gianfranco rosiEl Sicario, room 164vendredi 1 er avril <strong>2011</strong>, 21h00, Cinéma 1. En présence de Gianfranco Rosi.Quand Gianfranco Rosi lit un long portrait d’un ex-tueur <strong>du</strong> narcotraficsigné par le journaliste américain Charles Bowden, il part à la rencontre deson auteur qui, à son tour, lui permet de retrouver le bourreau repenti. Dumonologue de cet homme en cavale tourné dans un motel anonyme de lafrontière américano-mexicaine, le cinéaste tire un film d’une densité inédite.Les dessins qu’El Sicario, en véritable graphomane, inscrit sur un bloc depapier, laissent d’abord croire à un cours sur le rôle des cartels de la drogueet la corruption généralisée des États. Mais ce récit au décor et au dispositifminimalistes ouvre un abîme sur l’intériorité d’un homme et l’universellepropension à la servitude. (C.G.)2010, France / Italie, 80 minEspagnol, couleur, DigiBetaImage Gianfranco RosiSon Dominique VieillardMontage Jacopo QuadriMusique Abraham SpectorPro<strong>du</strong>ction Les Films d’ici,21 one pro<strong>du</strong>ctions, CharlesBowdenPrint source Doc & FilmInternational7475Atelier Gianfranco Rosisamedi 2 avril, 14h00, Petite salle. Accès libre dans la limite des places disponibles.Cinéaste proche <strong>du</strong> festival (il a notamment remporté le Grand Prix pourBelow Sea Level en 2009), Gianfranco Rosi revient sur son parcours et sadémarche de cinéaste. Film par film, il aborde les différentes phases de laréalisation d’un projet… Avec la projection d’extraits de son projet en courssur le périphérique de la ville de Rome.
Leo HurwitzAmerica never was America to me.Langston Hughes, Let America Be America AgainLeo Hurwitz a été un maître. Il est né et a vécu à New-York (1909-1991),traversant le XX e siècle toujours à l’avant-garde de son temps, restantfidèle à ses idées esthétiques et politiques. Jeune passionné de cinémaet de politique, il fait partie au début des années 30 des fondateursde la mythique coopérative <strong>du</strong> documentaire politique, la Workers’Film and Photo League. Il commence comme opérateur et apprendle métier sur le tas, affrontant la police et l’armée qui répriment lesmarches de protestation et les grèves dans les usines fleurissant un peupartout dans une Amérique dévastée par la crise économique. Il abordeensuite l’art <strong>du</strong> montage, au cours d’interminables débats collectifs àla Moviola. Avec d’autres compagnons de lutte, il prend petit à petitconscience que les potentialités de la machine cinéma vont au-delà <strong>du</strong>simple enregistrement et, nourri par l’expérience pratique et théoriquedes cinéastes soviétiques – Dziga Vertov et Esther Choub en particulier– il repense radicalement l’expérience de la Film and Photo Leageet fonde à New-York le collectif Nykino. L’ objectif est de réaliser enfinaux États-Unis un cinéma révolutionnaire dans sa forme et dans soncontenu, un cinéma d’idées qui tire <strong>du</strong> montage une puissante forcede persuasion politique, dépassant la platitude de l’idéologie et le côtérudimentaire de la propagande.Avec Heart of Spain (1937), réalisé en collaboration avec le grandphotographe Paul Strand et qui devient très vite un film mythique, vupar des millions de personnes à l’époque, le style d’Hurwitz est déjàclairement défini dans ses grandes lignes. Le montage est le vecteurd’une pensée qui a pour but de susciter chez le spectateur à la fois l’émotionet l’analyse ; la dynamique rythmique qui relie les images (tournéespar d’autres dans le cas de ce film) se transforme en une rigoureuse etpuissante métaphore politique, qui fait <strong>du</strong> contraste et de la dialectiqueentre les éléments visuels et la forme qu’ils prennent l’énergie motrice<strong>du</strong> film. Suit une période de travail théorique et d’implication concrètedans le nouveau projet auquel se consacre Hurwitz : la création d’unesociété de pro<strong>du</strong>ction indépendante, Frontier Films.Dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, il se lance,toujours avec Strand, dans la réalisation de son premier long métrage,Native Land (1938-1941). C’ est un film entièrement novateur : Hurwitzcommence à développer son concept de « cinéma d’essai » qu’il n’abandonneraplus et dont il sera à la fois l’un des précurseurs et des meilleursreprésentants. Native Land est un film-essai sur la lutte des classes dansl’Amérique des années 30, un tableau complexe qui développe, à traversune narration qui se veut poignante sans se plier aux canons aliénantsd’Hollywood, un ardent portrait historico-dialectique. Mélangeant miseen scène avec des acteurs et séquences documentaires, Hurwitz élaboreune nouvelle forme expressive à la fois factuelle et lyrique, qui mariela chronique d’événements historiques réels et la hauteur de vue del’analyse sociale, la légitimation de la politique syndicale et la force desimages. Le capitalisme américain est impitoyablement décrit commeun système dirigé par des gangsters et des Blancs racistes, un mécanismed’exclusion sociale et d’aliénation économique que seule une luttepolitico-syndicale ni fragile ni timorée peut espérer vaincre un jour.La fin n’est pas optimiste car la délivrance ne peut pas advenir dans lemonde abstrait d’un film, mais uniquement dans la réalité concrète desrapports sociaux. À l’illustration idéologique plate et stalinienne quidomine le cinéma politique de l’époque, Hurwitz oppose un rigoureuxparcours entre les sons et les images, dans lequel les idées font fonctionde tissu organique entre les événements : tout ce qui n’est pas immédiatementvisible ou photographiable par la caméra mais qui constituele dense amalgame entre les séquences, devient le véritable objet del’œuvre. Le cinéma comme pensée à travers les images. Malheureusement,la portée novatrice que Native Land aurait pu avoir dans lecinéma américain est tuée dans l’œuf par l’échec de sa distribution, dûà l’entrée en guerre des États-Unis et à un climat politique patriotiqueincapable d’accepter la noirceur <strong>du</strong> tableau dressé par le film.Pendant la guerre, Hurwitz collabore à la création de la télévisionpublique et apprend à connaître en détail ce nouveau moyen de communicationde masse dont il saisit immédiatement les potentialités discursivescomme les risques d’utilisation propagandiste. Entre 1947 et1948, il réalise une autre grande fresque politique avec Strange Victory.Le dispositif précédemment expérimenté se radicalise encore plus, tantdans la forme que dans le contenu : l’Amérique de l’après-guerre est toutsimplement comparée à l’Allemagne nazie, et sa politique ségrégation-Dédicaces& Ateliers
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