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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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Section 2<br />

Les constructions juridiques<br />

Dans cette section, nous nous intéressons alors aux montages juridiques choisis par les<br />

concepteurs des projets. Quelles sont les formules privilégiées par ceux-ci ? Quel statut<br />

proposer aux habitants: vaut-il mieux qu’ils soient propriétaires, locataires ou simplement<br />

membre de l’asbl ? Ces statuts assurent-ils suffisamment leur protection juridique ? Un tiers<br />

propriétaire est-il bénéfique ? De l’analyse des sept habitats groupés visités, nous avons<br />

identifié trois modèles différents. Nous présentons ci-dessous leur définition et les<br />

observations et critiques que nous pouvons émettre ou rassembler à leur égard.<br />

2.1 Une juxtaposition de propriété et de co-propriété entre les habitants<br />

Définition<br />

Dans cette catégorie, les bâtiments sont la propriété des habitants de l’habitat groupé. Les<br />

habitants sont dès lors propriétaires de leurs parties privées et co-propriétaires des parties à<br />

usage commun (indivision). Cette formule est à considérer s’il s’agit d’un projet prévoyant<br />

des habitations juxtaposées ou voisines pouvant être construites chacune sur une superficie<br />

distincte à délimiter sur plan lors de l’acquisition. Dans un acte notarié, les droits et<br />

obligations des copropriétaires indivis quant à l’usage de ce bien commun, son entretien, etc.<br />

sont définis.<br />

Une asbl peut être créée afin d’organiser et de préciser la participation de chacun au projet et<br />

surtout, de garantir les valeurs du projet.<br />

C’est le cas le moins fréquent, car il nécessite d’avoir les moyens financiers d’acheter !<br />

Exemple<br />

C’est l’exemple du Petit Béguinage. Les parties communes sont en copropriété de droit civil.<br />

Les engagements financiers, frais et charges des parties communes et les clés de répartition<br />

des frais afférents à ces parties communes (tantièmes) ont été fixés dans l’acte notarié. Tous<br />

les habitants sont membres du Conseil d’administration de l’asbl « Fraternité, Paix et Joie» et<br />

gèrent leur vie quotidienne. De plus, une charte règle l’investissement de chacun dans la vie<br />

du <strong>groupe</strong> et définit les valeurs et le projet de l’habitat groupé.<br />

On peut concevoir qu’un propriétaire ne souhaite pas résider dans sa maison et la loue à une<br />

autre personne, ou décède et la lègue à l’asbl qui gère l’habitat groupé. C’est actuellement le<br />

cas au Petit Béguinage, où une maison est mise en location par l’asbl. Cette maison a été<br />

léguée à l’asbl par un ancien habitant à son décès.<br />

Critiques<br />

Dans ce type de montage, l’entente entre les partenaires s’impose plus que dans tout autre !<br />

« La loi impose un certain nombre de contraintes et les copropriétaires auront intérêt à se<br />

mettre au préalable bien d’accord sur le règlement d’ordre intérieur et autres conventions qui<br />

régissent leurs droits et obligations respectifs, etc. » (91).<br />

91 Van den Branden de Reeth, J., Obstacles juridiques à la réalisation d’un projet d’habitat groupé,<br />

téléchargeable sur le site http://www.habiter-autrement.org.<br />

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