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Cinéma du réel 2011

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Stefano SavonaAlessia PortoEster SparatorePalazzo delle AquileCompétitionInternationale<strong>2011</strong>, France, 124 minItalien, couleur, DigiBeta/HD CamImage, son Stefano Savona, Alessia Porto, Ester SparatoreMontage Ilaria FraioliPro<strong>du</strong>ction, print source PICOFILMS, Pulsemediajeudi 24 mars <strong>2011</strong>, 20h30, Cinéma 1vendredi 25 mars <strong>2011</strong>, 16h00, Cinéma 2vendredi 1 er avril <strong>2011</strong>, 10h30, CWBStefano Savona a notamment réalisé Carnets d’un combattantkurde (Prix de la Scam au Cinéma <strong>du</strong> Réel 2006) et Plomb <strong>du</strong>rci (PrixSpécial <strong>du</strong> Jury au Festival de Locarno 2009). Il est à l’origine d’unprojet d’archives audiovisuelles sur la civilisation rurale sicilienne,Il Pane di San Giuseppe, sur lequel il travaille depuis deux ans.Alessia Porto a travaillé aux recherches et à l’élaboration écritedes témoignages issus <strong>du</strong> projet Il Pane di San Giuseppe. Elle a coréaliséavec Francesco Amato et Daniel Baldotto le documentaireQuesta è la mia terra (2003). Ester Sparatore a réalisé des courtmétrageset des installations vidéo, dont Asile (2004) et Fuori luogo(2005). En 2009/10 elle a réalisé une grande partie des prises de vuepour le projet Il Pane di San Giuseppe.Dix-huit familles mal logées occupent, un mois <strong>du</strong>rant, le siège de la Mairiede Palerme. La réussite des trois réalisateurs tient à la force dramaturgique decette situation et à de judicieux choix de montage. Les familles sont d’abordde timides silhouettes postées au dernier rang dans la salle <strong>du</strong> Conseil municipal.Bientôt elles investissent les lieux avec l’excitation bruyante de leur bondroit et d’une solidarité de classe. Une démocratie incarnée semble s’emparerdes boiseries et des ors. Même le jeune « médiateur » Fabrizio, élu de gauchequi les représente, est constamment mis sur la sellette par les citoyens animésd’une réjouissante faconde.Mais peu à peu le Palais, symbole de l’espace public et de la vie commune,devient maison, territoire des besoins indivi<strong>du</strong>els et privés. Dans la pénombreet les ronflements, les lions de bois côtoient les ours en peluche. Le désir dechangement politique (qui passerait, à Palerme, par une redistribution transparentedes biens immobiliers confisqués à la Mafia) se heurte à une culture<strong>du</strong> privilège qui transforme le Palais en copropriété gardée comme une forteressecontre d’autres mal-logés souhaitant venir se joindre aux réclamations.Comment le « médiateur » peut-il s’attaquer à la crise <strong>du</strong> logement tout enrépondant à ses symptômes au jour le jour ? Un feuilleton passionnant sur lefossé entre l’utopie et la réalité de la vie politique, entre l’urgence sociale etle processus législatif. (C. G.)Eighteen ill-housed families occupy the head office of Palermo town hall for a whole month.The accomplishment of the filmmaker trio lies in the dramatic force of the subject andwise editing choices. The families first appear as timid silhouettes lined up on the back rowof the Council Chambers. Before long, they take over the premises with the noisy excitementof their legal rights and class solidarity. Democracy incarnate seems to take holdof the woodwork and the gilt. Even the young “mediator” Fabrizio, a left-wing councillorrepresenting them, is taken to task by the citizens and their joyful loquacity.Then little by little the Palace, a symbol of the public space and collective life, becomeshome, a territory given over to indivi<strong>du</strong>al, private needs. Amidst the shadows and snorings,the wooden lions and teddy-bears are neighbours. The desire for political change(which, in Palermo, would imply a transparent redistribution of property confiscatedfrom the Mafia) runs up against a culture of privilege that transforms the Palace into aco-ownership guarded like a fortress against other ill-housed citizens who wish to jointheir demands. How can the “mediator” address the housing crisis when he’s tackling itssymptoms on a daily basis? An exciting saga on the gulf between Utopia and the realityof politics, between social emergencies and legal proce<strong>du</strong>res.

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