La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

LES APOTRES DISPERSÉS
nourrir; le ciel y ajouta ce rôle, à l'heure de son
veuvage et de l'Église naissante, pour en donner
communication l
. Avec quel respect, quelle reconnaissance
et quel enthousiasme les Apôtres et les
Evangélistes qui l'interrogèrent ne durent-ils pas
recevoir ses communications! Ces témoins de la
vie de Jésus en avaient retenu bien des choses,
attendu que l'amour est graveur; le Cantique ne
dit-il pas : Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,
comme un sceau sur ton bras*, c'est-à-dire gravemoi?
Mais au cas où, par suite de la fragilité
humaine, des effacements se fussent produits, la
Mère de Jésus était heureusement là, elle qui avait
tenu dans ses bras et sur son sein le Graveur luimême!
Quelle consolation pour elle de rétablir ce
qui s'était effacé de son Jésus !
C'est pourquoi, lorsque les Apôtres s'avancèrent,
de Judée, en instructeurs des nations, les
lumières reçues de Marie les accompagnaient. Elle
restait élevée^ derrière eux, comme le chandelier
d'or.
Le jour sombre n'est plus éloigné où, dans la
ruine de la cité déicide et l'effondrement du Temple,
le célèbre chandelier à sept branches, un instant
transporté à Rome, disparaîtra soudainement. Est-
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Aussi son coeur peut-il être regardé comme le premier
évangile de Jésus. Saint Udephonse appellera Marie
« l'Évangéliste de Dieu sous la discipline de laquelle le
Verbe-Enfant a été élevé ». (Serai, sur TAssompt.)
* Cantiq., vin, C>.