sophisticated princes and enigmatic xv century paintings - Abolala ...
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Tableau B : Procession des rois Mages<br />
Les ravissantes fresques de la Procession des rois Mages de la chapelle que Cosimo<br />
dei Medici fit construire à Florence en 1459, ont été interprétées de différentes<br />
manières. La version la plus acceptée est celle qui conçoit son symbolisme comme<br />
étant lié à trois événements distincts :<br />
Premièrement, les célébrations relatives au Concile de Florence (1439-42),<br />
lorsque le patriarche de Constantinople, le basileus, et autres représentants<br />
de l’église de l’Orient se retrouvèrent à Florence. Deuxièmement, les<br />
célébrations de la « fête des mages » , tradition de l’Epiphanie florentine,<br />
dont les Médicis étaient à la fois les comm<strong>and</strong>itaires et les protagonistes<br />
(jusqu’à 1459, lorsque Benozzo commença les fresques où le jeune Laurent<br />
personnifiait le plus jeune mage). Enfin les festivités du printemps (en cette<br />
même année 1459 ) que Florence dédia à Galaezzo Maria, fils de Francisco<br />
Sforza, duc de Milan ; celui-ci en tant qu’ambassadeur de son père, avait<br />
rendu visite à ses alliés florentins. 84<br />
Quant aux rois mages, le plus âgé, Melchior, fut identifié, dans un premier temps,<br />
comme étant le patriarche Joseph de Constantinople (d. 1439) ; Balthazar comme le<br />
basileus Jean VIII Paléologue (r. 1425-48) ; et le plus jeune, Gaspar, comme Laurent<br />
le Magnifique (âgé de 10 ans en 1459). S’il y a l’unanimité sur l’identification de<br />
Balthazar, basée sur les portraits de Jean VIII Paléologue qu’on retrouve sur les<br />
médailles et esquisses de Pisanello (fig. 65), celle de Melchior a été récemment<br />
contestée par Marco Bussagli. Ce dernier l’identifie avec l’empereur Sigismond, par<br />
analogie avec son portrait de Vienne (fig. 67) 85 et une fresque de Piero della<br />
Francesca réalisée en 1451 à Rimini (fig. 69), où il apparaît en tant que saintprotecteur<br />
de Sigismondo Malatesta (1417-68). Mais cette dernière identification est<br />
maintenant rejetée par Silvia Ronchey. 86<br />
84<br />
Cardini 2001, p. 33-34.<br />
85<br />
Cette peinture était attribuée auparavant à Pisanello, mais elle a été récemment mise en doute ; voir<br />
Takács 2006, p. 153.<br />
86<br />
Ronchey 2006, p. 105-16 et 463.