Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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« Comment la maison évoluera-t-elle quand je ne serai plus là ? » (Interview de<br />
madame Danthine)<br />
Bien que ce ne soit apparemment pas la situation de la Résidence de l’Automne,<br />
l’investissement et l’enthousiasme de la personne motrice font se poser avec acuité la<br />
question de l’adéquation entre le projet rêvé par cette personne et la réalité du quotidien. De<br />
cette adéquation peut parfois découler de la déception ! Bien que ces projets soient très<br />
louables et qu’il faille apprécier la persévérance de ces pionniers, on peut légitimement se<br />
demander si ces <strong>personnes</strong> motrices ne projettent pas leurs propres désirs dans le projet plutôt<br />
que ceux du <strong>groupe</strong>. Lorsque l’on s’investit autant, comment laisser ou donner leur autonomie<br />
aux habitants dans un projet dont c’est pourtant le but?<br />
Section 4<br />
Mise en place par une collectivité existante de non-habitants<br />
Définition<br />
C’est le cas de Versailles Seniors, de l’Antenne Andromède, de la Résidence des Hauteurs.<br />
Tous les trois partagent aussi la caractéristique d’avoir été mis en place, entre autre, par des<br />
structures publiques ou semi-publiques existantes:<br />
- une société de logement social avec un CPAS (Versailles Seniors, Antenne<br />
Andromède);<br />
- une intercommunale (Résidence des Hauteurs).<br />
Exemples<br />
Pour l’Antenne Andromède, ce sont les problèmes de solitude et les conséquences négatives<br />
de l’hébergement des <strong>personnes</strong> âgées en maison de repos de grande taille, telles que la perte<br />
de l’autonomie, la dégradation, etc. qui sont à l’origine de la réflexion d’une équipe du CPAS.<br />
Le CPAS, confronté à une demande énorme d’hébergement pour sa maison de retraite, obligé<br />
d’imaginer d’autres solutions, a eu l’opportunité de prendre en location auprès de la société de<br />
logement social locale, six pavillons de cinq chambres chacun, initialement destinés à des<br />
familles nombreuses. Il les a aménagés et les a ensuite mis à la disposition de <strong>personnes</strong> âgées<br />
se sentant seules.<br />
A la Résidence des Hauteurs, l’idée de départ était de mettre à la disposition du plus grand<br />
nombre de <strong>personnes</strong> une formule alternative à l'institutionnalisation pour les <strong>personnes</strong> âgées<br />
auxquelles cette forme de réponse, en termes de lieu de vie, ne semblait pas convenir. Il fallait<br />
que cette formule soit financièrement accessible, tout en offrant suffisamment de garantie aux<br />
<strong>personnes</strong> âgées qui la fréquentent. Il fallait aussi ouvrir le projet aux <strong>personnes</strong> âgées du<br />
quartier, faire en sorte qu’elles puissent rester le plus longtemps possible dans leur lieu de vie<br />
habituel, leur quartier, afin qu’elles ne se sentent pas déracinées. L’objectif est avant tout<br />
social et humain.<br />
Quant à Versailles Seniors, le projet a démarré sur la base du constat émis par une société de<br />
logement social, Lorebru, que les <strong>personnes</strong> âgées vieillissant dans la précarité n’étaient pas<br />
bien logées. Propriétaire d’une centaine de logements sociaux à Bruxelles, Lorebru a décidé<br />
d’affecter un de ses logements à un projet-pilote d’habitat groupé pour <strong>personnes</strong> âgées à<br />
revenus modestes.<br />
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