La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

DANS L'UNIVERS a35
disait : J'ai compassion de la foule 1
; et voici qu'il
permet que la foule coure aux autels de Marie sa
mère. « Le peuple est toujours le plus empressé
auprès de Marie. Il fait autel de tout pour la bon ne
Vierge. L'humble chaumière voit briller sa douce
image, enfumée près de l'âtre et consolatrice dans
les rigueurs de l'hiver; le pan d'un mur, le creux
d'un chêne, un tertre de gazon, tout ce qu'il y a de
plus naïf et déplus humble suffit pour l'honorer, et
n'exprime que mieux la confiance populaire qui l'invoque
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. » Et Jésus plein de compassion pour la foule
permettrait, bien plus, encouragerait, confirmerait,
comme il le fait par des prodiges et des miracles
réitérés, une pareille confiance, une pareille universalité
d'hommages dans les rangs du peuple, si elle
était une impiété, une usurpation sur sa divinité?
Oh ! non, elle n'est pas une usurpation. Satan, lui, est
appelé dans les Livres saints l'usurpateur, et Marie
qui fait aimer le bon Dieu serait donc elle aussi une
usurpatrice? Le cœur proteste avec vivacité contre
cette pensée : quel bon protestant que le cœur ! qu'il
vous ramène aux pieds de la Vierge ! Dieu ne cède
sa gloire à personne : mais de sa gloire, il a enveloppé
Marie comme d'un vêtement, parce qu'ellemême
l'a enveloppé de langes, en étant sa mère. De
là son ministère d'intercession et de toute-puissance
auprès de Dieu, qui seul est adoré. Elle lui amène
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S. MARC, VIII, 2.
A. NICOLAS, La Vierge Marie dans l'Église, t. II.