Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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que si statut il doit y avoir, c’est le cadre pensé pour les maisons de repos et résidencesservices<br />
qui doit être utilisé.<br />
La question se pose. Elle ne fait pas l’unanimité et nous avons pu constater que des avis<br />
divergents animent ce secteur en construction.<br />
Nous nous contentons d’en faire écho ci-dessous, sans prendre position ni pour l’une ni pour<br />
l’autre. A leur suite, nous proposerons quelques pistes qui pourront éclairer un débat ultérieur.<br />
3.1 Pour un statut juridique spécifique<br />
Sur le terrain, certains porteurs de projet nous ont manifesté leur souhait d’un cadre de<br />
juridique encadrant leurs initiatives. Pour les tenants de ce point de vue, le manque de statut<br />
pour ces initiatives est un frein à leur développement et à leur pérennisation qui s’ajoute au<br />
travail d’évitement que les gestionnaires doivent opérer afin d’éviter d’être soumis à la<br />
législation concernant les maisons de repos. Ils considèrent qu’un cadre juridique garantissant<br />
la pérennité des habitats groupés serait le bienvenu, à condition qu’il puisse garantir la<br />
créativité de ces initiatives !<br />
Si, disent-ils, l’on peut tout à fait comprendre la philosophie de cette législation protectrice<br />
face aux abus qui ont terni l’image de ce secteur, il faut aussi pouvoir dénoncer l’étranglement<br />
de la créativité que cette législation provoque.<br />
Nous notons tout de même qu’en Région wallonne, le décret du 6 février 2003 a permis un<br />
assouplissement des règles qui étaient auparavant assez strictes pour les porteurs de projets<br />
novateurs.<br />
Afin de mieux guider les porteurs de projet, certains pensent, à l’instar de la Fondation de<br />
France en 1997, à proposer non pas une nouvelle norme, mais un cahier des charges, qui<br />
permettrait aux promoteurs de « préserver leur liberté d’initiative et de mise en œuvre de<br />
solutions qui leurs semblent le mieux à même de résoudre les problèmes auxquels ils sont<br />
confrontés. Dans cette nouvelle approche, l’autorité disposerait d’un pouvoir d’homologation<br />
de la structure que lui propose le promoteur. » (93) Aujourd’hui, la loi du 2 janvier 2002<br />
rénovant l’action sociale et médicosociale permet d’avoir un agrément provisoire pour des<br />
structures expérimentales et un décret sur les petites unités de vie précise la réglementation<br />
pour les soins de ces habitats.<br />
Dans cette même optique favorable au cadre juridique, un autre courant voit le jour. Certains,<br />
en dehors du créneau des habitats groupés, se demandent si les législations qui les encadrent<br />
suffisent à garantir la reconnaissance et la stabilité de ces novations tout en évitant les risques<br />
de dérives. Ils considèrent, quant à eux, que le législateur a mis sur pied tout un cadre<br />
protégeant les <strong>personnes</strong> âgées en collectivité, la législation sur les maisons de repos et les<br />
résidences-services. Ils considèrent que si un cadre juridique devait entourer les habitats<br />
groupés, ce serait celui-là.<br />
93 Fondation de France, op. cit., p. 39.<br />
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