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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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d’appartenance sociale alors que leurs besoins de base ne sont pas rencontrés. Cette grille<br />

d’analyse est donc aléatoire. Ces critiques nous enseignent l’intérêt d’envisager différentes<br />

catégories de besoins, tout en prenant distance sur leur disposition en pyramide.<br />

1.4 Le bien-être et le capital social<br />

« La participation, la confiance, la réciprocité: telles sont les trois dimensions relationnelles<br />

du capital social, qui enrichissent la vie de chacun au-delà de toute considération matérielle.<br />

Le capital social relèverait autant d’un bien privé que d’un bien public car il rejaillit<br />

positivement sur la vie collective » (121).<br />

La notion de capital social est aujourd’hui très en vogue, suite notamment aux travaux de<br />

Robert Putman qui avait souligné l’importance des liens et des réseaux sociaux dans la notion<br />

de bien-être. Selon cet auteur, le capital social fait référence à des connexions entre les<br />

individus à l’importance des relations sociales réciproques, et à ce qui est plus communément<br />

appelé « le sens civique ». Au capital social, l’auteur présente des synonymes tels que « lien<br />

social », « communauté » ou « fraternité ». Pour mettre en évidence les évolutions du capital<br />

social, Putman passe en revue de nombreux domaines de la vie sociale: la participation<br />

politique, la participation civique (engagements associatifs), la participation religieuse, la<br />

participation à un syndicat et, d’une manière générale, la densité des relations de travail. Le<br />

capital social génère d’importantes répercussions au niveau social: rôle pour la sécurité dans<br />

les quartiers, et en matière de santé; il et permet aux citoyens d’avoir plus confiance.<br />

1.5 Le bien-être, un concept multidimentionnel<br />

Sur base de la littérature abondante sur le sujet du bien-être, Diener (1984), prenant en compte<br />

la diversité des théories, les a distinguées en plusieurs sous-catégories:<br />

- les théories « du bas vers le haut » postulent que le bien-être est le résultat de la<br />

combinaison d’éléments plus simples (revenus financiers, état de santé, logement,<br />

présence d’enfants, etc.);<br />

- les théories « du haut vers le bas » insistent sur le fait que le bien-être correspond à<br />

une certaine propension à considérer les circonstances de la vie d’une manière<br />

positive;<br />

- les théories téléologiques, par contre, mettent en avant la satisfaction d’un besoin pour<br />

atteindre le bien-être;<br />

- les théories basées sur le plaisir et la douleur lient le bien-être au degré de privation<br />

précédant l’atteinte d’un objectif (plus la privation a été grande, plus le degré de bienêtre<br />

est élevé);<br />

- les théories associationnistes, enfin, postulent que le bien-être résulte de la<br />

comparaison avantageuse, en fonction d’un critère, entre les conditions actuelles de<br />

l’individu et les conditions antérieures.<br />

La difficulté de définir le bien-être tient également à la diversité des termes utilisés pour le<br />

traduire: moral, satisfaction à l’égard de la vie, qualité de vie, bonheur, etc. Ces termes sont<br />

souvent utilisés de manière interchangeable et pourtant correspondent à différentes<br />

conceptions du bien-être au cours de l’histoire. Ainsi, dès le XVe siècle, le terme<br />

121 Méda, D., Le « capital social »: Succès et réussite d’une notion, in Informations sociales: Les mesures du<br />

bien-être, n°114, 2004, pp. 14-22.<br />

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