Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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Dans la majorité des cas, on peut constater que le relogement n’a pas été une étape difficile à<br />
vivre et que l’adaptation s’est faite dans la douceur.<br />
Par exemple, à la Résidence de l’Automne, comme à la Résidence des Hauteurs, l’adaptation<br />
au <strong>groupe</strong> et au nouveau lieu de vie n’a, à l’unanimité, pas posé de problème.<br />
Les habitants de Monticelli, du Jardin du Béguinage et du Petit Béguinage sont plus critiques.<br />
Ils ne rapportent pas de problèmes majeurs mais se rendent compte que ce déménagement<br />
n’était pas bénin. Ils soulèvent aussi les petites difficultés et les manques qui ont émaillé cette<br />
transition. Le relogement implique non seulement de gérer son arrivée dans ce nouveau<br />
logement, mais aussi le départ du précédent. Cela demande organisation, prévision et<br />
coordination ! Vendre sa maison, distribuer ses meubles à ses enfants, donner son préavis à<br />
temps pour résilier son contrat de bail, etc., tout cela prend du temps. Parfois, les retards de<br />
chantiers ou les places qui ne se libèrent pas assez vite rendent inefficace l’organisation la<br />
plus méticuleuse… Alors il faut gérer et faire face à la situation !<br />
Une fois sur place, quelques regrets planent parfois. Une habitante du Jardin du Béguinage<br />
nous a confié regretter son immense terrasse et ses fleurs, même si son appartement était tout<br />
petit et moins confortable que celui-ci.<br />
« J’ai mis du temps à me sentir chez moi, il faut y habiter un certain temps »<br />
D’autres petits événements stresseurs peuvent aussi être mis en évidence. Par exemple, le fait<br />
de ne pas avoir d'arbre dans sa vue, d’avoir un appartement au nord alors qu’on aime le soleil,<br />
de devoir vivre dans une maison auparavant habitée par une figure emblématique, toujours<br />
marquée par sa présence, etc.<br />
Nous sommes certaines que beaucoup d'autres stresseurs, bénins ou importants, ne nous ont<br />
pas été apportés mais ont été vécus. Peut-être sont-ils minimes par rapport à la satisfaction<br />
d’intégrer ce nouveau lieu de vie ?<br />
Interrogés sur le fait d’avoir dû passer d’une grande maison à un petit appartement, tous nous<br />
ont paru réalistes. En effet, ils mentionnent clairement que le manque d’espace est compensé<br />
par le fait qu’ils ne savaient plus s’occuper de la grande maison, que cette charge était<br />
devenue trop lourde et que c’était plus un soulagement qu’une perte.<br />
A côté de cela, certaines difficultés d’adaptation plus importantes nous ont été rapportées.<br />
C’est principalement le cas chez Andromède et chez Entre Voisins.<br />
Dans le premier cas, cela s’explique aisément, d’une part par le fait que cet habitat est celui<br />
qui comporte la plus grande part de vie de <strong>groupe</strong>, chacun n’ayant qu’une chambre privative.<br />
L’adaptation y est donc ressentie comme plus ardue. D’autre part, la plupart des habitants<br />
d’Andromède n’ont pas posé un choix positif d’entrer dans cet habitat et toutes les <strong>personnes</strong><br />
interviewées nous ont rapporté préférer vivre dans leur habitat d’origine ou au moins dans un<br />
appartement privatif.<br />
Une personne nous a rapporté avoir un caractère très indépendant, ce qui n’a pas facilité son<br />
adaptation ! De plus, elle était déjà très sceptique par rapport à ce mode de vie à l’entrée.<br />
Toujours chez Andromède, la difficulté et le regret d’avoir dû quitter son appartement et ses<br />
meubles sont toujours vifs. Les petits appartements et chambres privatives ne permettent<br />
malheureusement d’emporter qu’une maigre partie de ses objets personnels.<br />
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