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sophisticated princes and enigmatic xv century paintings - Abolala ...

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Préface<br />

Il y un an et demi, je n’osais même pas rêver d’écrire un livre sur la peinture du XV e<br />

siècle. Si j’en ai écrit un aujourd’hui, c’est parce qu’une succession d’événements<br />

inespérés m’y ont conduit sans le vouloir. Tout commença avec l’achat d’un tableau<br />

dans une vente secondaire de Londres (Tableau A). Voyant sa qualité de portraiture,<br />

j’étais persuadé que ce qui avait été proposé comme une « autre copie d’un tableau<br />

perdu de Van der Goes » était néanmoins l’œuvre d’un maître. Mais j’étais loin de<br />

saisir son importance historique et de prévoir comment ce tableau enclencherait une<br />

série de découvertes, chacune une « Da Vinci Code » en soi. Tout amateur d’œuvres<br />

d’art rêve de découvrir, un jour, un trésor perdu ou enseveli. Les trésors que j’ai eu la<br />

chance de découvrir n’étaient ni perdus ni ensevelis, mais des œuvres répertoriées de<br />

musée, ternies par l’incompréhension ; et pourtant, le plaisir n’en était pas moindre,<br />

d’autant plus que chaque nouvelle découverte me permettait de mieux comprendre<br />

cette période de l’histoire d’Europe qui fut dominée par les ducs de Bourgogne,<br />

marquée d’une opulence sans précédent, et imprégnée d’une atmosphère de drame<br />

shakespearienne : meurtres et vengeances, guerres et croisades, intrigues et traîtrises,<br />

tournois et fastes, qui tous contribuèrent à une activité intellectuelle et artistique<br />

remarquable.<br />

Le processus de ma familiarisation avec cette période que je ne connaissais pas, subit<br />

naturellement des hauts et des bas. En cherchant des références sur les portraits des<br />

ducs de Bourgogne, j’ai eu (grâce au site de Wikipedia) la révélation de la présence<br />

d’une statue de Philippe le Bon, derrière le Palais des ducs à Dijon. Telle était mon<br />

ignorance à l’époque que je crus avoir trouvé une réplique contemporaine que je<br />

devais absolument visiter. A ma gr<strong>and</strong>e surprise, lorsque j’appelai la directrice du<br />

musée des Beaux-arts de Dijon, Sophie Jugie, elle m’informa que la statue en<br />

question était une œuvre de Bouchard, datant du début du XX e siècle. Mais pour ne<br />

pas me décourager, elle souligna que Bouchard devait avoir consulté la<br />

documentation disponible, et que cette statue pouvait être un bon point de départ pour<br />

ma recherche, mais pas la preuve définitive dont j’avais besoin. Par chance, l’idée de<br />

visiter cette statue à Dijon, m’avait mis en relation avec une personne qui, par la suite,<br />

non seulement mit à ma disposition toute la documentation qu’elle avait accumulée au<br />

sujet des portraits des ducs de Bourgogne, mais m’encouragea à contacter Bertr<strong>and</strong><br />

Schnerb, professeur d’histoire à l’université de Lille, et expert des ducs de<br />

Bourgogne. A travers ce dernier, je pus rencontrer Jacques Paviot qui avait écrit

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