<br />

voilà <strong>de</strong>s sujets qui par eux-mêmes semblent peu<br />

attrayants ou tout au moins difficiles à traiter <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong>s ouvriers. On s’aperçoit pourtant en lisant les<br />

conférences <strong>de</strong> M. Delbœuf que la tâche peut être<br />

remplie avec succès. Ce qui fait surtout l’intérêt <strong>de</strong><br />

ces causeries, c’est l’aisance avec laquelle l'auteur<br />

sait se m aintenir à la portée <strong>de</strong>s intelligences auquel<br />

il s’adresse et développer une idée tout en se<br />

laissant aller aux digressions les plus variées. P a rfois<br />

il semble s’égarer, mais un rapprochem ent<br />

inattendu, une ingénieuse comparaison ram ènent<br />

l’auditeur au point <strong>de</strong> départ Cela est vrai surtout<br />

<strong>de</strong> la conférence intitulée : Une excursion chez les<br />

sauvages, que M. Delbœuf fit en 1870 à Seraing, où<br />

il obtint un grand succès en affrontant les colères<br />

<strong>de</strong>s Internationalistes qui troublaient les soirées du<br />

cercle F ranklin. Une analyse d u P lu tu s d'Aristophane<br />

lui fournit m atière à d’ingénieux rapprochem<br />

ents entre les m œurs <strong>de</strong> la société antique et<br />

celles <strong>de</strong> notre époque ; u.n rapprocheront analogue<br />

se retrouve dans les P yra m id es d'Egypte. Dans les<br />

Sorciers, -c’est la superstition, la croyance au surnaturel<br />

et au merveilleux, dues à l’ignorance. Une<br />

autre causerie m ontre com m ent on <strong>de</strong>vient riche<br />

par l’épargne et l’instruction. Les bons livres écrits<br />

pour le peuple sont rares j ils le sont en Belgique<br />

surtout : on l'a constaté bien souvent. Nous recommandons<br />

la lecture du recueil dé M. Delbœuf aux<br />

auteurs et aux éditeurs qui travaillent à enrichir<br />

cette littérature intéressante : il verront comment<br />

un penseur, qui est en même temps un savant et un<br />

causeur agréable,sait se mettre à la portée <strong>de</strong>s plus<br />

207<br />

hum bles, sans tomber dans la banalité, et m ériter<br />

leurs suffrages par une vive et sincère sym pathie<br />

pour le peuple.<br />

— Ou nous annonce la publication prochaine<br />

d’une traduction en français du L ivre <strong>de</strong>s Peintres,<br />

<strong>de</strong> Van M an<strong>de</strong>r, avec introduction historique et<br />

notes. L’auteur <strong>de</strong> ce travail, im portant pour l’histoire<br />

.<strong>de</strong> l'art,est M. Henri Hymans. conservateur du<br />

Cabinet <strong>de</strong>s. estampes à la Bibliothèque royale <strong>de</strong><br />

<strong>Bruxelles</strong>.<br />

— A la séance solennelle <strong>de</strong> réouverture <strong>de</strong>s cours<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong>- Liège, M. Trasenster, recteur, a<br />

prononcé un discours sur la nécessité <strong>de</strong> créer uu<br />

enseignement supérieur pour les femmes. La prem<br />

ière partie contient un exposé <strong>de</strong> ce qui s’est lait<br />

à l’étranger; dans la secon<strong>de</strong>, M. Trasenster démontre<br />

la convenance et 1 utilité sociale du but poursuivi:<br />

ouvrir aux femmes <strong>de</strong> nouvelles carrières telles que<br />

la mé<strong>de</strong>cine, la pharm acie, l'enseignem ent secondaire<br />

et certains services ; donner aux jeunes filles<br />

<strong>de</strong>s connaissances plus sérieuses et plus élendues<br />

que celles qu’elles peuvent acquérir dans l’enseignem<br />

ent moyen. Voici la conclusion <strong>de</strong> ce discours :<br />

« Lorsqu’on verra <strong>de</strong>s jeunes filles acquérir <strong>de</strong>s<br />

connaissances étendues, on ne croira plus que les<br />

femmes sont incapables d'étu<strong>de</strong>s sérieuses. Des cours<br />

supérieurs faits à Liège et a <strong>Bruxelles</strong> par <strong>de</strong>s profesaeurs<br />

