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BILaN DE PaRCouRS 1 - Editions Bréal

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II. Les procédés de la persuasion<br />

Pour persuader son lecteur de la relativité des lois,<br />

Montaigne recourt à différents procédés. Nous avons déjà<br />

évoqué les images qui aident le lecteur à mieux saisir un<br />

propos abstrait ou les jeux rythmiques, mais nous pouvons<br />

nous arrêter plus longuement sur deux procédés.<br />

A. Les questions rhétoriques<br />

Elles sont nombreuses dans l’extrait (« Que nous dira<br />

la philosophie […] ? » ; « Qu’est-ce que cette chose vertueuse<br />

»…).<br />

a. Elles font appel au jugement critique du lecteur.<br />

Montaigne ne veut pas d’un « lecteur indigent » mais au<br />

contraire d’un lecteur dynamique, qui réfléchit. Les questions<br />

rhétoriques visent à aiguiser son esprit critique.<br />

b. Elles reflètent le scepticisme de l’auteur. Elles permettent<br />

à Montaigne d’interroger sans affirmer.<br />

B. La variété des tons<br />

Elle souligne l’instabilité qu’évoque Montaigne et elle<br />

met une nouvelle fois en éveil l’attention du lecteur.<br />

a. Un ton polémique. La dimension polémique est donnée<br />

par la seule phrase assertive du début, dont la détermination<br />

est affirmée par la première personne et par un<br />

verbe modalisateur (« Je ne veux pas avoir le jugement<br />

aussi flexible »).<br />

b. Un ton satirique. La suite du texte est moqueuse. Le<br />

rythme ternaire (« solides, éternelles et immuables ») souligne<br />

la vanité du discours des « philosophes ». Les termes<br />

« malchance » et « malchanceux » ont également une portée<br />

ironique.<br />

c. Un ton didactique. Enfin, la fin du texte est didactique,<br />

comme le montre la récurrence du rythme binaire et le<br />

présent de vérité générale.<br />

INDICATIONS BIBLIOGRAPHIques<br />

Pour la bibliographie concernant Les Essais, nous renvoyons<br />

au parcours 2.<br />

Éditions des textes<br />

• Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, édition de J. Bailbé,<br />

GF/ Flammarion, 1968<br />

• Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, édition de F. Lestringant,<br />

Gallimard, « Poésie », 1992<br />

Ouvrages critiques<br />

• M.-M. Fragonard, F. Lestringant, G. Schrenck, La Justice<br />

des Princes. Commentaires des « Tragiques », livres II et III,<br />

Mont-de-Marsan, Éditions interuniversitaires, 1990<br />

• Georges Livet, Les Guerres de religion, PUF, « Que saisje<br />

? », 1962.<br />

• Gisèle Mathieu-Castellani, Agrippa d’Aubigné. Le corps de<br />

Jézabel, PUF, « Le texte rêve », 1991.<br />

• Frank Lestringant, Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné,<br />

PUF, « Études littéraires », 1991.<br />

Films<br />

• La Reine Margot de Patrice Chéreau, 1995.<br />

PROLONGEMENT ICONOGRAPHIQUE<br />

La Reine Margot, film de Patrice Chéreau, 1995<br />

Avec entre autres Daniel Auteuil (Navarre), Isabelle<br />

Adjani (la reine Margot), Jean-Hugues Anglade (Charles<br />

IX).<br />

Nous proposons d’étudier le portrait de Catherine de<br />

Médicis (Virna Lisi) dans le film de Patrice Chéreau, La<br />

Reine Margot, qui retrace la période des guerres de religion.<br />

Ce film s’attache à mettre en évidence la violence<br />

de la période avec une attention particulière portée sur les<br />

corps, soutenue par le jeu des lumières et des couleurs. Pour<br />

mener cette étude, nous proposons un questionnaire destiné<br />

aux élèves, portant sur deux extraits. Ce travail peut être<br />

prolongé par le visionnage de la scène de la Saint-Bathélémy<br />

(0 h 45).<br />

Premier passage :<br />

La consultation des entrailles. 1 h 13<br />

- Quelle est la « nuit terrible » à laquelle la reine fait<br />

référence ?<br />

- Pourquoi parle-t-elle avec l’accent italien ?<br />

- Les derniers mots de la reine sont « il est vivant », de<br />

qui parle-t-elle ?<br />

- Qu’annonce-t-on pour les trois fils de la reine, Charles<br />

IX, le duc d’Anjou, d’Alençon ?<br />

- Quelle est la réaction de la reine face à cette annonce ?<br />

- En quoi ressemble-t-elle à une sorcière ?<br />

- Commentez cette cérémonie.<br />

Deuxième passage : Le livre empoisonné. 1 h 45<br />

- Le jeune homme : le duc d’Alençon, un des frères de<br />

la reine Margot, mariée à Navarre.<br />

- Le personnage dans la cour : Navarre.<br />

- Le personnage qui lit le livre : Charles IX.<br />

- À quoi voit-on que le livre que la reine confie à son fils<br />

est empoisonné ?<br />

- Qui est visé ?<br />

- Le livre atteint-il sa cible ? Pourquoi ?<br />

- Montrez que la scène est composée de deux étapes<br />

successives.<br />

- Commentez le rôle de la musique. Avec quels moments<br />

coïncide-t-elle ?<br />

- Qu’est-ce que cette scène révèle de la reine ?<br />

110 • Chapitre 5 - Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme

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