La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

REÇOIT BELLE SA BEAUTÉ 371
A la suite de son éclatant triomphe, Élie adoptait
ce cri de combat, incomparable devise : Je brûle de
zèle pour le Seigneur Dieu des armées 1
; et le Carmel,
déjà célèbre par la beauté grave de son site, inaugurait
avec l'énergique prophète cette autre beauté
que la sainte montagne verra encore grandir : celle
de la gloire de Dieu vengée sur son sommet.
Or, voici maintenant les circonstances en vertu
desquelles cette beauté naissante du Carmel, fut
couverte, rafraîchie et protégée par l'ombre de
Marie qui vint se projeter sur elle.
Trois années avant le duel solennel entre lui et
les prêtres de Baal, Elie avait jeté un interdit sur
toutes les campagnes de la Judée, Pour punir
l'impiété d'Achab et du peuple, il avait prédit, par
l'ordre du Seigneur « devant la face duquel il
marchait », une sécheresse qui engendrerait la
disette; il s'était annoncé comme le justicier qui
tient dans les mains la verge du châtiment : II ne
pleuvra qu à ma parole-, La sécheresse avait donc
désolé le pays. Durant les trois années de famine,
Elie s était tenu caché, et s'était soustrait à toutes
les recherches. Mais enfin, les rigueurs de la faim
ayant abattu singulièrement l'orgueil du peuple,
le prophète avait pu, au bout de cette rude épreuve,
l'amener à opter entre le Seigneur ou Baal, en
faisant appel, devant lui, à la décision du feu.
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III e
Rois, xix, io. if.
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