La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

334 ELLE DONNE i/lNTELLIGENCE
israélite. Nous dirons mieux : le catholicisme fournit
le secret d'ajouter à ces figures, déjà si belles, de
l'histoire nationale d'Israël des dimensions inattendues
et extraordinaires de beauté et de splendeur ;
et ce nous est un chagrin que tant d'israélites en
retard ne l'aient pas encore compris.
En effet, considérons maintenant Rebecca et
Rachel en regard de la Vierge Marie, à ses pieds.
Contemplées en elles-mêmes, elles étaient belles,
charmantes, d'un abord exquis, ornées des vertus
domestiques parfaites : mais voilà tout. Beaucoup
d'autres femmes ont pu les égaler sous tous ces
rapports, les surpasser même, mais il y a une gloire
incommunicable qui leur appartient, que les autres
femmes admirent sans y participer, c'est d'avoir été
les figures de l'auguste Mère de Dieu : esquisses
gracieuses, dans différents épisodes de leur vie, des
magnificences surnaturelles qui devaient se réaliser
en Marie.
Par là, l'histoire de Rebecca et de Rachel se
trouve merveilleusement agrandie.
Revenons, avec ce secret d'amplitude, sur quelques-uns
des épisodes cités plus haut.
Voici Rebecca à la fontaine. Eliézer s'est approché.
Elle lui donne à boire, et elle abreuve ensuite
les chameaux. Le serviteur d'Abraham lui offre des
bracelets et des pendants d'oreille d'or ; et lorsqu'au
foyer de ses parents il la demande en mariage pour
le fils de son maître, consultée si elle consent à
partir, elle répond : Je le veux bien.