R a p p o rt d 'a ctiv ité s 2 0 0 7 Rapport d'activités 2007 - paperJam
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PREFACE<br />
Malgré la crise du subprime immobilier américain et les<br />
distorsions généralisées des marchés financiers consécutives,<br />
la place financière du Luxembourg se trouve au 31 décembre<br />
<strong>2007</strong> dans une situation enviable : les banques ont réalisé<br />
des résultats comparables à ceux de 2006, les fonds<br />
d’investissement ont connu un essor considérable et les PSF se<br />
sont développés rapidement de so<strong>rt</strong>e que la panoplie de leurs<br />
a<strong>ctiv</strong>ités augmente constamment.<br />
Il ne faut cependant pas se leurrer et penser que les<br />
conséquences directes et indirectes de la crise du subprime sur<br />
le système bancaire international n’ont pas été ressenties au<br />
Luxembourg. Les changements notables, provoqués par la crise,<br />
dans le fonctionnement des marchés financiers ont ébranlé<br />
les règles «classiques» de fonctionnement qui semblaient<br />
immuables jusqu’alors et cette situation risque de perdurer.<br />
La crise a toutefois permis de tirer deux enseignements majeurs.<br />
En premier lieu, elle a mis en évidence la responsabilité du banquier dispensateur de crédit et<br />
l’impo<strong>rt</strong>ance d’une appréciation adéquate du risque par les établissements bancaires en fin de chaîne<br />
qui achètent des produits financiers complexes. Attirés par le rendement élevé de ces produits,<br />
trop de banquiers ont perdu de vue la qualité intrinsèque et la volatilité des actifs sous-jacents.<br />
Il a été ainsi rappelé que gagner rapidement beaucoup d’argent n’est possible qu’en prenant de<br />
gros risques. Il faut donc espérer qu’à l’avenir, les actionnaires et les dirigeants des banques ne se<br />
laisseront plus aveugler par la réalisation de rendements élevés à cou<strong>rt</strong> terme, au détriment d’une<br />
vue à moyen et à long terme.<br />
En deuxième lieu, il faudra veiller à une plus grande transparence des produits financiers complexes<br />
afin de mettre en évidence les risques que ces produits compo<strong>rt</strong>ent.<br />
Si l’on revient à la situation strictement luxembourgeoise, je ne peux m’empêcher de relever la<br />
croissance considérable de l’industrie des fonds d’investissement. La barre des EUR 2.000 milliards<br />
d’avoirs gérés a été dépassée en <strong>2007</strong> et le nombre des demandes pour la constitution de nouveaux<br />
fonds a excédé les 900, brisant tous les records des années précédentes. Le volume de travail inhabituel<br />
que cette expansion a impliqué a été traité par les spécialistes de la CSSF en collaboration avec<br />
l’industrie des fonds d’investissement et une fois de plus, secteur privé et autorité de surveillance<br />
ont fait preuve d’une coopération remarquable.<br />
Je remercie tous les agents de la CSSF de leur dévouement et leur engagement personnel.<br />
En s’adaptant continuellement aux nouveaux défis, ils ont contribué à maintenir notre place<br />
financière à un niveau élevé qui lui permet de continuer à rivaliser avec d’autres places financières<br />
internationales de première impo<strong>rt</strong>ance.<br />
Je remercie également le gouvernement qui accorde à la CSSF les moyens nécessaires tant en<br />
ressources humaines qu’en infrastructures techniques. Ainsi, la CSSF a recruté vingt-sept nouveaux<br />
agents en <strong>2007</strong> et acheté le bâtiment «Aubépines» situé à proximité du bâtiment actuellement<br />
occupé. La CSSF me paraît dès lors bien outillée pour continuer à agir avec sérénité dans l’intérêt de<br />
la place financière luxembourgeoise.<br />
Jean-Nicolas SCHAUS<br />
Directeur général<br />
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