11.07.2015 Views

Cinéma du réel 2011

Cinéma du réel 2011

Cinéma du réel 2011

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ruth BeckermannAmerican Passages17CompétitionInternationale<strong>2011</strong>, Autriche, 121 minAnglais, couleur, 35 mmImage Antoine Parouty, Liza RinzlerSon Atanas Tcholakov, Matthew DennisMontage Dieter PichlerPro<strong>du</strong>ction Ruth Beckermann Filmpro<strong>du</strong>ktionPrint source KGP Kranzelbinder Gabriele Pro<strong>du</strong>ction GmbHjeudi 31 mars <strong>2011</strong>, 21h00, Cinéma 1vendredi 1 er avril <strong>2011</strong>, 13h00, Cinéma 2samedi 2 avril <strong>2011</strong>, 17h00, CWBNée à Vienne (Autriche), Ruth Beckermann a également étudié ettravaillé à New York, Tel Aviv, Paris et Zurich. Elle vit aujourd’huide nouveau à Vienne et se consacre au cinéma et à l’écriture. Elle anotamment réalisé Die Papierene Brücke (Pont de papier, 1987) etÀ l’Est de la guerre (Prix spécial <strong>du</strong> Jury et Prix des Bibliothèquesau Cinéma <strong>du</strong> réel 1997), ainsi que Homemad(e) (Cinéma <strong>du</strong> réel2001) et La Bar Mitzva de Zorro (Cinéma <strong>du</strong> réel 2006).Au lendemain de l’élection d’Obama, où en est l’Amérique avec le droit dechaque citoyen à la « poursuite <strong>du</strong> bonheur » stipulé dans la Constitution ? PourRuth Beckermann, la réponse n’est pas dans un défilé de têtes parlantes dissertantsur le sujet mais dans le déplacement, les « passages ».Son pari de rencontres aussi fulgurantes que décisives, elle le gagne en partiegrâce à son habitude de partir pour filmer (en Europe centrale pour Pontde papier, en Israël pour Vers Jérusalem, en Egypte pour Fugue orientale…).Mais les passages ne sont pas seulement géographiques, ils sont une machineà explorer le temps : le présent d’un chauffeur de taxi noir, d’un jeune vétérand’Irak ou d’un couple gay redéploie l’Histoire. Que ce soit dans les revivalscostumés des musées locaux ou les souvenirs nostalgiques d’un ancien proxénètede Vegas, cette histoire se récrit tous les jours. Parfois, les coupes ont labrutalité des réalités qu’elles relatent : d’une visite chez une millionnaire à uneautre chez une femme expulsée, la violence provient bien <strong>du</strong> voisinage réel deces extrêmes. L’ en<strong>du</strong>rance de la cinéaste à traverser les paysages et les stratessociales insuffle cependant une mobilité vivifiante à ceux avec qui elle parle.Sa poursuite à elle est aussi désespérée et pleine d’espoir que la poursuite <strong>du</strong>bonheur dans la Constitution. (C. G.)In the wake of Obama’s election, where does America stand on each citizen’s right tothe “pursuit of happiness” enshrined in the Constitution? For Ruth Beckermann, theanswer is not to be found in a succession of talking heads disserting on the subject, butin movement, in “passages”.Her attempt to make lightning and decisive encounters is a success. Partly thanks to herhabit of travelling to film (to central Europe for her Paper Bridge, Israel for TowardsJerusalem, Egypt for A Fleeting Passage to the Orient…). Yet these passages are not justgeographical, they are a time machine: the present of a black cabdriver, a young Iraqveteran, or a gay couple causes History to unfold. Whether in the costumed revivals oflocal museums or the nostalgic memories of a former Vegas pimp, this history is beingrewritten daily. Sometimes, the cuts are as brutal as the realities they portray: fromthe visit to a millionaire’s house to another at home with an evicted woman, the violenceunquestionably stems from the side-by-side existence of these two extremes. Thefilmmaker’s en<strong>du</strong>rance for crossing landscapes and social milieus gives an invigoratingmobility to those she speaks with. Her own pursuit is as desperate and full of hope asthe pursuit of happiness in the Constitution.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!