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BILaN DE PaRCouRS 1 - Editions Bréal

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PROLONGEMENT ICONOGRAPHIQUE<br />

La Fausse suivante, Benoît Jacquot, 2000<br />

Pour prolonger le travail sur Marivaux, on peut travailler<br />

avec les élèves sur le film de Benoît Jacquot avec Isabelle<br />

Huppert, Sandrine Kiberlain et Pierre Arditi. Le début est<br />

particulièrement intéressant. On y voit les comédiens se<br />

maquiller, se préparer… cela prête à confusion : cette préparation<br />

est-elle celle des comédiens véritables (mais alors<br />

pourquoi se préparer sous le regard de la caméra ?) ou alors<br />

celles des personnages qui vont jouer un rôle (cela va du<br />

travestissement au simple mensonge) ? On peut également<br />

travailler sur le dénouement : il s’agit d’un dénouement<br />

ambigu (les secrets sont révélés mais les mariages sont<br />

empêchés et si Lelio est déçu, la comtesse, elle, est profondément<br />

blessée). Cela permet de mettre en évidence les<br />

caractéristiques d’une nouvelle comédie, bien différente de<br />

la comédie moliéresque du siècle précédent.<br />

L’Esquive, Abdellatif Kechiche, 2004<br />

Ce film, qui met entre autres en scène Sara Forestier,<br />

est une fiction. Des collégiens d’une banlieue défavorisée<br />

jouent sous le regard de leur professeur une pièce de Marivaux.<br />

Le film permet de s’interroger sur les rapports entre<br />

fiction et réalité : 1/ les élèves se reconnaissent souvent<br />

dans les personnages fictifs du film ; 2/ les personnages<br />

s’identifient, plus ou moins consciemment, aux personnages<br />

de Marivaux dans la difficulté d’éprouver et d’exprimer<br />

des sentiments amoureux…<br />

<strong>PaRCouRS</strong> 3<br />

Rejouer et déjouer le théâtre :<br />

Beckett, En attendant Godot (1952) :<br />

Manuel de l’élève pp. 105-119<br />

PROBLÉMATIQUE<br />

Cette étude intégrale de En attendant Godot devra mettre<br />

en évidence la singularité de la « théâtralité » beckettienne<br />

et montrer de quelle façon elle joue avec les codes d’écriture<br />

préexistants pour proposer « un nouveau théâtre ».<br />

Texte 1 : « Rien à faire » : ouverture ou provocation. On<br />

étudiera cet extrait en fonction de la notion dramaturgique<br />

d’exposition, pour voir comment le texte joue avec elle.<br />

Texte 2 : Pozzo : la parole donnée en spectacle. On mettra<br />

en évidence les effets de « métathéâtralité » pour voir<br />

comment Pozzo « gonfle » l’intérêt de son discours, se met<br />

en scène lui-même pour se donner de l’importance (il fait<br />

l’acteur et, ironiquement, Beckett s’amuse de cet artifice).<br />

Par ailleurs, on relèvera les effets comiques, les gags, en<br />

les mettant relation avec la notion de jeu clownesque. Pour<br />

finir, on s’interrogera sur la cruauté de Pozzo : faut-il y<br />

croire ? faut-il en rire ?<br />

Texte 3 : Comment finit un acte sans action. On pourra<br />

insister sur l’effet initial (la tombée soudaine de la nuit) qui<br />

met en évidence la théâtralité affichée du texte (l’artifice de<br />

la scène est mis en avant). Cette fin du premier acte remet<br />

en question tous les événements de l’acte, puisque tout se<br />

passe comme si rien n’était arrivé. Finalement, ce qui s’entend<br />

ici, c’est la solitude des deux protagonistes et le lien<br />

indéfectible qui semble les lier. Il conviendra de s’interroger<br />

sur la valeur des silences et de l’immobilité finale.<br />

Texte 4 : Combler le vide : le dialogue en forme de<br />

« petit galop ». Le travail portera ici sur la forme prise ici<br />

par le dialogue : on verra comment il est justifié par une<br />

situation (parler pour occuper le vide) mais exprime quelque<br />

chose de plus large (une conscience globale de l’humanité<br />

et du caractère profondément dérisoire de la condition<br />

humaine).<br />

Texte 5 Jouer à jouer. Cet extrait est un parfait exemple<br />

du jeu qu’opère Beckett avec l’illusion de la représentation.<br />

Les protagonistes créent des situations et il est impossible<br />

de savoir s’ils vivent vraiment ce qui leur arrive ou s’ils<br />

jouent. S’interroger sur le rire provoqué par un tel moment<br />

clownesque : est-il gratuit (purement théâtral) ou exprimet-il<br />

autre chose ?<br />

Texte 6 : Estragon et Vladimir : des clowns métaphysiques<br />

? Il conviendra de mettre en évidence le doute systématique<br />

porté par les protagonistes sur ce qu’ils viennent<br />

de vivre. On peut s’interroger sur la valeur de ce doute :<br />

s’agit-il simplement de déstabiliser le spectateur (rien de<br />

ce qui arrive n’a d’importance) ou de questionner la nature<br />

même de l’existence (lecture existentialiste) ?<br />

Texte 7 : L’absence de dénouement ou le retour du<br />

même. Ce texte devra être étudié en résonance avec le texte<br />

36 • Chapitre 2 - Le théâtre : texte et représentation

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