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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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pouvoir (ou vouloir) rester dans ses murs ne veut certes pas dire ne plus rester dans ses<br />

affaires.<br />

Il est certain que les petites chambres d’Andromède ne permettent pas de recréer son domicile<br />

à l’identique, néanmoins l’atmosphère passée de ce domicile peut y être apportée. Nous avons<br />

déjà vu que dans ce cas, plusieurs résidents regrettaient de ne pas avoir pu emporter plus de<br />

mobilier personnel.<br />

Le style de vie<br />

La vie impliquée par l’habitat groupé, même si la vie de <strong>groupe</strong> y est minime, implique un<br />

important changement pour tous les habitants. Pourtant, interrogés sur ce changement, aucun<br />

habitant n’a attesté de réelle difficulté d’adaptation à ce nouveau style de vie. Malgré les<br />

quelques obligations liées à cette vie groupée, chacun tente de maintenir au maximum les<br />

activités et la vie sociale qu’il avait avant d’y entrer (continuité).<br />

Il semble que la flexibilité et l’adaptabilité de ces cadres de vie, modelés sur l’évolution des<br />

comportements de leurs habitants, participent à réduire l’impact du déménagement.<br />

Une habitude d’une certaine collectivité<br />

Quelques <strong>personnes</strong> ayant choisi la vie en habitat groupé avaient déjà une expérience d’une<br />

certaine vie en collectivité. C’est le cas de madame O. qui a beaucoup vécu dans des maisons<br />

de jeunes, etc., et a l’habitude de la vie en communauté. Madame P.W. aussi a habité 20 ans<br />

en communauté après la mort de son mari puis a pris un logement seule avant de vivre au<br />

Jardin du Béguinage. Plusieurs interviewés ont fait ou font toujours partie d’une communauté<br />

religieuse.<br />

Sans vivre en communauté, de nombreuses <strong>personnes</strong> interviewées étaient et sont toujours<br />

actives dans de nombreux mouvements associatifs, ont été scouts pendant leur enfance, ont<br />

vécu dans des communautaires au cours de leurs études, etc. Le fonctionnement des <strong>groupe</strong>s<br />

ne leur est pas étranger.<br />

A l’opposé, d’autres <strong>personnes</strong> nous disent avoir plutôt eu des loisirs en solitaire et n’avoir<br />

aucune expérience de vie collective. Cela n’a pas empêché leur adaptation.<br />

Il ne semble pas que ce préalable soit nécessaire pour s’adapter à la vie en habitat groupé.<br />

La congruence<br />

Il nous apparaît qu’un élément susceptible de diminuer l’impact du changement est l’accord,<br />

l’adéquation, entre ce que les habitants attendent de leur habitat et que ce leur habitat leur<br />

offre vraiment. Nous parlons pour cela de congruence entre son soi et ce que l’environnement<br />

propose de vivre. La congruence se manifeste aussi dans la qualité de l’environnement qui<br />

reconnaît les besoins de la personne et lui offre un environnement stimulant, correspondant à<br />

ses désirs et ses besoins, en accord avec ces derniers, lui permettant d’exercer un certain<br />

contrôle sur son quotidien.<br />

Dans l’habitat groupé, nous voyons que les habitants façonnent leur lieu de vie à leur image !<br />

C’est l’habitat qui va s’adapter à la personne autant que l’inverse. La diversité et la flexibilité<br />

des habitats groupés permettent alors à chacun de trouver le lieu de vie qui lui ressemble et<br />

dans lequel il sera heureux, le lieu de vie en congruence avec lui-même.<br />

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