Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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Introduction<br />
En 1996, la Fondation Roi Baudouin publiait un document intitulé « Questions d’âge. Vivre<br />
vieux chez soi ou ailleurs ? ». L’ambition de ce travail était d’aider à répondre aux questions<br />
posées par chacun – Que vais-je devenir ? Où vais-je aller ? Qui va m’aider ? Vais-je rester<br />
chez moi ? Entrer en maison de repos ? – sans toutefois entrer dans la typologie des formules<br />
possibles. Par la suite, en 1998, la Fondation présentait un autre document rédigé par<br />
Alexandre Carlson et intitulé « Où vieillir ? Quel éventail de cadres de vie pour quelles<br />
<strong>personnes</strong> vieillissantes ? », dont l’objectif était de présenter et d’analyser une série<br />
d’initiatives belges et étrangères novatrices ou en marge de ce qui est classiquement offert aux<br />
<strong>personnes</strong> âgées en termes de lieux de vie, dans une démarche d’ouverture critique de<br />
l’éventail de ces lieux de vie.<br />
Ce sont ces deux rapports qui se trouvent à l’origine de cette recherche, ainsi que le constat<br />
que, malgré les nombreux progrès réalisés depuis lors afin d’élargir le choix de lieu de vie des<br />
<strong>personnes</strong> âgées, dans les représentations communes, c’est encore l’alternative domicileinstitution<br />
qui domine.<br />
Dans le prolongement du travail du professeur Carlson, dont ce rapport a tenu à garder l’esprit<br />
d’ouverture, nous nous sommes penchées avec précision sur les habitats groupés en tant que<br />
lieux de vie pour <strong>personnes</strong> âgées, en Belgique francophone (Wallonie et Bruxelles).<br />
L’apport majeur de ce présent rapport est, au-delà d’une simple actualisation de l’ouvrage du<br />
professeur Carlson, un réel approfondissement de l’étude de la réalité des habitats groupés.<br />
Une collecte d’informations sur le terrain, sur la base d’un canevas de questions de recherche<br />
et de guides d’entretiens validés par un comité d’experts, a permis de s’approcher au plus près<br />
de la réalité de l’habitat groupé. Cette démarche empirique constitue l’originalité de cette<br />
recherche.<br />
Quatre questions majeures sont au cœur de ce travail d’approfondissement.<br />
Qu’est-ce qu’un habitat groupé ? La réalité de l’habitat groupé semble très peu connue<br />
et mérite que l’on s’y arrête. Une partie de notre travail consistera dès lors à décrire la<br />
vie de l’habitat groupé afin de mettre en avant ses caractéristiques et spécificités. Il y<br />
sera question de ses origines, de sa visibilité, de ses conditions d’admission et de<br />
toutes les facettes de la vie quotidienne qui peuvent susciter le questionnement.<br />
Ces initiatives d’habitat groupé sont-elles viables ? Les aspects juridiques et<br />
économiques de la création et de la vie des habitats groupés seront aussi scrutés. Ils<br />
permettront de mettre en évidence les obstacles ou facilitateurs éventuels à la viabilité<br />
des habitats groupés.<br />
Ces initiatives d’habitat groupé sont-elles accessibles à tous ? Dans un souci<br />
d’intégration sociale, ce rapport se pose aussi la question de l’accessibilité de ces lieux<br />
de vie. Sont-ils réservés à des nantis ou à des intellectuels ? Pour y répondre, plusieurs<br />
facettes de l’accessibilité seront soumises aux questions du chercheur: l’accessibilité<br />
financière, l’accessibilité sociodémographique, l’accessibilité géographique et<br />
l’accessibilité architecturale.<br />
Les habitants de ces initiatives se sentent-ils bien ? Quels sont alors les facteurs qui<br />
peuvent justifier ce bien-être ? Les théories de psychologie gérontologique du bien-<br />
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