Langues modernes (3) - SeGEC
Langues modernes (3) - SeGEC
Langues modernes (3) - SeGEC
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
MODULE 0: INTRODUCTION<br />
6<br />
Evaluation à valeur formative<br />
Tout au long de l’apprentissage, il est indispensable de pratiquer (et de faire pratiquer par<br />
l’élève) l’évaluation à valeur formative. Elle permet en effet de poser sur les différentes<br />
productions (personnelles et/ou de restitution) de l’élève un regard analytique et diagnostique,<br />
aussi bien dans le domaine des savoirs que dans celui des compétences. C’est donc de<br />
l’évaluation à valeur formative que peut émerger une remédiation ciblée sur les difficultés<br />
réelles de l’élève ; elle devient alors source de progrès et d’évolution. Pour que cette évaluation<br />
puisse remplir pleinement ses fonctions, elle doit conserver son caractère diagnostique, son<br />
aspect « entraînement » et sa connotation de « droit à l’erreur ».<br />
Des insuffisances éventuelles dans les productions proposées par l’élève dans le cadre annoncé<br />
de l’évaluation à valeur formative doivent être clairement signifiées à l’élève et une réflexion<br />
doit être menée avec lui sur ce qu’il va mettre en œuvre pour remédier à ces insuffisances.<br />
L’évaluation à valeur formative est primordiale dans l’enseignement des langues ; il faut bien<br />
prendre conscience qu’il s’agit ici essentiellement de former et pas de poser une évaluation<br />
« sanction », encore moins de gérer un « travail journalier » au sens traditionnel du terme qui<br />
serait constitué uniquement d’une simple addition de points.<br />
N.B. On pourra par ailleurs avoir une lecture « formative » d’une production issue de<br />
l’évaluation à valeur certificative. On pourra, par exemple, fort utilement relire avec les élèves<br />
les productions réalisées lors de contrôles de synthèse ou d’examens avec ce « regard formatif »<br />
et en tirer les mêmes informations diagnostiques ainsi que des pistes de remédiation.<br />
Evaluation à valeur certificative<br />
Elle a pour but de juger à un moment donné la qualité des productions de l’élève et par là le<br />
niveau de maîtrise des compétences attendues. En effet, selon les documents de référence<br />
« Socles de Compétences, Compétences Terminales, Compétences Minimales », l’objet des<br />
cours de langues <strong>modernes</strong> est d’amener l’élève à un niveau de maîtrise donné des différentes<br />
compétences langagières. Par ailleurs, il ressort du Décret sur les Missions de l’Enseignement<br />
que la certification, résultat d’une décision du Conseil de classe, se fera sur base de l’évaluation<br />
de la maîtrise des compétences.<br />
Par conséquent, les compétences doivent constituer l’objet de l’évaluation à valeur certificative.<br />
Dans cette perspective, l’épreuve finale (c’est-à-dire celle de juin ou assimilée) ne comportera<br />
que des tâches permettant d’évaluer le niveau de maîtrise des quatre compétences, le code 1 étant<br />
intégré à ces dernières, comme le programme l’indique. Dans cette logique, des critères<br />
d’évaluation précis 2 seront annoncés aux élèves et respecteront une pondération équilibrée entre<br />
eux. Le niveau à atteindre à chaque étape sera celui défini par les « Socles de Compétences,<br />
Compétences Terminales ou Compétences Minimales », selon les cas. Les programmes<br />
reprennent ces niveaux et leur définition, les explicitent et les illustrent.<br />
Dans les épreuves intermédiaires (contrôles de synthèse, examens de Noël …), il peut (sans<br />
obligation) y avoir des questions axées sur l’évaluation de la maîtrise du code. Toutefois, ces<br />
questions axées plus spécifiquement sur le code devront être mises en contexte 3 ; leur<br />
importance, tant en ce qui concerne la pondération que la quantité d’exercices proposés, ne<br />
1 Par « code » il faut entendre les savoirs et savoir-faire linguistiques.<br />
2<br />
Pour des exemples concrets de grilles critériées d’évaluation, voir les différents programmes, l’outil pédagogique<br />
«<strong>Langues</strong> Modernes» (1) D/2001/7362/3083 ainsi que les chapitres suivants de cet outil.<br />
3<br />
Lors de la vérification d’éléments de code, il est important de les situer par rapport à un objectif de communication et<br />
de les contextualiser et non pas de les considérer comme une matière en soi. Par exemple, il est concevable que l’on<br />
veuille vérifier si l’élève est capable de recueillir des informations (= compétence), et pour cela s’il est capable de poser<br />
correctement des questions (= grammaire). Ainsi, on ne lui demandera pas de poser des questions sur les mots<br />
soulignés dans des phrases (= exercice formel classique) mais on pourrait lui demander par exemple, si le thème des<br />
métiers a été vu avec la classe, « Si tu rencontres un pompier New Yorkais, quelles questions lui poseras-tu à propos<br />
de son métier et de son existence ? Utilise au moins 5 mots interrogatifs différents. » ou bien « Si tu rencontrais Brad<br />
Pitt, quelles questions lui poserais-tu concernant son métier et sa vie ? » ou encore « Si le père de ton correspondant<br />
anglais était… (métier), quelles questions poserais-tu concernant son métier et sa vie ? » Chaque élément spécifique<br />
du code (fonction langagière, structure, notion…) peut ainsi être testé avec une visée communicative et faire quand<br />
même l’objet d’une évaluation systématique.