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Cinéma du réel 2011

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Rencontres avec les cinéastesde la compétitionRetrouvez les cinéastes de la compétition pour un dialogue à l’issue dela projection de leur film, en salle ou dans le Petit forum. Détails sur lagrille horaire et dans la brochure.Table ronde CritikatSur les pistes <strong>du</strong> documentairesamedi 2 avril <strong>2011</strong>, 11h15, Petite salleaccès libre dans la limite des places disponiblesAvec Luc Moullet, Mariana Otero, Claire Simon et Mehran Tamadon (cinéastes).L’ idée de cette table ronde émane d’un regard sur les sélections del’édition 2010, laquelle proposait des approches d’une grande variété.Geste de programmation ? Peut-être bien, mais on peut aussi s’autoriserà voir dans ce panorama certaines tendances d’une pratique cinématographique,et y déceler certaines contradictions. D’ une part, le dynamismed’une expression tentant de s’approcher au plus près de ce quel’on considérera comme la réalité ou, à l’opposé, de privilégier un certainretrait vis-à-vis d’elle, notamment une distanciation réflexive très prononcée.D’ autre part, il est possible de considérer cette même variétécomme une difficulté à définir aujourd’hui la pratique documentaire,dans laquelle on note, de la part des cinéastes, des formes d’hésitationface à leur objet. Écriture <strong>du</strong> réel ou de son opacité ?Partant de ces questionnements, on a pu vite constater qu’ils s’avèrentpour la plupart à peu près aussi anciens que le 7 e art. Mais si ces interrogationsdemeurent, certaines réponses évoluent ou sont à reconsidérer.Cheminer à travers le processus de création en compagnie de cinéastesnous a semblé un terrain fertile pour explorer les pistes <strong>du</strong> documentaire: au passé, au présent, et, pourquoi pas, au futur. Débattre de lanouveauté ou <strong>du</strong> déplacement des enjeux liés aux choix que le gesteimplique lorsque le projet devient film : êtres devenant personnages,relations entre la temporalité cinématographique et celle <strong>du</strong> réel.Débat AddocD’ un usage singulier des archivessamedi 26 mars <strong>2011</strong>, 11h15, Petite salleaccès libre dans la limite des places disponiblesAu-delà de l’usage documentaire des archives comme témoignage del’Histoire, certains cinéastes s’en emparent pour dévier le cours <strong>du</strong>temps dont elles sont le signe. L’ enjeu devient les conjuguer au présentou en accuser la distance temporelle, questionner leur poids de vérité,les faire fictionner ou encore les réinventer…Ces images, fixes ou mobiles, qui appartiennent à l’histoire de l’humanité,jusqu’où peut-on se les approprier pour documenter nos histoirespersonnelles? Quelles sont les limites éthiques, esthétiques, techniques(format 16/9, sonorisation, colorisation, etc.) de cette réappropriation ?Nous savons tous que les images documentaires d’aujourd’huideviennent les archives de demain. Nous fabriquons aussi nos propresarchives, qui nourrissent des films à venir.Le cinéma, par le feuilletage <strong>du</strong> temps qu’autorise le montage, permetle recyclage quasi infini des images et des sons pour créer d’autresœuvres : la réutilisation des mêmes éléments n’est pas alors taxée deplagiat, mais devient une signature d’auteur. Donner libre cours à notresubjectivité, laisser le réel et la fiction se contaminer pour pro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong>sens et de l’émotion, abolir la frontière poreuse des temps, des lieux, desvoix, pour atteindre une autre vérité plus intime et polysémique : c’estce que nous tentons de faire dans nos films. Il y a des variations infiniesà cet « usage singulier des archives » : de la répétition en leitmotiv d’unmême plan colorisé, marche vers les camps et marche de l’Histoiredans Comme un Juif en France d’Yves Jeuland, au poème visuel et symphoniquede Terence Davies, Of Time and the City, tourbillon lyrique,virulent et passionné à la gloire de sa ville, Liverpool.Nous projetterons un extrait de l’œuvre d’Henry Colomer, dont chaquefilm invente un usage poétique de l’archive, et nous demanderons àAlain Ughetto de nous parler de Jasmin, en cours d’achèvement, où unlong processus d’élaboration l’a amené à substituer aux images réelles<strong>du</strong> passé une recréation en pâte à modeler animée, pro<strong>du</strong>isant ainsi, parla grâce de ce matériau fragile, une émotion immédiate.Nous confronterons nos points de vue et des extraits de nos propresfilms avec ceux de nos invités, pour une approche personnelle et singulièrede la mémoire collective.Joële van Effenterre,Charlotte Szlovak, Marc GourdenRencontreset événements

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