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BILaN DE PaRCouRS 1 - Editions Bréal

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Cette revendication va à l’encontre du fanatisme religieux,<br />

qui défend sa religion comme la seule et l’unique. Ainsi,<br />

catholiques et protestants se déchirent, semant la violence<br />

en France et en Europe.<br />

Lecture<br />

• Texte 1. Le prince doit « paraître » posséder « toutes<br />

les bonnes qualités » : il doit « paraître » « pitoyable,<br />

fidèle, doux, religieux et droit ». Mais en réalité, les<br />

hommes étant « scélérats », il doit être capable de les<br />

tromper, de les manipuler. Finalement, les deux qualités<br />

que doit impérativement avoir le prince sont la force et<br />

la ruse, « l’art de dissimuler ». Machiavel propose une<br />

image négative de la nature humaine dans ce texte. Si<br />

le prince doit en effet être maître dans l’art de la dissimulation,<br />

c’est parce que ceux qui l’entourent sont<br />

« corrompu[s] » et « scélérats ».<br />

• Texte 2. Pour More, une société apaisée et pacifique est<br />

une société dans laquelle les hommes ont le droit d’agir<br />

librement. Cette liberté touche également le domaine<br />

religieux. Mais la foi est également nécessaire : toute<br />

affirmation d’athéisme est sévèrement punie. Alors que<br />

Machiavel fonde sa politique sur sa méfiance à l’égard<br />

du genre humain, More au contraire affirme sa confiance<br />

en l’homme, en sa capacité à persuader l’autre par le raisonnement<br />

et non par la force, en sa capacité à respecter<br />

la différence de l’autre… More est donc un humaniste.<br />

• Texte 3. Ronsard donne à voir le chaos provoqué par les<br />

guerres de religion par des énumérations, par des images<br />

et par des enjambements qui bouleversent le rythme<br />

de l’alexandrin. Le poète exprime son angoisse en soulignant<br />

que la guerre renverse l’ordre établi, rompt les<br />

liens naturels et corrompt les habitudes. Mais si plus<br />

rien n’est de ce qui devrait être, ce n’est pas la faute de<br />

l’homme. « Ce monstre », formule qui désigne la religion<br />

protestante, est mis en accusation (« Ce monstre<br />

arme le fils contre son propre père », « L’artisan par ce<br />

monstre a laissé sa boutique »). Ainsi Ronsard ne semble<br />

pas avoir perdu sa confiance en l’homme.<br />

• Texte 4. Voir lecture analytique, p. 107.<br />

• Texte 5. Voir lecture analytique, p. 109.<br />

Vers la problématique<br />

Devant les réalités de la politique et du débat religieux,<br />

la ferveur humaniste des écrivains adopte deux attitudes :<br />

elle déplore un état de fait – condamne la violence des guerres<br />

de religion par exemple – ou prône un idéal meilleur<br />

– une société apaisée par l’établissement de la liberté de<br />

religion. La difficulté pour ces auteurs, confrontés à de violents<br />

heurts, est de garder leur foi dans l’homme et dans sa<br />

raison, fondement de l’humanisme.<br />

Synthèse<br />

On peut tirer plusieurs conclusions du tableau ci-dessous<br />

:<br />

- plus on avance dans le siècle, plus les auteurs sont<br />

amenés à se confronter à une réalité de plus en plus violente.<br />

- les œuvres partisanes de certains auteurs rendent<br />

compte de l’opposition entre catholiques et protestants<br />

mais elles tombent d’accord pour dénoncer l’extrême violence<br />

des conflits religieux.<br />

Problématique<br />

Dans les textes du parcours, l’idéal humaniste semble<br />

ébranlé par le chaos de l’Histoire. Les guerres de religion<br />

qui ont la double particularité d’être des guerres civiles<br />

(même si les pays européens y prennent ensuite part) et<br />

d’être d’une très grande violence ont des conséquences<br />

inévitables sur l’humanisme : elles invitent à prendre parti<br />

(il est difficile de rester neutre et de se contenter de prôner<br />

la liberté), et surtout elles mettent en doute la capacité<br />

de l’homme à raison garder en toutes circonstances – or la<br />

confiance en l’homme était un des piliers de l’humanisme.<br />

Texte Définissez les termes du débat en Point de vue de l’auteur<br />

cochant la case correspondante<br />

Idéal<br />

Réalité<br />

1 × Les hommes sont scélérats, le prince doit donc l’être aussi.<br />

2 × La liberté de religion résoudrait les problèmes de violence dans<br />

la société et permettrait le triomphe de la vraie religion.<br />

3 × La religion protestante a semé un chaos indescriptible dans la<br />

société.<br />

4 × La religion catholique a entamé une guerre d’une violence<br />

inouïe.<br />

5 × Il n’existe pas de loi universelle.

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