Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
Habitat-groupe-personnes-agees - Habiter-Autrement
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Section 5<br />
Conclusions<br />
Cette section s’est interrogée sur quatre critères sociodémographiques qui pourraient avoir<br />
une influence sur l’accessibilité aux habitats groupés.<br />
L’âge est un critère d’accessibilité uniquement dans le sens où ces habitats s’adressent à des<br />
<strong>personnes</strong> âgées. Néanmoins, aucune limite formelle n’a été édictée et nous constatons que le<br />
vieillissement représenté par l’âge biologique est un facteur peu influent sur le degré<br />
d’accessibilité à chaque habitat. L’âge moyen d’entrée est de 73 ans. Il serait certainement<br />
intéressant d’analyser à nouveau ces habitats dans 5 ans, puis dans 10 ans, afin d’y découvrir<br />
les évolutions.<br />
Le critère de sexe est non pertinent en regard de l’accessibilité aux habitats groupés, bien qu’il<br />
nous semble qu’une représentation équitable des deux sexes soit nécessaire pour le bon<br />
fonctionnement et l’harmonie d’un habitat de ce type. La représentation des sexes dans ces<br />
habitats groupés est de deux tiers de femmes pour un tiers d’hommes.<br />
Le niveau socioculturel est variable. Aucun habitant ne dispose uniquement du certificat<br />
d’études primaires et tous ont eu accès à trois années de secondaires au minimum. 34 % des<br />
habitants ont un niveau d’études au moins égal au secondaire inférieur et 45,5 % ont un<br />
diplôme d’études supérieures universitaires ou non.<br />
Ce niveau socioculturel élevé est frappant mais s’explique par plusieurs raisons dont, à notre<br />
avis, le caractère novant de cette solution de vie. Nous n’avons détecté aucun obstacle qui<br />
empêcherait une catégorie de <strong>personnes</strong> de vivre en habitat groupé en raison du milieu auquel<br />
elle appartient.<br />
Nous remarquons une bipolarisation socioculturelle des habitats groupés avec deux habitats<br />
rassemblant des <strong>personnes</strong> très diplômées (niveau d’études supérieures) et requérant une<br />
importante dose d’autogestion, et d’autres rassemblant des habitants ne dépassant pas le<br />
niveau d’études secondaires, demandeurs quant à eux de moins d’autogestion.<br />
Au niveau de la santé, les critères d’accessibilité à tous les habitats groupés, sauf Andromède,<br />
sont l’autonomie et la bonne santé, mais ces notions sont variables et il nous semble que le<br />
critère réside plutôt dans les capacités du candidat à gérer sa maladie ou son handicap, et dans<br />
l’importance que celle-ci pourrait avoir sur la vie de <strong>groupe</strong>, sur les relations avec les autres<br />
habitants. Si le handicap ou la maladie se présente après l’entrée dans l’habitat, les limites<br />
sont les mêmes que celles du maintien au domicile privatif d’origine, avec toutefois en plus<br />
l’entraide éventuelle du <strong>groupe</strong>.<br />
147