R a p p o rt d 'a ctiv ité s 2 0 0 7 Rapport d'activités 2007 - paperJam
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La surveillance des banques<br />
La marge sur intérêts, qui s’élève à EUR 5.982 millions au 31 décembre <strong>2007</strong>, augmente de 23,8%<br />
par rappo<strong>rt</strong> à l’année précédente. Cette progression résulte de deux évolutions conjuguées :<br />
l’augmentation de la marge sur intérêts pure et la hausse des revenus de pa<strong>rt</strong>icipations. La marge sur<br />
intérêts pure, hors revenus de dividendes, augmente de 15,9% dans un contexte resté généralement<br />
favorable aux a<strong>ctiv</strong>ités d’intermédiation comme en témoigne l’augmentation de la somme de bilan<br />
agrégée. Quant aux dividendes de pa<strong>rt</strong>icipations 4 , leur taux de croissance atteint 36,9% sur un an.<br />
Cette augmentation est essentiellement due à la restructuration d’un groupe bancaire allemand<br />
dont les bénéfices sont désormais perçus par l’entité luxembourgeoise. Ces dividendes contribuent<br />
à hauteur d’un cinquième à la marge sur intérêts.<br />
(en millions d’EUR) 2005 2006 <strong>2007</strong>*<br />
Dividendes reçus de pa<strong>rt</strong>icipations 578 982 1.345<br />
(*) chiffres provisoires<br />
Moins favorable qu’en 2006, l’environnement boursier a néanmoins contribué à la robustesse des<br />
a<strong>ctiv</strong>ités de gestion patrimoniale et de cou<strong>rt</strong>age au cours de l’année <strong>2007</strong>. Po<strong>rt</strong>és par les métiers de<br />
banque dépositaire et de cou<strong>rt</strong>age, les revenus de commissions augmentent de 9,4% sur un an. En<br />
<strong>2007</strong>, les banques de la place réalisent ainsi des revenus de commissions de EUR 4.018 millions.<br />
La progression impo<strong>rt</strong>ante de ces revenus d’exploitation est cependant contrebalancée par la baisse<br />
des résultats sur opérations financières et des revenus divers. Le poste résultats sur opérations<br />
financières, qui reprend les revenus de trading, a pa<strong>rt</strong>iculièrement souffe<strong>rt</strong> des dépréciations des<br />
po<strong>rt</strong>efeuilles obligataires classés en po<strong>rt</strong>efeuille de négociation et de placement. Ces dépréciations<br />
sont dues aux turbulences subprime.<br />
Le poste revenus divers était gonflé en 2006 par des plus-values exceptionnelles sur vente de<br />
pa<strong>rt</strong>icipations. Vu le caractère non récurrent de ces plus-values, les revenus divers accusent en <strong>2007</strong><br />
une baisse impo<strong>rt</strong>ante de 46% en comparaison annuelle.<br />
Du côté des dépenses, les frais généraux administratifs connaissent une fo<strong>rt</strong>e augmentation. La<br />
hausse touche à la fois les dépenses de personnel, qui augmentent de 10,2% sous l’effet d’ajustements<br />
salariaux et de la progression de l’emploi bancaire, et les autres frais généraux qui progressent de<br />
12,5%. La progression des frais généraux administratifs (+11%) dépasse ainsi largement celle du<br />
produit bancaire (+1,6%). Il en résulte une baisse de 3,9% du résultat avant provisions et impôts.<br />
Depuis l’été <strong>2007</strong>, les crédits hypothécaires américains dits subprime, largement distribués à l’échelle<br />
mondiale sous la forme de produits structurés titrisés, voient leur valeur intrinsèque fo<strong>rt</strong>ement<br />
diminuée en raison de la hausse significative de défauts de paiement constatés ou probables.<br />
Les évaluations à la baisse ne se sont point limitées à l’impo<strong>rt</strong>ant segment subprime lui-même,<br />
mais ont touché également les produits structurés qui contiennent des risques subprime ainsi que<br />
les contrepa<strong>rt</strong>ies exposées, directement ou indirectement, à des risques subprime. De surcroît,<br />
la réévaluation généralisée des risques se trouve aggravée par l’ince<strong>rt</strong>itude fondamentale qui<br />
entoure la performance future des engagements subprime et la méfiance des investisseurs qui sont<br />
réticents à s’engager avant que toute l’étendue des problèmes subprime ne soit connue. Tous ces<br />
développements laissent leurs traces dans les comptes de profits et pe<strong>rt</strong>es des établissements de<br />
crédit luxembourgeois qui subissent les effets du subprime de manière indirecte sur les po<strong>rt</strong>efeuilles<br />
de produits structurés et de titres financiers. Il en résulte une baisse substantielle de EUR 541<br />
millions (-87,9%) au niveau du résultat provenant d’opérations financières et une augmentation<br />
conséquente des constitutions nettes de provisions de EUR 304 millions (+99,6%).<br />
4 Dividendes liés aux pa<strong>rt</strong>icipations et pa<strong>rt</strong>s dans des entreprises liées.<br />
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