La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

LE CARMEL, APANAGE DE MARIE OO7
Carmel grandit comme premier sujet de la Reine.
En effet, le Seigneur se complaisant, dès l'origine
du monde, dans l'idéal de Celle qui devait être sa
Wère, amena par avance k ses pieds l'hommage de
trois belles choses naissantes, sorte de végétation
printanière, qui commença, dans les temps anciens,
la célébrité de la montagne : premièrement, la
beauté de son site ; deuxièmement, l'éclat de la
gloire de Dieu vengée sur son sommet ; troisièmement,
la renommée d'un genre de vie cénobitique,
honneur de ses grottes. Sur ces commencements
de beauté planait l'idéal de la Vierge à venir :
véritable ombre de la Reine, qui préparait un
épanouissement réservé à la loi de grâce et d'amour.
Admirons cette floraison historique, où la beauté
du Carmel et l'idéal de la Vierge grandissaient de
concert.
Ce qui attirait en premier les regards dans le
Carmel, était la beauté de son site.
Carmel, en hébreu, signifie jardin, verger de
Dieu. Cette montagne superbe se dresse k l'entrée
de la Terre promise. Elle en est la sentinelle. Les
Livres saints célèbrent sa fertilité et sa beauté. Elle
présente en effet le triple caractère de la majesté,
de la grâce et de la mélancolie, nuances qui, dans
leur union, composent la véritable beauté d'ici-bas.
Son sommet est couronné de pins et de chênes
sévères. Ses flancs sont couverts d'arbres fruitiers,
et parsemés de riants villages. La mer de Phénicie