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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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Pour quelques-uns d’entre eux, les perceptions diffèrent. Ainsi, par exemple, une personne<br />

qui n’est pas satisfaite de sa qualité de vie est toutefois très satisfaite de sa santé. Deux<br />

<strong>personnes</strong> très satisfaites de leur qualité de vie depuis leur entrée sont satisfaites de leur santé.<br />

Pour se faire une meilleure représentation de ces chiffres, il est intéressant de les comparer à<br />

ceux issus d’une étude réalisée par l’Institut scientifique de la Santé publique (151). Selon<br />

cette dernière, « le pourcentage de <strong>personnes</strong> estimant que leur état de santé n’est pas<br />

satisfaisant augmente avec l’âge pour atteindre plus de 50% chez les <strong>personnes</strong> âgées de 75<br />

ans et plus. L’aggravation de l’état de santé au cours de la dernière année est plus fréquente<br />

à partir de 65 ans. »<br />

Plus précisément, les chiffres obtenus en 2001 par cette même étude de l’ISSP présentaient<br />

57,8% des <strong>personnes</strong> de 65 à 74 ans qualifiant leur santé de bonne à très bonne pour 42,2% la<br />

qualifiant de très mauvaise à moyenne. A 75 ans et plus, les chiffres passent respectivement à<br />

54,8 (bonne à très bonne) et 54,2 (de très mauvaise à moyenne).<br />

Interprétation de ces résultats<br />

Par rapport à cette étude, notre échantillon donne des résultats bien meilleurs. Si 54% de la<br />

population des plus de 75 ans trouvent leur santé très mauvaise, seules 5 <strong>personnes</strong> sur 34,<br />

soit 14 %, qualifient leur santé de peu satisfaisante, aucune personne ne la qualifiant de pas du<br />

tout satisfaisante.<br />

Si une comparaison trop stricte entre ces chiffres doit être évitée, elle nous donne tout de<br />

même un éclairage supplémentaire sur le bien-être au sens le plus large ressenti en habitat<br />

groupé. Nous ne connaissons pas l’état de santé des <strong>personnes</strong> que nous avons rencontrées<br />

mais savons que la grande majorité en sont satisfaites. Peut-être, comme le suggère Illich<br />

(152), ces <strong>personnes</strong> ont-elles réussi à vivre en harmonie suffisante avec ces réalités que sont<br />

la mort, la souffrance et la maladie et qui font partie intégrante de l’existence humaine ?<br />

Section 3<br />

Les points positifs et négatifs de la vie en habitat groupé<br />

Au cours de nos entretiens, nous avons systématiquement demandé aux habitants de nous<br />

relever les apports et les difficultés de leur vie en habitat groupé. Certains habitants<br />

montraient de réelles difficultés à inventorier les aspects négatifs de leur lieu de vie. C’est le<br />

cas des Résidences de l’Automne et des Hauteurs. D’autres habitats, par contre, ont<br />

commencé par nous mentionner ces points négatifs, pour revenir dans un second temps aux<br />

points plus positifs. C’est le cas d’Entre Voisins. Nous avons déjà mentionné dans ce travail<br />

que les habitants d’Entre Voisins avaient rencontré de nombreuses difficultés matérielles liées<br />

à leur récent aménagement.<br />

Voici un échantillon des avantages à vivre en habitat groupé relevés lors des interviews, des<br />

difficultés de vie en habitat groupé mises en évidence par les habitants, tous habitats<br />

confondus et des raisons des départs que les habitats groupés ont vécus.<br />

151 Institut scientifique de la Santé publique, op. cit.<br />

152 Illich, I., La convivialité, Paris, ed. Du Seuil, 1975.<br />

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