Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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- Aucun habitant ne dispose uniquement du certificat d’études primaires, tous ont<br />
réalisé un minimum de trois années de secondaires (niveau secondaire inférieur),<br />
appelées années moyennes à l’époque.<br />
- 34 % des habitants ont un niveau d’études au minimum égal au secondaire inférieur (6<br />
années de primaire plus 3 années de secondaire) et cela, principalement pour la<br />
Résidence des Hauteurs.<br />
- 45,5 % des habitants interviewés ont un diplôme d’études supérieures (non<br />
universitaire pour 17% et universitaire pour 28,5%). Ils vivent principalement à Entre<br />
Voisins, à Monticelli et au Petit Béguinage.<br />
Nous remarquons une bipolarisation socioculturelle avec deux habitats rassemblant des<br />
<strong>personnes</strong> très diplômées (niveau d’études supérieures) et d’autres rassemblant des habitants<br />
ne dépassant pas le niveau d’études secondaires.<br />
La question est donc de savoir si le fait d’avoir mené ou non des études, et le nombre<br />
d’années passées aux études, permet à une personne âgée qui le souhaite d’avoir plus ou<br />
moins aisément accès à un habitat groupé.<br />
Quelques propositions de liens nous semblent pertinentes:<br />
- Un lien entre le niveau d’études et le degré d’autogestion au sein de l’habitat groupé.<br />
Comme c’est le cas pour Monticelli et le Petit Béguinage, on peut supposer que plus<br />
important est le degré d’autogestion de l’habitat, plus les <strong>personnes</strong> désireuses d’y<br />
accéder seront celles qui ont atteint un niveau d’études supérieures.<br />
- Un lien entre le niveau d’études et la mise en place du projet à l’origine: le Petit<br />
Béguinage est un habitat groupé qui a été mis en place par les futurs habitants euxmêmes,<br />
sur la base de leurs compétences et en s’entourant d’autres professionnels. On<br />
peut supposer qu’un tel niveau ne puisse être atteint que par des <strong>personnes</strong> ayant un<br />
bagage intellectuel suffisant.<br />
- Un lien entre le niveau d’études et le mode de connaissance de l’habitat groupé. La<br />
surreprésentation de <strong>personnes</strong> diplômées pourrait être due au manque de publicité<br />
autour de l’habitat groupé. Ce sont les <strong>personnes</strong> les plus enclines à rechercher des<br />
informations par elles-mêmes, et donc probablement les plus diplômées, qui en<br />
apprennent l’existence.<br />
- Un lien entre le niveau d’études et l’acceptabilité d’un projet novant. Il est bien connu<br />
des sociologues que l’innovation est généralement mieux acceptée par des <strong>personnes</strong><br />
ayant un niveau d’instruction plus élevé. Au fur et à mesure que l’innovation se<br />
répand, elle entre dans les mœurs et est plus facilement acceptée quel que soit le<br />
niveau d’études.<br />
- Un lien entre le niveau d’études et la cooptation: si le <strong>groupe</strong> d’habitants originel est<br />
constitué par des <strong>personnes</strong> ayant effectué un nombre supérieur d’années d’études, il<br />
est probable que ces <strong>personnes</strong> choisiront pour nouveaux voisins des <strong>personnes</strong> ayant<br />
également le même niveau d’études.<br />
« Si un monsieur fermier dans sa campagne voulait vivre avec nous, nous<br />
l’accueillerions mais je pense qu’il aurait difficile à s’adapter. Le niveau culturel<br />
serait trop différent. » (Interview de madame M., Petit Béguinage)<br />
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