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BILaN DE PaRCouRS 1 - Editions Bréal

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2/ Visage esthétisé : maquillage (rouge à lèvres) : dans le<br />

texte de L’Amant « les portraits étaient retouchés, toujours,<br />

et de telle façon que les particularités du visage, s’il en restait<br />

encore, étaient atténués. Les visages étaient apprêtés de<br />

la même façon pour affronter l’éternité, ils étaient gommés,<br />

uniformément rajeunis ».<br />

II. Interprétation<br />

Visage coupé en deux comme image de la dualité de<br />

l’adolescente (femme / enfant ; candide / séductrice). Portrait<br />

d’une ingénue libertine (les cernes) ou d’une jeune<br />

fille soumise aux rituels de l’éducation (cheveux retenus,<br />

visage lisse).<br />

Photographie 2<br />

I. Description<br />

1/ gros plan excessif : image de la vieillesse : rides,<br />

regard anxieux, lunettes grossissantes. Visage détruit,<br />

ravagé.<br />

2/ Main qui cache le visage : bagues, stylo.<br />

II. Interprétation<br />

Main devant visage : montre que vraie vie n’est pas<br />

dans la photographie mais dans l’écriture (main prête à se<br />

mettre en mouvement pour saisir l’être). Ce qui est le plus<br />

important : ce que les mots disent et non la photographie.<br />

Mise en scène de soi comme écrivain.<br />

Bilans de parcours chapitre 6<br />

BILAN <strong>DE</strong> PARCouRS 1<br />

Manuel de l’élève pp. 324-325<br />

Vers la problématique<br />

De l’Antiquité à l’époque contemporaine, de nombreuses<br />

variations apparaissent. Un mythe est réécrit et transformé<br />

pour s’adapter à l’évolution des mentalités et des<br />

codes esthétiques et littéraires. C’est la condition selon<br />

laquelle il va pouvoir rester universel et moderne. L’adaptation<br />

à l’évolution des mentalités pour le mythe des frères<br />

ennemis se voit à travers différents indices :<br />

• l’accent est mis sur les vertus guerrières et la valeur au<br />

combat dans le texte d’Euripide (tonalité épique du<br />

passage) car le texte d’Euripide est écrit en période de<br />

guerre. Il s’agit d’user du mythe pour appeler à la paix<br />

et souligner l’atrocité et le pouvoir de déstabilisation<br />

politique du conflit.<br />

• dans le texte de Racine, le combat n’est pas montré mais<br />

évoqué par les mots (règle de la bienséance). La brutalité<br />

des corps est remplacée par la force des mots.<br />

• dans les deux textes du XX e siècle, le registre est davantage<br />

pathétique : l’accent est mis sur l’horreur de l’affrontement<br />

fratricide et l’absurdité qu’il incarne. Le<br />

cœur parle plus que les armes et le sang. Dans le texte<br />

de Bauchau, la mort des deux frères ennemis est modifiée<br />

: ce n’est plus le combat à mort qui met fin à la vie<br />

des deux frères mais un geste suicidaire d’Etéocle et de<br />

Polynice qui dit l’absurdité absolue de la violence et<br />

son caractère infernal et éternel.<br />

Le traitement du mythe des frères ennemis varie aussi en<br />

fonction de la variation des codes littéraires et esthétiques :<br />

• dans le texte fondateur d’Eschyle, le chœur joue encore<br />

un rôle central dans l’écriture tragique. Il est un « personnage<br />

» à part entière.<br />

128 • Chapitre 6 - Du modèle aux réécritures, du xvii e siècle à nos jours

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