Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
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Chapitre 4 l’activité<br />
De façon générale, l’activité, tant physique que sociale, est en relation avec le sentiment de<br />
bien-être. Trois théories tentent de faire le lien entre le niveau d’activité et le bien-être: la<br />
théorie du désengagement, la théorie de l’activité et la théorie de la continuité. Elles ont été<br />
plus largement définies dans la partie théorique. Dans notre partie théorique, nous avons<br />
conclu que la théorie qui nous paraissait la plus adéquate était probablement celle qui<br />
respectait le mieux la diversité des individus, en tenant compte de l’histoire de chacun, de ses<br />
succès et de ses échecs antérieurs tout en laissant la place à l’adaptation à des situations<br />
particulières. La théorie qui répond à ces attentes est celle de la continuité.<br />
Voyons comment nous pouvons analyser l’activité en habitat groupé et l’impact que cette<br />
activité peut avoir sur les habitants (que l’activité soit proposée ou suscitée par l’habitat, ou<br />
par l’habitant lui-même).<br />
Section 1<br />
L’activité en habitat groupé et son lien avec le bien-être<br />
Selon la théorie de la continuité, il faudrait, pour le bien-être des habitants, que leur nouvel<br />
habitat leur permette de maintenir le style de vie qu’ils avaient avant d’y entrer avec le niveau<br />
d’activité qu’ils en attendent et qu’ils désirent. Nous constatons que c’est le cas dans les<br />
habitats groupés rencontrés, avec l’un ou l’autre petit bémol.<br />
A la Résidence de l’Automne, madame Danthine a tenté d’organiser plusieurs activités<br />
comme des conférences sur des voyages, par exemple. Elle a aussi proposé une excursion<br />
avec l’aide de « handicap mobilité» mais ça n’a pas tenté les habitants : « ça leur paraît<br />
insurmontable », dit-elle. Cette réaction est liée à la vie que les habitants ont toujours vécue,<br />
faite de peu d’investissements extérieurs. A l’heure actuelle, ils demandent du repos. La<br />
journée s’écoule donc au rythme paisible de chacun et vers 15 heures, ils ont pris l’habitude<br />
de se retrouver dans le jardin d’hiver autour d’un café et de biscuits. Chacun regarde la<br />
télévision dans sa chambre. Ces activités leur conviennent.<br />
« Moi, souvent, je m’assieds sur le banc et je cherche des gens avec qui parler »<br />
(Interview de madame F., Résidence de l’Automne)<br />
A la Résidence des Hauteurs, tous nous ont dit que le fait d’arriver dans leur nouveau lieu de<br />
vie n’avait eu aucun impact sur leurs activités. Ils n’en avaient déjà pas beaucoup ou pas du<br />
tout. Regarder la télévision et se re<strong>groupe</strong>r autour d’un café leur suffit. Là aussi, le directeur<br />
et ses assistantes ont tenté à maintes reprises de promouvoir des activités, par exemple avec<br />
les écoles du quartier, mais le succès n’a pas été au rendez-vous. Une personne nous a confié<br />
que tant qu’elle pouvait marcher, elle préférait se balader dans le quartier et que cette activité<br />
la satisfaisait.<br />
A côté de ces cas, de nombreux habitants, surtout au Jardin du Béguinage, au Petit Béguinage<br />
et chez Entre Voisins, exercent une multitude d’activités extérieures. Pouvoir maintenir<br />
celles-ci, une fois dans l’habitat groupé était très important pour eux. Cette indépendance et<br />
cette liberté étaient même pour certains l’une des raisons de leur choix de ce lieux de vie. La<br />
liberté qu’ils ont dans les habitats groupés leur permet donc, pour la plupart, de maintenir les<br />
activités qu’ils désirent.<br />
Au Petit Béguinage, ce choix de vie à permis à ses habitants d’exercer des activités en rapport<br />
ou non avec l’université. L’une de ces activités est de témoigner de leur expérience en tant<br />
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