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BILaN DE PaRCouRS 1 - Editions Bréal

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• Véronique Zaercher, Gargantua, Bréal, « Connaissance<br />

d’une œuvre », 2003<br />

Parcours complémentaire<br />

Utopie et contre-utopie<br />

Outre le texte 7, on peut étudier :<br />

• Cyrano de Bergerac, Voyage dans la lune, « À peine fut-il<br />

hors de présence […] je sortis en ville pour me promener<br />

», 1657<br />

• Voltaire, Candide, chapitre 18, « En attendant … ce qui<br />

les étonna le moins », 1759.<br />

• G. Orwell, 1984, « C’est une belle chose la destruction<br />

des mots… le langage sera parfait », 1948.<br />

• Fahrenheit 451, film de F. Truffaut (adapté du roman du<br />

même nom) de 1966 avec Oskar Werner et Julie Christie<br />

: un exemple de contre-utopie.<br />

Grâce à ce groupement, que l’on peut compléter par<br />

des lectures cursives, on peut mettre en évidence les principales<br />

caractéristiques de l’utopie, genre créé par Thomas<br />

More au XVI e siècle : un monde clos, difficilement accessible,<br />

souvent doté d’une architecture propre ; une existence<br />

réglée par des lois précises qui vise à préserver l’harmonie.<br />

On étudie également les fonctions de l’utopie : proposer<br />

une cité idéale (ce qui suppose de croire dans le progrès de<br />

l’humanité : il n’est pas indifférent que l’utopie apparaisse<br />

à la Renaissance), critiquer le monde tel qu’il est. Enfin,<br />

on s’intéresse au passage de l’utopie à la contre-utopie, en<br />

montrant les points communs et les différences entre les<br />

deux et en établissant des liens entre littérature et Histoire.<br />

<strong>PaRCouRS</strong> 2<br />

Figures de l’homme<br />

Manuel de l’élève pp. 273-281<br />

PROBLÉMATIQUE<br />

Même si le terme « humanisme » est apparu plus tard, il<br />

est évident que ce qui est placé au cœur de ce mouvement,<br />

c’est l’homme : son corps soudain réhabilité, son esprit critique<br />

qui doit être formé, sa liberté… Il est en effet, pour<br />

les humanistes, le reflet du monde lui-même. Le parcours<br />

a donc pour but de dévoiler les attentes et les idéaux essentiels<br />

des humanistes en ce qui concerne l’homme. L’homme<br />

doit avant tout être instruit, de la manière la plus complète<br />

possible (texte 1), mais aussi de manière à développer<br />

son esprit critique (texte 2) ; c’est cet esprit critique, ou<br />

libre-arbitre, qu’il pourra ensuite appliquer à ses réflexions<br />

tant religieuse (texte 3) que politique ou sociale (texte 4).<br />

L’homme de l’Humanisme est également un corps qui,<br />

dans son fonctionnement, est le reflet du fonctionnement<br />

du monde (texte 5). L’homme de l’Humanisme doit être à<br />

la recherche d’un bonheur simple (texte 6).<br />

QUELQUES TEXTES DU PARCOURS<br />

Texte 2 (manuel de l’élève p. 275)<br />

Un homme instruit<br />

Rabelais, Pantagruel (1532), livre II, chap. VIII<br />

Le passage dans l’économie générale de l’œuvre<br />

Ce texte est un extrait du chapitre VIII de Pantagruel,<br />

premier roman de Rabelais. Selon la structure traditionnelle<br />

du roman de chevalerie, Rabelais a consacré les premiers<br />

chapitres de son ouvrage à la naissance du géant avant d’en<br />

venir à sa jeunesse et en particulier à sa formation. Pantagruel<br />

est à Paris pour étudier quand il reçoit cette lettre de<br />

son père.<br />

Contexte esthétique et culturel<br />

Voir aussi parcours 1.<br />

La scolastique ou l’enseignement au Moyen Âge<br />

Les arts libéraux sont composés de deux cycles :<br />

- le trivium : rhétorique (art de bien parler), dialectique<br />

(art de bien raisonner), grammaire<br />

- le quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie,<br />

musique (la musique avec ses mesures est en effet considérée<br />

comme une science)<br />

L’enseignement est dispensé dans des collèges ou des<br />

universités : on peut ainsi faire cours dans un cloître !<br />

On ne travaille pas sur les textes sacrés mais sur des<br />

commentaires écrits sur la Bible, par les Pères de l’Église :<br />

ces commentaires visent à renforcer la foi. Après la lecture,<br />

les étudiants sont amenés à discuter une opinion (on peut<br />

ainsi organiser des disputes entre élèves ou entre les élèves<br />

et le maître : ce sont les « discussions publiques » auxquelles<br />

fait allusion Gargantua à la fin de sa lettre), mais c’est<br />

finalement le maître qui tranche.<br />

Cet enseignement tend à se scléroser à l’époque de<br />

Rabelais mais il ne faut pas oublier que les universités, à<br />

leur création, dispensent un enseignement de qualité.<br />

Proposition de lecture analytique<br />

I. Une lettre qui vise à convaincre et à persuader<br />

A. La lettre d’un père à son fils<br />

Même si le texte que nous étudions n’est qu’un fragment<br />

de la lettre de Gargantua à son fils (il manque en particulier<br />

l’adresse – « Très cher fils » – et la signature – « Ton père,<br />

Gargantua »), il porte des signes de la relation père-fils qui<br />

unit le scripteur et le destinataire :<br />

- tutoiement familier (« je veux que tu apprennes »)<br />

- référence à un passé commun (« je t’en ai donné le<br />

goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans »).<br />

B. L’art de convaincre<br />

Toutefois, malgré cette familiarité, la lettre n’en reste<br />

Chapitre 5 - Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme • 103

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