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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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Le premier niveau est attribué aux besoins physiologiques: manger, boire, dormir, évacuer,<br />

respirer, se vêtir, s'abriter, avoir des relations sexuelles, faire de l’exercice, se reposer etc.<br />

Ces besoins sont fondamentaux. En effet, un manque, une privation aura obligatoirement un<br />

impact sur les autres besoins, car la construction des étages supérieurs est alors impossible.<br />

Le deuxième niveau concerne les besoins de sûreté et de sécurité, appelés aussi besoins<br />

psychologiques: faire face à ses émotions, ses blessures, ses conflits, son environnement,<br />

bénéficier de stabilité, d'ordre, de liberté, se sentir raisonnablement à l’abri des menaces et des<br />

dangers présents et futurs; vivre sans peur, dans un environnement protecteur, sûr, ordonné,<br />

structuré, stable, prévisible (et non pas menaçant, anarchique, insécurisé); avoir une<br />

philosophie ou une religion qui permet de donner un sens aux choses et aux événements, etc.<br />

Le troisième niveau est celui des besoins sociaux, besoins d'amour et d'appartenance:<br />

aspirations et ressources par rapport à autrui, pour se sentir inséré dans les milieux où on se<br />

sent bien et auxquels on peut apporter sa contribution, où on est accepté dans un équilibre<br />

harmonieux des échanges, besoin de donner et de recevoir de l'amour, de donner et recevoir<br />

de l’affection et de l’amitié; avoir des contacts intimes et enrichissants avec des amis, un<br />

conjoint, des parents, des enfants; faire partie intégrante de <strong>groupe</strong>s cohésifs et où on se sent<br />

accueilli à bras ouverts: un club, une équipe, des collègues de travail, un clan, une tribu, un<br />

« gang »; ne pas être seul, rejeté, étranger, oublié, etc.<br />

Au quatrième niveau, nous retrouvons les besoins de reconnaissance et d’estime de soi:<br />

sensation d'être adéquat, d’être estimé, non coupable, d'être respecté, le besoin de s’aimer soimême,<br />

d’être fier de ce qu’on est et de ce qu’on fait; le besoin de se sentir fort, compétent,<br />

indépendant des autres, capable de faire face au monde et à la vie, capable de réussir ce qu’on<br />

entreprend; être regardé positivement, accepté pour ce que l'on est de manière<br />

inconditionnelle, estimé par soi et par les autres, admiré par les autres, le besoin d’avoir un<br />

certain prestige, une bonne réputation, un statut social élevé; le besoin d’être félicité, apprécié,<br />

reconnu, etc.<br />

Le dernier niveau recouvre les besoins d'actualisation: propension à se réaliser, à être soimême,<br />

à trouver sa voie propre, à créer, à être autonome par rapport au changement requis par<br />

son propre développement, à acquérir des connaissance et à comprendre, à maîtriser son<br />

environnement, utiliser et développer tout notre potentiel et tous nos talents; devenir tout ce<br />

qu’on est capable de devenir; mettre à contribution tous les éléments de notre personnalité:<br />

intelligence, imagination, aptitudes et habiletés diverses, capacités physiques et autres; croître,<br />

grandir, s’améliorer de toutes les façons possibles, etc.<br />

Cette typologie des besoins nous ramène à la notion de bien-être. Nous pouvons alors le<br />

définir comme un état qui se structure autour d’une dimension individuelle. Il s’agit d’un<br />

jugement personnel, subjectif, par une personne, de sa situation, en fonction de ses propres<br />

représentations et de ses propres convictions. Il est alors atteint quand les besoins de la<br />

personne, tels que définis, sont satisfaits. Non seulement les besoins de base, mais aussi et<br />

surtout les besoins supérieurs. Le bien-être est alors la « résultante subjective d’un tout » (119).<br />

Il nous faut mentionner que différentes études, notamment en gérontologie (120) ont montré<br />

que la notion de hiérarchie des besoins ne se vérifiait pas. Ces études ont insisté sur les<br />

différences individuelles quant à l’établissement des priorités ainsi que sur l’influence du<br />

milieu social et culturel. En effet, certains individus, qu’ils soient jeunes ou plus âgés,<br />

peuvent s’engager dans une recherche de la satisfaction de leurs besoins d’actualisation ou<br />

119 Vercauteren, R., op. cit., 1995.<br />

120 Ploton, L., La personne âgée, Chronique sociale, Lyon, 1990.<br />

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