La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

DE LA TABLE DU SEIGNEUR
vous êtes mon Bien-Aimé!... Or, ce Dieu si bon,
qui n'a pas trompé l'attente des siècles et des
mondes, n'a pas trompé non plus votre attente
d'enfant, et il est devenu votre Bien-Aimé, votre
Possédé, au jour de votre première communion,
j'ai tenu Celui que j'aime! Vous vous le rappelez,
n'est-ce pas, ce jour de délices? Eh bien maintenant
qu'il peut devenir souvent votre Bien-Aimé, vous
le désirez moins, et peut-être point du tout.
En vérité la Table sainte n'est-elle pas menacée
de désertion?
Mais rassurons-nous, il y a une gardienne qui
veille, Marie. Elle empêchera toujours que la désertion
ne prédomine.
D'abord, n'est-ce pas elle qui en inspirant à la
sainte Eglise la dévotion de faire célébrer toutes ses
aimables fêtes — son Immaculée Conception, sa
Nativité, sa Présentation au temple, l'Annonciation,
sa Visitation, son Assomption, et les autres fêtes
de son cycle radieux, puis deux mois tout entiers, le
mois de Marie et le mois du très saint Rosaire —
n'est-ce pas Elle qui, par l'attrait de ces fêtes et de
ces groupes de semaines consacrées à son honneur,
met une foule d'âmes dans la douce nécessité de se
présenter plusieurs fois l'année à la sainte Table?
On est enfant de Marie dans son cœur ou par sa
médaille, on ne veut pas contrister sa divine Mère :
alors on s'élance hors de sa torpeur, on communie.
Et de la sorte, à chacune de ses fêtes, la Reine de
l'Eglise peut dire avec une satisfaction ravie au