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Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement

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plus institutionnelles qui ne les tentaient pas du tout. Malgré la contrainte, leur consentement<br />

est bien présent.<br />

Le degré de changement impliqué<br />

Plus le nouvel environnement est différent de celui d’origine, plus l’adaptation à ce nouveau<br />

milieu sera ardue (Lieberman, 1969), car les efforts d’adaptation seront supérieurs. À<br />

l’inverse, plus le lieu sera familier et prévisible, plus l’adaptation y sera aisée. Le degré de<br />

changement est donc lié à la prévisibilité et à la préparation vues plus haut: si la préparation<br />

est adéquate, le nouveau milieu s’apprivoise plus facilement et est moins menaçant, car la<br />

personne a déjà l’impression de le connaître.<br />

La continuité (d’environnement, de mode de vie, etc.) est donc une notion-clé d’une<br />

adaptation au relogement. Pourtant, vivre en habitat groupé nous semble, de prime abord,<br />

assez différent de la vie en habitat privatif. Comment les habitats groupés étudiés se<br />

positionnent-ils par rapport à cette notion de changement ?<br />

L’environnement<br />

Tout d’abord, certains projets se positionnent institutionnellement dans le créneau de la<br />

familiarité pour la personne.<br />

C’est le cas de la Résidence de Hauteurs dont l’objectif était avant tout social et humain. Ce<br />

projet comporte une vision d'ouverture sur le quartier, lieu de vie habituel de certains<br />

locataires qui ne se sentent pas ainsi déracinés. La majorité des locataires viennent du quartier<br />

et des environs de Liège et n’ont pas été dépaysés.<br />

La Résidence de l’Automne porte aussi en elle cette implantation locale et la volonté d’être<br />

une solution de vie pour les locaux. Une des visées de ce projet était, en plus de créer un lieu<br />

de vie agréable pour les <strong>personnes</strong> âgées, d’éviter leurs départs du village et, ce faisant, de<br />

stimuler la vie culturelle et économique locale. L’un des habitants, ancien curé du village, n’a<br />

que la route à traverser pour être dans son église. De nombreux résidents ont pu garder leurs<br />

habitudes et vont toujours chez les mêmes commerçants.<br />

Chez Abbeyfield, le souhait est d’implanter leurs maisons dans des quartiers de vie, à<br />

proximité des facilités.<br />

Certains habitants posent des choix dans la continuité, d’autres en profitent pour changer<br />

d’environnement. Par exemple, certains choisissent le centre-ville (par exemple, Le Jardin du<br />

Béguinage ou Entre Voisins) pour la proximité des commerces, même s’ils habitaient en<br />

banlieue. Ce choix n’est pas judicieux pour tout le monde. Une personne n’a pas su s’adapter<br />

chez Entre Voisins, elle ne se sentait pas à sa place et a justifié ainsi son départ, qui<br />

correspondait à un choix erroné: « le médecin dit que je ne peux plus vivre en ville ».<br />

D’autres, amoureux de calme et de nature, se sentent appelés par Monticelli, son parc, son<br />

grand jardin et l’histoire des lieux, qu’ils viennent de la ville ou de la campagne.<br />

Le mobilier<br />

Quel que soit l’environnement de l’habitat, une autre manière de le rendre plus familier est<br />

d’y emmener ses meubles. C’est le cas dans tous les habitats, avec des degrés divers en<br />

fonction de la place disponible. Comme l’indiquait déjà A. Carlson dans son rapport, ne plus<br />

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