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sophisticated princes and enigmatic xv century paintings - Abolala ...

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TABLEAU B 67<br />

B.4 - De Constance à Florence<br />

Au début du XV e siècle, l’Eglise était tombée en désarroi. Papes et antipapes<br />

cherchaient à se justifier et à établir leur légitimité. Ce fut le concile de Constance qui,<br />

convoqué sous l’égide de l’empereur Sigismond en 1414, parvint à mettre fin au<br />

Gr<strong>and</strong> Schisme, en forçant tous les prétendants à abdiquer, et à préparer le chemin<br />

pour l’élection de Martin V (p. 1417-31) comme pape unique et légitime de l’Eglise<br />

catholique. Deux des décisions de ce concile eurent des conséquences importantes<br />

pour les conciles ultérieurs. La première était le décret de Haec sancta qui stipulait<br />

qu’un concile « tenait son pouvoir directement du Christ ; et que chaque personne<br />

quels que soient sa dignité et son rang, y compris le pape, devait se soumettre à ses<br />

décisions … ». 106 La deuxième était la décision de convoquer périodiquement des<br />

conciles. C’est en considération de cette dernière décision que Martin V convoqua le<br />

concile de Pavie en 1423, qui fut transféré à Sienne (pour cause de peste), mais<br />

dissout l’année suivante, après qu’il eût décidé que le prochain concile aurait lieu à<br />

Bâle.<br />

Le concile de Bâle se rassembla finalement en 1431, sous la présidence du cardinal<br />

Césarini nommé par Martin V. Mais entretemps, ce dernier étant décédé fut remplacé<br />

par Eugène IV, qui était contre le décret de Haec sancta, et voulait rétablir la<br />

suprématie de la papauté. Il dem<strong>and</strong>a donc à Césarini de dissoudre le concile ; mais le<br />

cardinal se retira sans le faire. De son côté , le concile nomma un nouveau président, et<br />

reconfirma le décret de Haec sancta. Ce faisant, le concile affirmait une fois de plus<br />

que l’autorité du synode était supérieure à celle du pape. 107 Eugène IV fut obligé de<br />

céder, et dut reconfirmer le concile de Bâle en 1434, dans l’attente du moment propice<br />

pour le ramener de nouveau sous son autorité. En Septembre 1437, alors que<br />

Sigismond gisait sur son lit de mort, le pape décréta par une bulle, le transfert du<br />

concile de Bâle à Ferrare. Le concile refusa le décret du pape, et lui donna un<br />

ultimatum de 60 jours pour accepter ses décisions, ou abdiquer. 108 Au premier abord,<br />

il semblait bien que les efforts du pape pour saboter le concile de Bâle fussent, une<br />

fois de plus, voués à l’échec, car la plupart des <strong>princes</strong> d’Europe soutenaient le<br />

concile de Bâle.<br />

En marge de ce tour de force engagé entre le pape et le concile de Bâle, chacun<br />

envoya son propre ambassadeur à Constantinople pour inviter les Byzantins au<br />

concile de Réunification. Deux décisions, l’une de Jean VIII Paléologue et l’autre du<br />

106 Ce décret fut par la suite rejeté par l’Eglise catholique, en arguant du fait qu’il avait était promulgué<br />

dans une séance convoquée par l’antipape Jean XXIII au lieu du pape Grégoire XII du Vatican, même si<br />

tous deux furent écartés par la suite, et les mêmes membres se rassemblèrent plus tard sous Martin V.<br />

107 Stieber 1991, p. 65.<br />

108 Harvey 1991, p. 204.

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