La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

3g4 LE CARMEL, APANAGE DE MARIE
retraite mystérieuse où vous a conduit le char de
feu et d'où vous sortirez un jour comme vous êtes
sorti de la caverne de l'Horeb, votre Carmel que
vous aimez et qui vous aime, qu'est-il?
Il est le continuateur, en mille endroits du monde,
de cette douce brise, de ce léger murmure, de cette
voix de silence qui vous firent jouir du Dieu qui
passait, et vous approcher de lui.
Par sa Reine qui est toute douceur et bonté, par
Marie, la brise de l'Horeb ne se fait-elle pas sentir à
bien des âmes? et que de cœurs auxquels sa voix
tendre et basse ne vient-elle pas rappeler la présence
de Dieu, et annoncer son secours?
Puis, l'influence tutélaire de chaque carmel
auprès delà ville où il est placé, n'est-elle pas cette
voix de silence, toute-puissante sur les arrêts de la
Justice et de la Miséricorde? Ce ne sont pas les
ouragans qui changent la face du monde, ni les
bataillons armés du feu, mais bien la douce prière,
la voix de silence des anges, vos enfants. La prière
qui s'élève de la cellule dune carmélite est la continuation
de la brise k l'entrée de la caverne de
l'Horeb.
Enfin, au saint scapulaire qui n'est qu'un bien
petit morceau d'étoffe, qu'un pli de manteau, la plus
grande chose d'ici-bas n'est-elle pas attachée, le
salut? Le salut, qui est l'unique nécessaire, qui est
le passage du temps avec ses misères à l'éternité
bienheureuse : comme votre manteau, ô saint Prophète,
qui, plié avec ordre, vous servit à frapper le