<strong>de</strong> 1 Athénée et do l’<strong>Université</strong> ont été suivis<br />

avec succès par uu certain nombre <strong>de</strong> jeunes<br />

personnes; sans parler <strong>de</strong>s langues, do la littérature,<br />

<strong>de</strong> l ’histoire, il y a <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s scientifiques qui ont<br />

beaucoup 'd ’attrait pour les femmes: ce sont celles<br />

<strong>de</strong> l’histoire naturelle enseignée comme on le fait<br />

m aintenant, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’observation et <strong>de</strong>s exercices<br />

pratiques. La botanique est une science très a ttrayante;<br />

l’horticulture, l'étu<strong>de</strong> îles anim aux, les<br />

révélations du microscope, le mon<strong>de</strong> merveilleux et<br />

si im portant <strong>de</strong>s infiniment petits: toutes les sciences<br />

qui font connaître les êtres qui nous entourent,<br />

ouvrent à l’intelligence <strong>de</strong>s occupations bien plus<br />

saines, à l’imagination <strong>de</strong>s horizons bien plus vastes,<br />

elles excitent un enthousiasme bien plus réel que<br />

tant <strong>de</strong> tristes rom ans dont la littérature parisienne<br />

inon<strong>de</strong> les boudoirs.<br />

» Il y a sans doute encore bien <strong>de</strong>s préjugés à<br />

vaincre On craint que les jeunes filles instruites<br />

n’effarouchent nos jeunes m ondains; on craint aussi<br />

qu’elles ne <strong>de</strong>viennent pédantes. Sans doute les<br />

meilleures choses peuvent dégénérer. Mais proscrira-t-on<br />

la piété parce qu’elle peut tomber dans<br />

la bigoterie? Répudiera t-on la grfti e parce qu'elle<br />

est parodiée par l'àtféierie ? Selon le m ot <strong>de</strong><br />

M. Legouvé. il ne faut .. ni pedantes ni poupées ».<br />

Le pédantisme chez une femme accuse un manque<br />

<strong>de</strong> lact, <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stie et <strong>de</strong> véritable instruction.<br />

C’est donc un énorme travers. D’un autre cöté, une<br />

poupée <strong>de</strong> dix-huit ans peut être une agréable<br />

enfant ; mais une poupée <strong>de</strong> 40 ans, <strong>de</strong> 60 ans, c'est<br />

une caricature.<br />

« Au surplus, nous pouvons répondre mieux que<br />

par <strong>de</strong>s théories à ces objections. L eB faits sont là.<br />

Nous connaissons tous <strong>de</strong>s femmes distinguées, et<br />

elles ne m anquent pas à Liège, qui, après avoir reçu<br />

une éducation judicieuse, onteoutinué à s’instruire<br />

et ont acquis ainsi « <strong>de</strong>s clartés <strong>de</strong> tout », selon<br />

l’expression <strong>de</strong> Molière. Ces femmes diffèrent <strong>de</strong>s<br />

femmes ignoranteè et frivoles parce qu'elles sont<br />

beaucoup plus aimables. Elles ont le m érite <strong>de</strong> pouvoir<br />

causer agréablem ent avec tout le mon<strong>de</strong>, avec<br />

les jeunes et avec les vieux, avec les dames <strong>de</strong> tout<br />

âge, avec les artistes et avec les savants; aussi personne<br />

n’a la pensée <strong>de</strong> leur reprocher leur instruction<br />

et leur intelligence.<br />

» Je conclus, messieurs<br />

.. La solidité et le succès <strong>de</strong> l’enseignement donné<br />

aux hommes sont intimement liés à l'am élioration<br />

<strong>de</strong> la culture intellectuelle <strong>de</strong>s femmes.<br />

». En Belgique et en France, la plupart <strong>de</strong>s jeunes<br />

gens <strong>de</strong>s classes élevées, <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> parents riches<br />

ou qui croient l’être, sont d’une déplorable ignorance.<br />

Ils ne font aucune espèce d'étu<strong>de</strong>s supérieures,<br />

ou, s’ils essayent <strong>de</strong> les abor<strong>de</strong>r, ils se rebutent<br />

bientôt. A quoi tient cette plaie sociale ? Presque<br />

toujours à ce qu'on ne leur a inspiré ni le goflt, ni<br />

l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> s’occuper sérieusem ent; à co qu’ils<br />

vivent dans un entourage où le travail intellectuel<br />

n’est pas honoré ; à ce que, loin <strong>de</strong> le considérer<br />

comme un digne et glorieux <strong>de</strong>voir, on le place

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